j'ai aussi regarder le fléau que je ne connaissais pas du tout. Je sais je suis censé regarder d'abord ceux de mon buddy mais je ne trouve pas la motivation :(
je dis vite fait ce que j'en ai pensé
Spoiler ▼▲
globalement j'ai bien aimé, surtout les deux premiers épisodes après j'ai trouvé que le scenario devenait très prévisible et que ça manquait de rythme
l'ambiance 90's est plutôt sympa et mention spéciale à l'acteur qui incarne le bad guy flagg; chacune de ses apparitions était un grand moment avec un jeu d'acteur empli de 2nd degré
par contre la fin était particulièrement ratée mais ça doit venir du bouquin
aussi j'ai remarqué qu'il n'y avait que des filles plutôt mignonnes qui avaient été épargnées par le virus, sûrement une sélection naturelle pour assurer la pérennité de l'humanité :p
Le fléau est un téléfilm, se divisant en 4 parties de 1h30 chacune (pour un total de 6h) et étant tirée du roman du même nom, écrit par un certain Stephen King (qui a aussi travaillé sur le film). Le scénario se presente de prime abord comme de la post apo très classique. Un virus du nom de Fléau s'échappe d'un laboratoire hyper sécurisé et se repends dans les Etats Unis. 99% de la population est tuée par le virus et le pour cent restant se divise en deux camps. D'un côté ceux de Boulder dans le Colorado dirigé par Mere Abigail et voulant créer une communauté pacifique et de l'autre ceux de Vegas menées par Randal Flag, qui comme vous vous en doutez (pour peux que vous ayez un peu de jugeote) souhaite voir le chaos et l'anarchie se répandre dans le monde.
Rien de vraiment original en somme et on pourrait même se demander d'ou viens la nécessité d'étaler le film sur 6h. Car d'un côté bien que l'oeuvre soit considéré comme un téléfilm en plusieurs parties, il s’apparente plus au format série habituel. Chacune des 4 parties raconte un point précis de l'histoire et l'histoire ne viens jamais se couper brusquement au bout d'une heure et demie pour inciter le spectateur a voir la suite. Chaque partie est choerente vis a vis du reste et les transitions sont très bien effectués, ce qui facilite grandement le visionnage d'une oeuvre comme celle ci. Pour vous donner un exemple :
Plan du film ▼▲
Partie 1 : On assiste a la diffusion du virus a travers le pays et l'on voit comment la societe sombre petit a petit dans le caos.
Partie 2 : 99% de la population est morte et les derniers survivants tentent de rejoindre leurs communautés respectives. On assiste au voyages de chacun d'entre eux et a leurs peripecies.
Partie 3 : Les communautés sont réunies et l'on nous montrent comment celles ci vont s'organiser en mettant un place des systèmes hiérarchiques et en rétablissant les ressources.
Partie 4 : L'affrontement entre les deux communautés.
Je dois bien avouer que le scénario ne m'a pas entièrement convaincu. Partant sur la base d'un thème extrêmement classique au départ, il fini très vite par se perdre lui même. Pendant les 3 premières parties l'histoire reste dans les sentiers battus, ne prenant aucun risque pour se complexifier et nous livrant une histoire simpliste au possible.
Mais la ou ça devient problématique, c'est lors de la partie 4. Le film ne sachant plus trop ou aller, il décide d’inclure des éléments fantastiques dans son récit. On se retrouve donc avec tout un tas d’événements plus invraisemblables, les uns que les autres, mais surtout une utilisation abusé de l'intervention divine. Et quand je parle d'intervention divine, je parle de cela au premier sens du therme. A plusieurs reprises, Dieu n'hésitera pas a venir régler les problèmes de nos héros en guérissant des jambes cassés par exemple et ira même jusqu'a...
Spoiler ▼▲
faire exploser une ogive nucléaire a la fin du film afin de tuer les méchants.
J'ignore si cela se déroule de la même façon dans le livre (que je n'ai pas lu), mais pendant tout le film j'ai eu l'impression que l'histoire ne décollait pas d'un pouce et ce délire soudain des scénaristes m'a vraiment interloqué. En point fort du scénario, je tiens tout de même a mentionner que celui ci n'a pas peur de faire mourir ses personnages pour faire avancer l'histoire, quelque chose d'assez rare dans ce genre de film et qui mérite d’être sous ligné.
Un dernier point sur la réalisation du film. Les plans sont pour la plupart très jolis nous montrant de vastes étendues de vide et de désolation le tout sur une bande son très bien orchestré. C'est pour moi le gros point fort du film. Admirer les décors a vraiment été ce que j'ai préféré lors du visionnage, surtout que ceux ci sont plutôt variés et donnent une sensation d'immensité très jouissive (même "Je suis une Légende" n'a pas fait mieux a mon gout). La musique aussi vaut son pesant de cacahuètes, mention spéciale au thème Beginning of the End.
En bref le Fléau vaut il le coup d’être vu ? Et bien je ne sais pas trop quoi vous répondre. Certes il propose une ambiance plutôt réussie avec de très beau plans et des personnages attachants mais d'un autre côté le film est **beaucoup** trop long pour ce qu'il raconte et n'arrive pas a propulser son scénario hors des standard du genre. Je pense qu'il faut donc se forger son propre avis sur cet OVNI cinématographique, qui est loing d’être parfait il faut bien l'avouer.
Kaz esque cela pose problème si je poste aussi ma critique sur SC, ou préférés tu que cela reste exclusif au topic ?
Ah, j'aurais dû te prévenir en fait sur les conditions de la réalisation de Gandahar. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à l'époque, l'animation française avait énormément de mal à trouver des financements, et c'était le cas de Laloux. Je peux te dire d'ailleurs que, des trois longs métrages animés de René Laloux (La Planète Sauvage, les Maîtres du Temps, Gandahar), Gandahar est celui qui est le plus réussi techniquement. Du coup, ce qu'il faut savoir, c'est que Gandahar a été réalisé avec un budget limité, en Corée du Nord! Du coup, on ne peut pas vraiment le comparer avec Akira, il était impossible d'y trouver la même qualité d'animation, avec un budget et un savoir-faire incomparables, il faut remettre un peu les choses dans leur contexte.
Ce qu'il faut aussi comprendre, c'est que Gandahar n'est pas un dessin animé d'action. C'est sûr que lorsqu'il y a des scènes d'action, celles-ci sont effectivement un peu molles, mais bizarrement, je n'ai pas été tellement dérangé par cet aspect car je ressentais quand même les enjeux et l'ambiance ainsi que le design rattrapaient tout.
Du coup, je n'ai pas été dérangé par les limitations techniques, grâce à cet univers très singulier, qui s'éloigne complètement des standards américains ou japonais, proposant une vraie science-fiction à la française telle qu'on la trouve dans la littérature française (le dessin animé est adapté d'un roman de Jean-Paul Andrevon appelé Les Hommes-Machines contre Gandahar) et la BD (les illustrations faites par un grand auteur de BD appelé Caza, le petit côté Métal Hurlant comme tu le dis). Ainsi, j'avais été complètement happé par son univers, qui mélange à la fois le côté organique/écologique et la technologie, avec des zones d'ombre vu que, comme tu le dis, la société "idyllique" de Gandahar vivant en harmonie avec la nature cache une facette sombre de son histoire cachée et c'est toute cette société "oisive" et paisible qui court à sa perte. C'est ce mélange entre science-fiction, Fantasy et onirisme qui m'a vraiment conquis.
Une image poétique et très forte qui m'a bien marqué aussi, c'est le moment où une myriade d'oiseaux transportent la tête de Jasper: j'avais trouvé ce passage très beau.
Un autre truc qui m'a marqué dans Gandahar, ce sont les fameux "Transformés", à savoir les mutants (du coup, j'ai été un peu étonné que tu n'en parles), résultant des expériences passées de Gandahar, devenus des "parias" méprisés et mis de côté, mais qui en réalité aspirent à une vie tranquille et veulent même contribuer à la sauvegarde de leur planète. J'ai vraiment beaucoup aimé ces personnages, et surtout leur mode de langage singulier, d'abord étrange car ils parlent avec un mélange de verbes à l'imparfait et de futur, donnant lieu à des phrases très énigmatiques de prime abord, du style "J'étais serai Gandaharien".
Puis, vers les deux tiers du dessin animé, c'est un aspect qui prend tout son sens lorsqu'ils sortent cette phrase géniale: "Il y a mille ans, Gandahar sera détruite et ses habitants massacrés. Dans mille ans, Gandahar a été sauvée, et l'inévitable évitée".
(du coup, je n'ai pas fait gaffe, mais finalement cela fait écho au titre du film "C'est arrivé demain" que je t'ai fait voir, je ne l'ai pas fait exprès ^^)
C'est donc là que le scénario prend toute son ampleur et m'a véritablement captivé pour connaître le fin mot de l'histoire, avec en son centre le fameux Métamorphe qui est un personnage réellement fascinant, qui a planifié sa propre destruction car il savait qu'il allait dégénérer intellectuellement et que cette issue fatale lui fait horreur.
J'ai aussi trouvé tout le final formidable, avec encore une fois ce Métamorphe (formidable et fascinant personnage, dont je n'ai pas du tout remarqué la forme de Phallus au passage, il faudrait que je vérifie ça) et son monologue final qui m'a vraiment beaucoup marqué, comme un poème surréaliste, tout est en train de partir en vrille dans son esprit, et en même temps tu le sens terriblement humain:
""Ils ont fait sauter l'aqueduc...
Hémisphère gauche isolé...
Alertez tous les postes... Le cortex a cédé...
Double circuit de sécurité gravement atteint près des scissures...
J'appelle relais sensitif... j'appelle..
Quelle paix brusquement... Enfin le silence, le vrai silence...
Pourquoi le soleil est noir ce matin ?
Il neige des taches qui tourbillonnent...
Elles recouvrent tout
J'ai perdu la douleur, la fatigue...
Comment dormir longtemps ? Comment ?
Sans ce rêve d'explosion... l'eau qui hurle...
Ordre à tous les hommes-métal...
Détruire la porte temporelle...
Qui a ouvert les casiers de la mémoire ?
Tout est jeté en désordre...
Pourquoi m'avoir fait naître...si mal...si...
Trop tard Servant, pour le présent.
Non, non, pas tout seul... l'océan glacé...
Je suis de Gandahar, moi aussi...
Attendez-moi, attendez-moi..."
J'ai adoré ce texte, très bien écrit (et très bien récité également, c'est le meilleur doublage du dessin animé, normal vu qu'il est doublé par Georges Wilson, le père de Lambert Wilson), où tu as vraiment l'impression que "son cerveau a sauté" avec un énorme sentiment de confusion qui se dégage (tout est décousu), qu'il est en train de mourir (mais qu'il est aussi en train d'accéder à la paix et à la tranquillité), et le personnage même touchant quand il parle de sa solitude et qu'il déclare que lui aussi est un habitant de Gandahar comme les autres.
Bref, il se dégage beaucoup d'inventivité et de poésie dans ce dessin animé, et un scénario de SF de très bonne qualité, ainsi qu'un univers graphique tout à fait singulier et très "européen".
Houla! Bon, là en fait, je me rends compte que j'ai écrit ma propre critique du dessin animé que j'avais proposé, ça ne le fait pas, je me suis un peu emporté. ^^
Excellente ta critique de La Traversée de Paris, Olaf ! J'avais déjà vu des extraits du film, mais je n'avais jamais vraiment pris la peine de le voir en entier et j'avoue que ta critique m'a motivé à y jeter un œil.
Remercie Yoshiphile Mistimane, les films qu'il a choisi sont de bonnes qualité, le bon yoshi a bon goût.
Je suis content que ma critique de ce film que j'adore t'es plus, grand amateur du "cinéma de Papa", je suis ravis d'avoir traité ce film. Bien sur je ne peux que te conseiller de le voir sa vaut le coup.
Je pourrais en dire autant de ta critique qui est d'une grande précision, tu as du voir le film plusieurs fois pour écrire une critique de cette facture.
Excellente ta critique de La Traversée de Paris, Olaf !
+1 ! Mon vote va chez toi pour le moment.
Citation:
Ah content d'avoir lu ton avis Chuck Chang ^^
Pas grave que le film ne t'ai pas plu, au moins tu auras découvert quelque chose nouveau :p
Pareil :D Content d'avoir lu ton avis sur le Fléau, même s'il ne t'a pas totalement convaincu. L'intervention divine est un thème récurrent dans les King que j'ai beaucoup lu, alors le Fléau ne me dérange pas de ce côté là, mais je comprends très bien qu'on puisse trouver ça abusé. J'ai pas lu ce livre, donc je ne peux pas dire si l'histoire est fidèle ou non.
Citation:
j'ai aussi regarder le fléau que je ne connaissais pas du tout.
Haha! Oui, au final, Kaz va pouvoir poster aussi ta critique ^^
Concernant les limitations techniques, j'ai juste cité Akira pour citer le nec plus ultra qui se faisait à l'époque en matière d'animation. Evidemment que le budget de Gandahar était 100 fois moins important. Il n'empêche que cette limitation technique saute aux yeux aujourd'hui. Le tout est de passer outre.
Pour les transformés, je n'en ai pas parlé car j'essaie d'en dévoiler le moins possible sur le film. Surtout que je sais que sur ce site, il y en a quelques uns qui s'effarouchent à la vue du moindre spoiler. Mais je comprenais ces transformés dans la facette peu glorieuse de la société Gandaharienne que j'ai particulièrement aimé.
Pour la forme du métamorphe, une image du gland surgissant des eaux:
Ah content d'avoir lu ton avis Chuck Chang ^^
Pas grave que le film ne t'ai pas plu, au moins tu auras découvert quelque chose nouveau :p
j'ai aussi regarder le fléau que je ne connaissais pas du tout. Je sais je suis censé regarder d'abord ceux de mon buddy mais je ne trouve pas la motivation :(
je dis vite fait ce que j'en ai pensé
Je mets ça de côté pour quand j'aurai une période épouvante-horreur.
Rien de vraiment original en somme et on pourrait même se demander d'ou viens la nécessité d'étaler le film sur 6h. Car d'un côté bien que l'oeuvre soit considéré comme un téléfilm en plusieurs parties, il s’apparente plus au format série habituel. Chacune des 4 parties raconte un point précis de l'histoire et l'histoire ne viens jamais se couper brusquement au bout d'une heure et demie pour inciter le spectateur a voir la suite. Chaque partie est choerente vis a vis du reste et les transitions sont très bien effectués, ce qui facilite grandement le visionnage d'une oeuvre comme celle ci. Pour vous donner un exemple :
Je dois bien avouer que le scénario ne m'a pas entièrement convaincu. Partant sur la base d'un thème extrêmement classique au départ, il fini très vite par se perdre lui même. Pendant les 3 premières parties l'histoire reste dans les sentiers battus, ne prenant aucun risque pour se complexifier et nous livrant une histoire simpliste au possible.
Mais la ou ça devient problématique, c'est lors de la partie 4. Le film ne sachant plus trop ou aller, il décide d’inclure des éléments fantastiques dans son récit. On se retrouve donc avec tout un tas d’événements plus invraisemblables, les uns que les autres, mais surtout une utilisation abusé de l'intervention divine. Et quand je parle d'intervention divine, je parle de cela au premier sens du therme. A plusieurs reprises, Dieu n'hésitera pas a venir régler les problèmes de nos héros en guérissant des jambes cassés par exemple et ira même jusqu'a...
J'ignore si cela se déroule de la même façon dans le livre (que je n'ai pas lu), mais pendant tout le film j'ai eu l'impression que l'histoire ne décollait pas d'un pouce et ce délire soudain des scénaristes m'a vraiment interloqué. En point fort du scénario, je tiens tout de même a mentionner que celui ci n'a pas peur de faire mourir ses personnages pour faire avancer l'histoire, quelque chose d'assez rare dans ce genre de film et qui mérite d’être sous ligné.
Un dernier point sur la réalisation du film. Les plans sont pour la plupart très jolis nous montrant de vastes étendues de vide et de désolation le tout sur une bande son très bien orchestré. C'est pour moi le gros point fort du film. Admirer les décors a vraiment été ce que j'ai préféré lors du visionnage, surtout que ceux ci sont plutôt variés et donnent une sensation d'immensité très jouissive (même "Je suis une Légende" n'a pas fait mieux a mon gout). La musique aussi vaut son pesant de cacahuètes, mention spéciale au thème Beginning of the End.
En bref le Fléau vaut il le coup d’être vu ? Et bien je ne sais pas trop quoi vous répondre. Certes il propose une ambiance plutôt réussie avec de très beau plans et des personnages attachants mais d'un autre côté le film est **beaucoup** trop long pour ce qu'il raconte et n'arrive pas a propulser son scénario hors des standard du genre. Je pense qu'il faut donc se forger son propre avis sur cet OVNI cinématographique, qui est loing d’être parfait il faut bien l'avouer.
Kaz esque cela pose problème si je poste aussi ma critique sur SC, ou préférés tu que cela reste exclusif au topic ?
Pour ma part j'ai toujours pas commencé. J'ai eu des petits soucis de pc, et je dois voir 2 film avec les trois d'ici...Enfin je fais au plus vite :p.
@Romano:
Ah, j'aurais dû te prévenir en fait sur les conditions de la réalisation de Gandahar. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à l'époque, l'animation française avait énormément de mal à trouver des financements, et c'était le cas de Laloux. Je peux te dire d'ailleurs que, des trois longs métrages animés de René Laloux (La Planète Sauvage, les Maîtres du Temps, Gandahar), Gandahar est celui qui est le plus réussi techniquement. Du coup, ce qu'il faut savoir, c'est que Gandahar a été réalisé avec un budget limité, en Corée du Nord! Du coup, on ne peut pas vraiment le comparer avec Akira, il était impossible d'y trouver la même qualité d'animation, avec un budget et un savoir-faire incomparables, il faut remettre un peu les choses dans leur contexte.
Ce qu'il faut aussi comprendre, c'est que Gandahar n'est pas un dessin animé d'action. C'est sûr que lorsqu'il y a des scènes d'action, celles-ci sont effectivement un peu molles, mais bizarrement, je n'ai pas été tellement dérangé par cet aspect car je ressentais quand même les enjeux et l'ambiance ainsi que le design rattrapaient tout.
Du coup, je n'ai pas été dérangé par les limitations techniques, grâce à cet univers très singulier, qui s'éloigne complètement des standards américains ou japonais, proposant une vraie science-fiction à la française telle qu'on la trouve dans la littérature française (le dessin animé est adapté d'un roman de Jean-Paul Andrevon appelé Les Hommes-Machines contre Gandahar) et la BD (les illustrations faites par un grand auteur de BD appelé Caza, le petit côté Métal Hurlant comme tu le dis). Ainsi, j'avais été complètement happé par son univers, qui mélange à la fois le côté organique/écologique et la technologie, avec des zones d'ombre vu que, comme tu le dis, la société "idyllique" de Gandahar vivant en harmonie avec la nature cache une facette sombre de son histoire cachée et c'est toute cette société "oisive" et paisible qui court à sa perte. C'est ce mélange entre science-fiction, Fantasy et onirisme qui m'a vraiment conquis.
Une image poétique et très forte qui m'a bien marqué aussi, c'est le moment où une myriade d'oiseaux transportent la tête de Jasper: j'avais trouvé ce passage très beau.
Un autre truc qui m'a marqué dans Gandahar, ce sont les fameux "Transformés", à savoir les mutants (du coup, j'ai été un peu étonné que tu n'en parles), résultant des expériences passées de Gandahar, devenus des "parias" méprisés et mis de côté, mais qui en réalité aspirent à une vie tranquille et veulent même contribuer à la sauvegarde de leur planète. J'ai vraiment beaucoup aimé ces personnages, et surtout leur mode de langage singulier, d'abord étrange car ils parlent avec un mélange de verbes à l'imparfait et de futur, donnant lieu à des phrases très énigmatiques de prime abord, du style "J'étais serai Gandaharien".
Puis, vers les deux tiers du dessin animé, c'est un aspect qui prend tout son sens lorsqu'ils sortent cette phrase géniale: "Il y a mille ans, Gandahar sera détruite et ses habitants massacrés. Dans mille ans, Gandahar a été sauvée, et l'inévitable évitée".
(du coup, je n'ai pas fait gaffe, mais finalement cela fait écho au titre du film "C'est arrivé demain" que je t'ai fait voir, je ne l'ai pas fait exprès ^^)
C'est donc là que le scénario prend toute son ampleur et m'a véritablement captivé pour connaître le fin mot de l'histoire, avec en son centre le fameux Métamorphe qui est un personnage réellement fascinant, qui a planifié sa propre destruction car il savait qu'il allait dégénérer intellectuellement et que cette issue fatale lui fait horreur.
J'ai aussi trouvé tout le final formidable, avec encore une fois ce Métamorphe (formidable et fascinant personnage, dont je n'ai pas du tout remarqué la forme de Phallus au passage, il faudrait que je vérifie ça) et son monologue final qui m'a vraiment beaucoup marqué, comme un poème surréaliste, tout est en train de partir en vrille dans son esprit, et en même temps tu le sens terriblement humain:
""Ils ont fait sauter l'aqueduc...
Hémisphère gauche isolé...
Alertez tous les postes... Le cortex a cédé...
Double circuit de sécurité gravement atteint près des scissures...
J'appelle relais sensitif... j'appelle..
Quelle paix brusquement... Enfin le silence, le vrai silence...
Pourquoi le soleil est noir ce matin ?
Il neige des taches qui tourbillonnent...
Elles recouvrent tout
J'ai perdu la douleur, la fatigue...
Comment dormir longtemps ? Comment ?
Sans ce rêve d'explosion... l'eau qui hurle...
Ordre à tous les hommes-métal...
Détruire la porte temporelle...
Qui a ouvert les casiers de la mémoire ?
Tout est jeté en désordre...
Pourquoi m'avoir fait naître...si mal...si...
Trop tard Servant, pour le présent.
Non, non, pas tout seul... l'océan glacé...
Je suis de Gandahar, moi aussi...
Attendez-moi, attendez-moi..."
J'ai adoré ce texte, très bien écrit (et très bien récité également, c'est le meilleur doublage du dessin animé, normal vu qu'il est doublé par Georges Wilson, le père de Lambert Wilson), où tu as vraiment l'impression que "son cerveau a sauté" avec un énorme sentiment de confusion qui se dégage (tout est décousu), qu'il est en train de mourir (mais qu'il est aussi en train d'accéder à la paix et à la tranquillité), et le personnage même touchant quand il parle de sa solitude et qu'il déclare que lui aussi est un habitant de Gandahar comme les autres.
Bref, il se dégage beaucoup d'inventivité et de poésie dans ce dessin animé, et un scénario de SF de très bonne qualité, ainsi qu'un univers graphique tout à fait singulier et très "européen".
Houla! Bon, là en fait, je me rends compte que j'ai écrit ma propre critique du dessin animé que j'avais proposé, ça ne le fait pas, je me suis un peu emporté. ^^
Excellente ta critique de La Traversée de Paris, Olaf ! J'avais déjà vu des extraits du film, mais je n'avais jamais vraiment pris la peine de le voir en entier et j'avoue que ta critique m'a motivé à y jeter un œil.
Remercie Yoshiphile Mistimane, les films qu'il a choisi sont de bonnes qualité, le bon yoshi a bon goût.
Je suis content que ma critique de ce film que j'adore t'es plus, grand amateur du "cinéma de Papa", je suis ravis d'avoir traité ce film. Bien sur je ne peux que te conseiller de le voir sa vaut le coup.
Je pourrais en dire autant de ta critique qui est d'une grande précision, tu as du voir le film plusieurs fois pour écrire une critique de cette facture.
@ Rudolf:
Haha! Oui, au final, Kaz va pouvoir poster aussi ta critique ^^
Concernant les limitations techniques, j'ai juste cité Akira pour citer le nec plus ultra qui se faisait à l'époque en matière d'animation. Evidemment que le budget de Gandahar était 100 fois moins important. Il n'empêche que cette limitation technique saute aux yeux aujourd'hui. Le tout est de passer outre.
Pour les transformés, je n'en ai pas parlé car j'essaie d'en dévoiler le moins possible sur le film. Surtout que je sais que sur ce site, il y en a quelques uns qui s'effarouchent à la vue du moindre spoiler. Mais je comprenais ces transformés dans la facette peu glorieuse de la société Gandaharienne que j'ai particulièrement aimé.
Pour la forme du métamorphe, une image du gland surgissant des eaux:
Mais j'ai peut-être l'esprit mal tourné ^^