Histoire sur les membres du forum

C’était une nuit sombre, la pluie glaciale tombait à flot, j’étais sur le toit métallique d’un entrepôt. J’observais ce qui se passait à l’intérieur grâce à des lunettes à vision antimatière. Un grand nombre d’hommes était occupé à charger de grandes caisses remplies d’appareils électroniques dans des camions. Ma mission était de suivre cette marchandise. Lorsque les camions démarrèrent, je me plaçai au-dessus de la sortie et attendis. Le dernier camion sortit et je sautai afin de m’y raccrocher à l’arrière à l’aide de mes gants magnétiques. Afin de ne pas me faire repérer je descendis et m’accrochai sous le camion en attendant que le trajet s’effectue. Je dus rester dans cette position pendant plus d’une heure, les camions s’arrêtèrent dans une sorte de grande usine, dont je reconnaissais l’enseigne : l’usine Neintendo.
L’agence s’était méfiée de cette société de jeu vidéo allemande, à cause de son directeur Franck Brüger qui avait un passé très noir. C’était un ancien militaire de la seconde guerre mondiale, après celle-ci il avait continué à vouloir prendre le pouvoir partout où il passait que ce soit par l’argent ou la force. Je réussis sans problème à m’infiltrer dans l’usine sans que l’on ne se doute de ma présence, j’avançai jusqu’à la salle de direction grâce au réseau de ventilation. Brüger était là à discuter avec un scientifique, il y avait également plusieurs gardes du corps et une séduisante femme qui l’accompagnaient. De ma cachette je pus voir Brüger de près, c’était un tas de muscles, il avait deux grandes cicatrices sur les bras qui étaient récentes. Son visage était le même que sur la photo que j’avais vue, cheveux noirs coupés court, ridé par le temps et une moustache soigneusement taillée. De là où j’étais, j’entendis la conversation, Brüger interrogeait le scientifique :
« Vous êtes sûr que tout sera prêt dans les délais ?
- Nos derniers tests sont concluants, la puce OMM fait parfaitement son travail et sa conception est lancée.
-Il nous faut un million d’exemplaires avant la semaine prochaine, vous avez carte blanche.
-Un million d’exemplaires ?! Mais je ne pourrai produire une telle quantité de puce OMM en si peu de temps, il me faudrait plus de temps pou… »
Brüger avait saisi le scientifique par la gorge d’une main et le soulevait au-dessus du sol :
« J’ai dit un million d’exemplaires d’ici à la semaine prochaine, compris ?
-Gguu….ou..oui… »
Le scientifique retomba à terre lorsque son chef le lâcha, ce dernier se tourna vers la femme :
« Allons-y Frau Senzay, nous avons une conférence à faire.
-Alors n’oublie de leur dire à quel point tu es ignoble Brüger »
J’étais sorti de ma cachette bien décidé à faire parler l’allemand. Ce dernier se retourna en me souriant :
« Quelle belle surprise de vous voir Agent XIII
-Vous m’excuserez je n’ai pas eu le temps de ramener un présent
-Oh mais ne vous en faites pas c’est moi qui vous offre le cadeau de bienvenue. Messieurs tuez-le ! »
Je me cachai rapidement derrière l’un des bureaux présents tandis que les coups de feu fusaient. Je sortis mon pistolet, un 9mm qui était modifié par le labo. Rapidement je réussis à anéantir deux des gardes, il n'en restait plus qu’un, je contournai le bureau et réussi à l’abattre avant qu’il ne réagisse. Brüger et Senzay étaient déjà partis, le scientifique quand à lui agonisait dans un coin, le ventre perforé par une balle. Je m’approchai de lui et lui demanda tout en appuyant sur sa blessure pour éviter qu’il se vide de son sang :
« Qu’est-ce que la puce OMM ? »
Il me répondit difficilement en crachant du sang :
« C’est un projet top secret du chef Brüger, c’est une puce qui sera incorporée dans les jeux vidéo et qui hypnotisera quiconque y jouera…S’il vous plaît aidez-moi…je ne veux pas mourir… »
Je sortis mon communicateur universel et contactai une ambulance, tout en demandant au scientifique :
« Que veut-il faire avec ça et où se fait la production de ses puces ?
-Il souhaite…prendre le contrôle…des différents pays. Quant à l’usine…de production elle…se…trouve… »
L’homme venait de mourir dans mes bras, je contactai ma supérieure rapidement :
« Vous aviez raison Y, Brüger a bien une idée derrière la tête, tentez de vous renseigner au sujet de la puce OMM et de savoir où elle est produite. Brüger a dit qu’il se rendait à une conférence je compte m’y inviter.
-Très bien Agent XIII mais n’oubliez pas de faire exploser la fabrique dans laquelle vous vous trouvez.
-Pourquoi donc ? C’est juste une fabrique de matériel informatique et des gens honnêtes travaillent ici sans savoir qu’ils sont sous les ordres d’un fou dangereux.
-Peut-être, mais cela vous donnera un air Bad-Ass. »
Tandis que je marchais en direction de la voiture qui m’attendait, la fabrique de consoles explosait derrière moi. Lorsque j’entrai dans le véhicule, je reconnus une veille amie qui me salua :
« Ravi de te revoir Agent XIII
-Cette très chère Agent XVIII, je me souviens de notre dernière rencontre en Écosse
-Il se pourrait bien que nous revivions la même soirée…
-Dans ce cas démarrez rapidement, je suis impatient lorsqu’il s’agit de vous. »
Le moteur vibra et la voiture partit à toute vitesse.
Je me rendis à la conférence le lendemain, elle avait lieu dans une grande ville américaine et j’étais déguisé en journaliste, grâce à un chapeau, des lunettes et un manteau noir. Brüger présenta son projet, un grand jeu vidéo multi-joueurs en ligne avec une zone de jeu infinie, je faisais semblant de prendre des photos et de noter sur mon carnet. Lorsque vint le tour des questions, je lui en posai une :
« Votre jeu aura-t-il une sortie mondiale ?
-Oui bien entendu, les personnes du monde entier pourront y jouer, et ce, le même jour ! Mais dites-moi…vous me rappelez quelqu’un, se serait-on déjà vu ?
-La personne à laquelle vous pensez avait-elle des lunettes et un chapeau ?
-Non en effet…
-Alors vous devez faire erreur, je suis journaliste pour le Hoop’News.
-Autant pour moi. »
La conférence se termina et je repartis en attendant d’avoir des nouvelles de l’agence.
Quelques jours plus tard je fus invité au labo de l’Agence afin d’avoir mon briefing et mes outils de travail. Le professeur C.U.L (Chercheur Universel Libre) était le responsable d’un grand nombre d’inventions, lorsqu’il me vit arriver il m’accosta de manière surexcitée :
« Venez voir Agent XIII, voici ma toute nouvelle invention ! »
Il me montra une sorte de lance-roquette, je lui posai alors la question qu’il attendait tant :
« Qu’est-ce que c’est ?
-Ravi que vous posiez cette question ! Il s’agit d’un propulseur d’air sous haute pression qui envoie un gaz toxique qui endort la cible visée en quelques secondes.
-Oh je vois….une sorte de Air-Pet-Jet.
-Eh bien trouvé ce nom ! Vous permettrez que je le prenne ?
- Faites-vous plaisir ! Et pour la mission ?
-Ah oui ! Brüger organise une grande réception dans son manoir personnel en Autriche, afin de fêter la sortie prochaine de son jeu. Nous pensons que cette fête n’est qu’une couverture en attendant qu’il continue de préparer son plan. De plus il semblerait, selon nos informations, qu’un labo secret soit caché sous le manoir, vous irez à cette soirée sous un faux nom et vous y serez infiltré comme invité, tentez d’en apprendre davantage sur la production des puces. Pour cela voici votre équipement, un drone-mouche téléguidé et équipé d’une mini-caméra reliée à la télécommande. Des pastilles ultrasons, collez-en une sur un mur et au bout de cinq minutes celles-ci diffuseront un son inaudible qui assommera quiconque passera à coté. Et enfin le dernier mais non des moindres, les lentilles infrarouge, je pense que vous savez vous en servir.
-Et je sais à quel point ils sont utiles.
-Bien ! Un avion vous attend, bon courage agent XIII.
-Merci C.U.L et à la prochaine »
Mon trajet se fit en avion, parachute puis limousine jusqu’au manoir. J’étais vêtu d’un splendide smoking blanc avec une cravate rouge toute assortie. Je montrai ma fausse invitation sous le nom de Mickael Zimmer, grand commercial du jeu vidéo. La réception était une petite soirée dansante avec orchestre et Banquet. Je me faufilais à travers les invités tout en écoutant discrètement les conversations mais je ne relevais rien d’important. C’est alors qu’une douce voix féminine se fit entendre dans mon dos :
« Je ne crois pas que nous ayons été présenté »
Je me retournai et fis face à Senzay , j’eus du mal à la reconnaître par rapport à la dernière fois. Ce soir ses cheveux blonds étaient magnifiquement bouclés et elle était vêtue d’une magnifique robe noire pailletée. La demoiselle me tendit la main et je la baisai tout en me présentant :
« Je me présente Mickael Zimmer et vous êtes sûrement Frau Senzay
-Je vous en prie Mr Zimmer, appelez-moi par mon prénom, Sophia.
-Dans ce cas Sophia, faites de même en m’appelant Mickael. »
La jeune dame attrapa deux coupes sur l’un des plateaux qui passait et m’en offrit une, elle but une gorgée avant de me demander :
« Dites-moi Mickael, qu’est-ce qui vous amène à cette grande soirée ?
-Je suis le dirigeant de la société de commerce Games&Play spécialisée dans le jeu vidéo et le prochain jeu que va sortir Neintendo risque de rester dans les mémoires, c’est pourquoi je suis venu ici afin de me renseigner »
La jeune femme rebut avant de me répondre et je l’imitai :
« Je n’avais jamais entendu parler de votre société auparavant, malheureusement pour vous je crois que vous n’apprendrez pas grand-chose ce soir.
-Voilà qui est fort dommage, mais cela m’aura au moins permis de faire de belles rencontres »
Elle termina sa coupe d’une traite avant de me suggérer :
« Si vous voulez je pourrai vous montrer le dossier sur le jeu en avant-première, dans un endroit un peu moins…fréquenté.
-Cela me ferait très plaisir en effet »
Senzay posa sa coupe vide sur un plateau, je vidai la mienne rapidement et fis pareil avant de la suivre. Elle m’amena jusqu’à un grand bureau, vers lequel elle se dirigeait tout en me renseignant :
« Vous savez, contrairement aux rumeurs je ne suis pas la femme de Brüger, je lui sers juste comme une image publicitaire.
-Il est dommage qu’il ne sache pas vous apprécier à votre juste valeur dans ce cas. »
Elle était plongée sur le bureau, cherchant quelque chose dans les tiroirs, de là où je me tenais je pouvais admirer sa silhouette. Sans prévenir elle reprit la parole :
« J’aimerais vous poser une question.
-Allez-y.
-Croyiez-vous vraiment que j’allais oublier votre visage…agent XIII ?! »
Sur ses mots elle tenta de me tirer dessus avec une petite mitrailleuse, par chance j’avais eu le réflexe de plonger vers un petit couloir pour éviter les balles. J’avais sur moi mon fidèle 9 mm mais j’aurais du mal à faire face à une mitrailleuse avec cela. J’entendais la demoiselle qui s’approchait en marchant tout en se confiant :
« Vous savez c’est dommage que vous soyez un obstacle pour nous, agent XIII, vous êtes le type parfait d’homme qui me plaît.
-J’en regrette tout autant Frau Senzay, je n’aime pas devoir affronter une femme, il n’est pas gentleman de toujours gagner.
-Vous semblez être sûr de vous, c’est une qualité…mais également une idiotie ! »
Lorsqu’elle avait surgi devant le couloir, j’étais déjà au bout de celui-ci contre une porte que je tentais d’ouvrir mais elle était fermée à clé. La jeune femme eut un petit rire :
« Malheureusement vous ne pourrez pas vous en sortir cette fois, lâcher votre arme et je vous promets d’être rapide et de ne pas vous faire souffrir »
Je lançai mon arme à ses pieds, celle-ci le coinça sous son talon :
« Je dois dire que je suis assez déçue, vous êtes un ennemi digne vous mériteriez une plus belle mort.
-Dans ce cas, pourriez-vous m’accorder une dernière faveur ?
-Laquelle ?
-Ne vous bouchez pas les oreilles. »
Avant qu’elle ne réagisse je bloquais mes oreilles avec mes mains tandis que Senzay s’effondrait en perdant conscience. Tout en gardant mes mains sur mes oreilles, je m’approchai du coin du mur et d’un coup de coude brisai la pastille ultrason que j’avais collée auparavant. Je récupérai mon arme en m’adressant à la jeune femme assommée :
« Je crois pouvoir dire que vous êtes tombée sous mon charme. »
Désormais seul et libre de visiter le manoir, je ne mis pas longtemps avant de trouver le labo secret qui était caché par une bibliothèque. Grâce aux lentilles je distinguai la silhouette de Brüger dans le labo, je les retirai et pris le drone. J’utilisai le drone-mouche afin de voir à quoi servait ce labo et je fus surpris de voir que les puces étaient fabriquées ici même. Je réussis à me faufiler jusqu'à Brüger, qui était seul dans une salle de surveillance, je lui adressai alors la parole voulant en finir au plus vite :
« Ça suffit Brüger, ton plan s’arrête là, tu peux encore te rendre si tu tiens à rester en vie. »
L’homme ne bougea pas, je pressentis quelque chose d’étrange et quand je voulus le toucher je me rendis compte qu’il s’agissait d’un hologramme. Le sol s’ouvrit sous mes pieds et je tombai dans une sorte de wagon de train dans lequel se tenait le vrai Brüger. Le wagon se trouvait dans un grand tunnel qui semblait s’étendre sur des kilomètres de long. Je m’apprêtais à lui tirer dessus quand le wagon démarra en grande vitesse me faisant lâcher mon arme, l’Allemand en profita pour la jeter dans un coin. Il s’adressa à moi d’un air furieux :
« Ça suffit les armes agent XIII, nous allons maintenant nous battre comme de vrais hommes. »
Brüger me fonça dessus, je réussis à esquiver ses coups de poing bien qu’il soit rapide. Je réussis à le frapper à la jambe et à le faire vaciller, je profitai qu’il soit à terre pour lui sauter dessus mais il me jeta avec une force impressionnante. Je n’arrivai pas le vaincre en le frappant, il fallait que j’utilise sa propre force contre lui. Le wagon passait en ce moment sur un grand pont entre deux montagnes, à l’extérieur le soleil se leva, donnant une belle couleur orangée à l’intérieur. Mais je n’avais pas le temps de profiter du paysage, mon ennemi ne cessa de m’assaille de coups, lorsqu’il frappa dans le mur accidentellement j’eus une idée pour me débarrasser de lui. Je me mis devant une des grandes vitres du wagon et lorsqu’il frappa je profitai de sa force pour le faire valser à travers. Il la brisa et tomba mais eus le temps de se raccrocher, suspendu au-dessus du vide il hurla :
« Même si tu me tues cela n’arrêtera pas mon plan, la production est lancée et dans quelques jours des millions de gamins seront prêt à obéir à Senzay.
-Je trouverai le moyen d’arrêter ton plan et en plus je ne te tuerai pas
-Tu vas me laisser accroché là jusqu’à que je lâche prise ?
-C’est cela, fais gaffe devant. »
Alors que le wagon rentrait dans le tunnel à grande vitesse, j’entendis le choc violent que fit le corps de Brüger contre la paroi de la montagne avant de tomber. Ma mission n’était pas terminée pour autant, il fallait que je trouve un moyen de faire exploser la production des puces. Je réussis à prendre le contrôle du wagon et le programmai pour qu’il fonce à toute vitesse dans l’autre sens. J’eus le temps de descendre avant que le wagon ne reparte en flèche. Lorsque je sortis du tunnel je vis de la fumée noire plus au sud indiquant qu’une récente explosion avait eu lieu. Mon plan avait brillamment fonctionné. Je m’assis au bord du pont afin de profiter du paysage. Le soleil éclairait la forêt en contrebas ainsi qu’un lac au loin, mais je ne pus profiter du paysage plus longtemps, un hélico de l’agence vint me chercher pour me ramener à la base. Voilà toute l’histoire...
« Je ne peux pas croire que cela c’est passé comme ça, tu as tout inventé » dit Show amusé en buvant une gorgée de jus d’orange. BlackCats répondit :
« Je te promets que je ne mens pas, c’est difficile à croire certes mais c’est la vérité.
-Tu es très doué pour inventer des histoires, tu aurais dû être romancier.
-Bah…ne me crois pas si tu veux ! Allez viens, on va être en retard à notre rendez-vous »
Show suivit BlackCats jusqu’à sa voiture, le jeune homme était sûr que son ami avait tout imaginé mais ne lui en voulait pas pour ce moment divertissant. Le téléphone de BlackCats, posé sur le siège passager sonna alors, celui-ci dit à Show :
« Laisse sonner et met le à l’arrière ce n’est sans doute pas important. »
Show le mit à l’arrière mais quelque chose l’intrigua et il commença à douter, en effet, l’appel venait d’une certaine S. Senzay.