j'espère que suprême yoshiphile sera plus indulgent que teufeu XD
J'ai rien détecté de dégueulasse, d’ambiguë ou de diffamant dans ta critique. Et tu précises bien que ton point de vue est entièrement subjectif donc il n'y a aucune raison de te balancer dans la fosse ancestrale de la mauvaise foi stratosphérique.
Bref, tout va bien. :B
Kaz a écrit:
Oui mais ça beaucoup de gens semblent difficilement faire la part des choses...
@Kaz haha oui grave le coup du grand-père est totalement abusé en effet... Mais toute façon la fin c'est du WTF...
@Teufeu approuve... mon chien va donc pouvoir dormir tranquille ;)
Oula je te trouve bien indulgent Kaz pour une fois hahaha, mais tu a raison ; en partie seulement, parce que le cinéma américain est très particulier là dessus quand même. Au contraire en europe, souvent les premiers films des réalisateurs sont des trucs indés et c'est après qu'ils se mettent à faire de la merde... Mais surtout, comme je le dis dans ma critique, moi je fais la comparaison avec le Japon, s'a aurait été un animé jap, s'aurait été le jour et la nuit, et ça aurait été bien je pense, bon en supposant que ce soit un bon studio jap bien sûr, y'a de la merde aussi chez les japs, mais vu la qualité du graphisme, s'a aurait été un bon studio...
Enfin, comme tu le dis, en effet, c'est pas parce que je l'ai pas aimé que c'est pas un bon film, d'ailleurs, c'est pas un mauvais film, comme je le dis à la fin, si on passe sur le scénario, sur les dialogues et surles personnages, c'est un bon film... or, la les dialogues et les personnages c'est une question de gout en effet, on a le droit d'aimer les dialogues à la ricain aussi, c'est pas une tare...
@Rudolf, non mais le j'spoile pas tout t'inquiète pas, les principales surprises ne sont pas spoilées, mais le scénar de toute façon est insignifiant...
Mais ce n'est pas de l'anti-américanisme primaire ! D'ailleurs, pour m'en défendre, j'adore tout une partie du cinéma américain : Jarmush, Scorcese, Tarantino et bien d'autres sont mes réalisateurs préférés, d'une façon générale, je considère plutôt le cinéma d'auteur ou tout simplement des grands réalisateurs américain comme le meilleur cinéma du monde (et oui rien que ça), mais c'est juste qu'il y a UN cinéma américain, bouffé par l'argent et le politiment correct, par un esprit d'entreprise qui se veut toujours concensuel et plat, pour faire le maximum de vues en effet, comme le dit Kaz, qui m'insupporte. Or il me semble que Kubo fait partie de ce cinéma là.
Si tu veux, on peut dire qu'au USA en matière de cinéma, il y a le pire comme le meilleur. Le problème, c'est que j'ai l'impression que, pour un certain nombre de raison qui ne sont pas déféinitives toutefois - il n'y a rien d'inéluctables - le cinéma américain actuel devient de plus en plus "bouffé" par ce cinéma "commercial", au détriment du bon cinéma, dont l'archétype est la "nouvelle vague" des réalisateurs des années 70-80, dont Eltourteau à fait une excellente critique des films Délivrance et Les chiens de pailles dernièrement, qui était pourtant un cinéma lui-aussi commercial, on parle de blockbusters. Si on y pense bien, aujourd'hui, dans les films américains qui sortent, à part justement les vieux réalisateurs de cette époque qui tournent encore (Jarmush, Scorcese, Coppola, etc.), les gros films, les blockbusters, ben c'est un peu de la merde... Bon, je ne suis pas hyper de près des dernières sorties du cinoche, faut l'avouer, mais, personnellement, le seul bon film américain d'un "nouveau" réalisateur que j'ai vu ces dernières années, c'est Birdman...et encore, le réal est mexicain d'origine en réalité... Et encore, imaginez le même film par Lynch... Si, y'a Dallas Buyer Club que j'allais oublier, sans doute le meilleur film américain des 3 dernières années pour moi, mais là encore, le réal est canadien en fait, québécois même...
Nocturna c'est un film d'animation franco-espagnol, de deux réalisateurs parfaitement inconnus, Victor Maldonado et Adrian Garcia, par deux studios, l'un espagnol, Filmax, qui n'est rien d'autre qu'une société de production de films, essentiellement des films espagnols totalement inconnus par chez nous, et Gebeka film, studio d'animation français.
Soyons donc clair, il s'agit d'un film de Gebeka. Alors, personnellement, je n'ai jamais vu un film original de Gebeka, donc je ne peux pas trop comparer avec d'autre animés de la boite, ce sera donc une critique vierge de tout a priori...
Nocturna surprend au premier abord, par son charadesign en l'occurence, lequel est...je ne dirais pas original, mais en tout cas très particulier.
Spoiler ▼▲
Les personnages ont des grosses têtes et des corps difformes, avec de toutes petites jambes, des petits yeux, nez et bouche, tout en rondeurs donc. On dirait qu'ils sont en "baudruche". bref, il faut aimer - moi perso, j'aime pas ; toutefois, il ne faut pas s'arrêter à cela. Au début du film, je me suis dit que je n'arriverais pas à apprécier le film à cause de la gueule des persos, et puis finalement, il s'est avéré que je suis petit à petit rentré dans l'univers graphique du film et je m'y suis habitué. Concernant le reste des graphiques justement, le film est très plaisant de mon point de vue ; j'aime bien les dessins, relativement classiques (c'est du dessin-animé quoi), mais bien réussit. L'animation est de qualité. Les personnages sont un peu animés façon "le roi et l'oiseau", c'est-à-dire que leur formes sont un peu tout le temps en mouvement et se gonflent et se dégonflent, très "élastiques". Là encore, on peut ne pas aimer...mais personnellement, cela ne me dérange pas, même si je trouve cela un peu caricatural parfois. L'univers, eh bien...je dirais qu'il est très "timburtonien" dans l'esprit. L'architecture très XIXème, avec de grands portails en fer forgés, des toits de la ville remplits d'une forêt de cheminées, des lampadaires vieux et brinquebalants, etc. Le film se passe de nuit bien sûr ("nocturna") et l'aspect mystérieux et enchanteur de l'univers est bien rendu. Les plans aussi sont plutôt bien rendus, bien que classique pour du dessin animé (contre-plongé, travelling mouvant, la caméra toujours en mouvement, qui suit souvent les personnages). Bilan "graphisme" donc : c'est très bien ; le film arrive à créer une identité propre, et à installer l'atmosphère qu'il désire.
La musique ensuite. Elle est plutôt pas mal, assez classique pour le coup (très Tim Burton encore une fois), sans toutefois être mémorable.
Spoiler ▼▲
Les personnages sont relativement bien trempés, attachants, sympatiques. Leurs voix pourraient être mieux, elles sont un peu trop "lambda", mais rien de grave. Leurs personnalités sont agréables, à défaut d'être originales ou particulièrement intéressantes. Rien d'exceptionnel donc, mais tout à fait correct ; disons "bon".
Tout ça est donc plutôt positif, et pourtant, il manque quelque chose pour faire de Nocturna un film vraiment bon...
D'une part, le scénario. Alors, vous allez me dire, c'est un film pour enfant, osef du scenar. Non. Le scenar c'est jamais "osef", je suis désolé, surtout qu'en réalité, c'est souvent ce qui fait les meilleurs films pour enfants. Qu'est ce qui est important dans "Le livre de la jungle" ou "la belle au bois dormant"? L'histoire bien sûr (pas que, mais c'est très important) ! Une "bonne" histoire pour enfant, c'est quoi : c'est d'une part une histoire avec du suspens (c'est un peu la règle générale de tout scénario, sauf quand l'inverse est voulu) ; là dessus, Nocturna s'en tire bien, il y a un suspens indéniable, on se pose des questions sur l'univers, sur les personnages, on se demande si certains sont méchants ou gentils, on se demande qu'elle est la mystérieuse menace qui rôde sur Nocturna, etc. Mais une histoire c'est aussi des rebondissements, des surprises (même si on sait bien que ça va bien se terminer) ; là dessus, Nocturna est plutôt faible, il se passe rien de très extraordinaire, qui nous surprendrait vraiment, même avec le dénouement final. Enfin, une bonne histoire pour enfant, c'est une histoire qui a un sens, qui a un discours implicite, lequel est souvent moral, l'histoire "apprend" quelque chose sur la vie, ou particulièrement beau, ou particulièrement émouvant, etc. et souvent peut justement être appréciée par les adultes (même les Disney on peut trouver quelque chose, et je ne parle même pas des fims des studios Ghibli, dont l'histoire est toujours magnifique, même pour un adulte...). Or, c'est là que le bât blesse pour Nocturna : il faut bien le dire, la "peur du noir" comme thème c'est un peu faible, et malheureusement, l'animé ne fait rien pour rendre ce thème intéressant, "profond" je dirais. Du coup, l'intérêt de l'histoire devient vraiment limité ; si des jeunes enfants peuvent y trouver leurs comptes, il est certain que des enfants à peine plus agés, genre 10-12 ans commenceront déjà à trouver ça un peu niais ; alors pour des adultes, ça n'a juste pas d'intérêt. Bon, c'est pas non plus un gros point faible, je vous l'accorde, mais bon, un peu décevant malgré tout.
D'autre part, l'originalité et le traitement de l'univers. Nocturna, pour résumer grossièrement, c'est un peu le croisement des Aristochats et de Charlie et la chocolaterie. C'est sympathique, mais c'est un peu trop "imité" selon moi. Ceux qui connaissent Charlie et la chocolaterie (et gloabalement, le cinéma de Tim Burton) seront un peu géné par la foule de reprises qu'opère Nocturna, surtout dans la "factory". C'est dommage, ils auraient pu faire un peu plus original quand même, tout en restant dans l'inspiration qu'ils ont choisit. S'inspirer c'est très bien, se contenter d'imiter c'est moyen. Surtout que leur univers apparait parfois un peu trop cliché : par exemple, tous les lits du jeu - tous - sont en fer forgés, et relativement similaire en plus...c'est domage et un peu incompréhensible. Mais surtout, j'ai été déçu du traitement de l'univers. Les réalisateurs n'en tirent pas partie, et c'est vraiment dommage : c'est le gros point faible du film selon moi. Dans ce style d'univers, riche et mystérieux, on aimerait le découvrir justement, en détail, dans ses recoins, dans sa richesse. On aimerait rencontrer des personnages bizaroïdes et singuliers, qui participent à l'histoire. On aimerait découvrir les mécanismes de l'univers et que le scénario les utilisent ! Or, c'est là que Nocturna se rate totalement. Mis à part les personnages principaux, on ne rencontre que deux "personnages" de ce monde,
Spoiler ▼▲
le chef d'orchestre et les marionettes-coiffeuses
deux "fonctions" des "mécanismes" du monde. C'est insufisant, mais surtout, le scénario n'en tire absolument aucune partie ! Les personnages ne participent nullement à l'histoire, et c'est vraiment dommage, on aimerait ne serait-ce que les revoir et...rien. Pensez à Charlie et la chocolaterie : le film passe la majeure partie de son temps à nous faire découvrir l'univers de la chocolaterie et le scénario en tite partie, il se passe des trucs au fur à mesure de la visite (quand le gosse tombe dans le chocolat par exemple) ; le fim utilise et présente les nombreux personnages et les mécanismes de l'univers, on voit comment tournent les machines, les personnages sont présentés en chansons, bref, il n'y a pas d'un côté l'histoire du film et de l'autre l'univers, qui ne serait qu'un décors (pensez à Alice au pays des merveilles aussi). Or, malheureusement, c'est vraiment l'impression qu'on a dans Nocturna. C'est très simple, dans la "factory", rien n'est expliqué. Le film se contente de passer quelques minutes à nous montrer l'intérieur : on y voit pleins de personnages qui s'affairent, mais hélas, non seulement aucun n'est réellement présenté (le héros ne leur parle quasiment pas, il n'y a presque pas d'interractions), mais pire, le scénario ignore totalement la vie de cette usine, alors que pleins d'aventures auraient pu se passer à l'intérieur, ne serait-ce que pendant 20 minutes... Et c'est la même chose à l'extérieur, dans la ville. En fait, c'est simple, le film se divise en deux, et les quelques séquences qui présentent l'univers de Nocturna sont clairement "découpées" du reste et pour l'essentiel, distinctes du scénario. Lorsque le héros traverse la ville par exemple, il le fait à toute allure, suivant le scenar (donc il y a plein de choses qui se passent), mais, pendant ces scènes, que l'on peut considérer comme la trame principale du film, il n'y a aucune interaction avec les éléments de l'univers.
Spoiler ▼▲
sauf les lampadaires
Ces derniers sont présentés pendant quelques courtes séquences (trois seulement de mémoire), dans lesquelles on se contente de contempler les choses, sur une petite musique, mais complètement en dehors du scénario. Les héros ne rencontre même pas la plupart des personnages de tout le film, et lorsqu'il le fait, c'est totalement anecdotique : un petit dialogue et c'est tout, on les revoit plus. Bref, du coup, le scénario est très linéaire, se voulant principalement "d'action". Or, dans ce genre de film, je ne pense pas que l'action c'est le plus important, surtout que là c'est vraiment pas mémorable ce qu'ils ont fait (on passe la moitié du film à courir...franchement y'a mieux), et que mettre l'accent sur l'exploration de l'univers aurait été beaucoup plus judicieux.
Verdict : Nocturna est un animé plaisant, relativement bon, mais qui selon moi s'adresse uniquement à de très jeunes enfants. Hormis ce public, il est difficile de trouver un réel intérêt au film, au delà du charme de ses graphismes. L'univers est riche, intriguant et bien rendu, mais malheureusement, on se retrouve frustré de ne pas l'explorer suffisament. Une déception donc pour pour moi, même si le film est loin d'être mauvais. Ca aurait pu être bien mieux...
@Rudolf Après peut-être...j'ai été sans doute un peu de mauvaise foi...mais je le dis bien dans ma critique, les dialogues m'ont tellement insupportés que j'ai décroché. Du coup en effet, je n'ai pas pu juger le film à ça juste valeur, limite si les voix étaient en japonais j'aurait sans doute fais une critique très différente, mais là...rien que les voix ça fait tellement film d'ados américain, ça ma débecté... Mais comme je le dis bien, c'est vraiment une question de goût pour le coup, c'est malheureusement un dégout viscéral que j'ai ressentit, rien d'objectif... Puis tout est de la faute du macaque...
@Or il me semble que Kubo fait parti de ce "mauvais" cinéma américain...
Peut-être que je me trompe, m'enfin, si on compare Kubo à de la bonne animation japonaise par exemple, on est obligé de reconnaitre que le film manque vraiment de profondeur. Vous allez me dire, ça n'a rien à voir...certes, mais justement, j'aime l'un et pas l'autre, parce que les spécificités de l'animation américaine, je les trouvent mauvaises. Les points forts de Kubo par rapport à un animé japonais, c'est que le scenar est plus efficace par exemple, plus tourné vers l'action et moins sur les tergiversations et les sentiments des personnages, alliant comique et suspens, avec des dialogues "badass", bref, on peut aimer j'entends, moi j'aime pas. Je prefère la psychologie des animés japonais, leur sensibilité, leur complexité, à côte, Kubo m'apparait juste plat, sans intérêt, caricatural, trop simple quoi.
Peut-être ne connais-tu pas assez l'animation américaine et que tu surestimes un peu l'animation japonaise (qui comporte aussi beauuuucoup de déchets). Quand tu regardes Zootopie, Vice-Versa, les séries animées Avatar Le Dernier Maître/La Légende de Korra ou My Little Pony, tu as vraiment de chouettes trucs dans l'animation américaine, avec un certain charme, de bons personnages et un propos intelligent.
Après oui, si tu résumes l'animation américaine à Moi, Moche et Méchants et les Minions, c'est sûr que ça ne vole pas bien haut. ^^
Bonjour ! il est possible de faire un come back ? Vous en êtes où sur le planning ?
Bien sûr !
Il reste plus que 2 jours avant la fin de la session de mars, je vais relancer tout le monde par MP.
La session d'avril débutera normalement (si tout se passe bien) le 14 Avril.
Citation:
Bon ben moi je m'excuse sincèrement auprès de Kaz et El tourteau qui m'avait aiguillé sur ce topic.
Si je ne suis pas banni d'ici là, j'aimerais bien participer à la prochaine session.
Quand la session d'avril sera ouverte ?
Hello, oui pas de problème :)
Vous pourrez vous inscrire à partir du 07 avril en proposant 3 films "méconnus" avec une note inférieure à 7000 notes sur le site senscritique.fr.
Film d'animation japonais globalement très simple.
J'aurais aimé en voir plus et en apprendre plus sur les Yōkais, mais ce n'est pas le cas alors qu'ils sont pourtant au centre de l'histoire (pas vraiment en fait). C'est dommage, car c'est le principal attrait du film et son principal moteur humoristique. Le petit est d'ailleurs très attachant.
Le scénario est assez classique dans son traitement du deuil familial, et même un peu trop classique. Le climax manque d'intensité, mais il parvient à émouvoir malgré tout. Tout est dans la simplicité, c'est efficace, on ne se perd pas dans la compréhension de l'histoire, mais ça manque cruellement de profondeur. Tout est traité en surface. Tout est explicité ce qui tue dans l'oeuf toute possibilité de poésie s'il devait y en avoir une, le film n'a pas l'air d'avoir confiance en lui.
Il n'est clairement pas au niveau de la richesse de traitement d'un Colorful ou du plaisir éprouvé devant l'une des oeuvres de Mamoru Hosoda (Les Enfants loups, La Traversée du temps ... etc). Lettre à Momo est le moins meilleur des meilleurs films d'animation japonais du même genre. Le moins inspiré, le moins original, le moins marquant, le moins technique... Il manque clairement d'identité et ne se démarque pas assez visuellement d'un autre film d'animation japonais lambda, malgré tout, il fait très bien son boulot et se laisse regarder avec plaisir.
7/10
Sanjuro (rattrapage)
Ça fait très longtemps que je voulais le voir. Mais j'appréhendais un peu, car c'est la suite de Yojimbo qui ne m'avait pas forcément captivé, même s'il restait une empreinte assez forte dans ma mémoire. Pour rappeler le contexte, Yojimbo et Sanjuro, c'est un petit peu des Westerns avec des samouraïs. Leone s'en est d'ailleurs grandement inspiré.
C'est l'inverse de mes attentes qui s'est produit, Sanjuro se regarde comme un très bon Kurosawa, mais la mise en scène est moins marquante. Dans ce film qui se met en place tranquillement, il est question de ruse, de confiance, de sagesse et de complot, et on n'en décroche pas. Toshiro Mifune est toujours aussi excellent, c'est le De Niro japonais, rōnin bourru et solitaire qu'on voit dans presque tous les films du réalisateur.
Comme je l'ai dit, la mise en scène est moins marquante, les décors sont moins mis à l'honneur, parce que beaucoup plus restreint, presque huit clos. Tout l'inverse des Sept Samouraïs qui donne régulièrement une vue d'ensemble et qui offre une meilleure représentation mentale du village, des enjeux et de l'action. Yojimbo était lui, plus axée sur le climat et les éléments naturels. Je prends l'exemple du duel final de Sanjuro sans grand artifice si ce n'est son suspense et sa jolie fontaine de sang (de quoi faire plaisir à Tarantino), qui je trouve, n'est pas au niveau de celle de Yojimbo avec la mythique marche silencieuse et presque surnaturelle de l'homme au pistolet et ses sbires sur fond de bourrasque brumeuse qui annonce la tempête. (Scène abordée dans un épisode d'Every Frame a Painting avec des sous-titres.)
Paradoxalement je trouve Sanjuro moins grand que ses prédécesseurs, mais plus regardable que Yojimbo même si son impact est moindre. Il est mieux rythmé et plus captivant que ce dernier et non dénué d'humour, bref, complémentaire. Et je trouve la scène des camélias franchement cool.
8/10
Human Traffic
Film franchement chelou qui commence comme un trip façon Las Vegas Parano qui n'a aucun sens et qui se termine en film générationnel pertinent. Je n'ai pas eu le choix que de le voir en VF qui est hors sujet pour ne pas dire à chier, on se croirait dans Scrubs sauf que ça ne colle pas du tout.
La première partie du film est une succession de scènes qui sont parfois de bon goût et parfois de mauvais goût.
On est limite face à un mauvais teen movie même si certaines scènes font mouche. Notamment celle de la théorie du spliff qui est drôle et complètement dans le vrai (loul). C'est plutôt cool aussi de voir les débuts de certains acteurs qu'on voit dans des séries comme Dr.Who et The Walking Dead. Ça renforce le petit côté Trainspotting du film.
Les protagonistes sont tous drogués et le montage le fait ressentir même si on ne s'en rend pas compte au début, Human Traffic réussi à créer un contraste entre la réalité et la drogue rien qu'avec le montage. Le film prend tout son sens dans la dernière partie "l'acte de la redescente" et rend le film cohérent, car on se rend compte qu'il porte bel et bien un message. Il dépeint parfaitement cette génération de jeunes paumés qui s'évadent avec des extas. Et on comprend mieux pourquoi c'est un film culte même s'il ne doit pas être très parlant par chez nous, car l'on est pas forcément concerné par le phénomène social dont il est question.
8/10
Carton rouge cependant pour la BO qui est franchement cool, mais... OÙ EST PRODIGY BORDEL !?! Le groupe le plus emblématique du genre à cette époque-là n'est même pas dans le film.
Un excellent clip pour finir qui fait étrangement échos au film :
(c'est pas pour les kikimous)
Telepolis
Celui que j'ai le moins aimé. J'ai eu le temps long.
Telepolis est un genre de faux remake de Metropolis qui nage entre de multiples références dystopiques et imaginaires. L'univers du film fait beaucoup penser à du Jeunet en noir et blanc. Le scénario est très basique limite série B. puisque tout est muet ou presque, la narration repose en grande partie sur des symboliques distillées dans des scènes qui fourmilles de détails et d'idées visuelles. C'est ce qui fait sa force et sa richesse malgré son faible budget. Néanmoins son message n'est pas aussi impactant qu'il aurait pu être. L'histoire en elle même n'est pas captivante et l'afflux d'effet visuel peut vite devenir redondant sur la durée comme sa musique rétro qui rend hommage au cinéma muet, mais qui n'est pas inoubliable.
Bref, ce cinéma-là et son univers ne m'a pas emballé. Il peut plaire aux fans de films singuliers à la recherche d'esthétiques originales, voire poétiques, mais les autres qui attendent plus qu'une performance visuelle seront forcément déçus.
6/10
Le Jour des Corneilles
Un film d'animation français qui fait plaisir à voir, car il prouve une fois de plus que dans quelques années la France sera le terreau de multiple chef d'oeuvre comme l'a été le Japon et les US. C'est d'autant plus cool que chaque film possède sa propre esthétique et ambiance. Là où Lettre à Momo ne ressemblait à rien de plus qu'à un autre film d'animation japonais, Le jour des corneilles possède son identité propre. La végétation dans ce film est magnifique, j'ai rarement vu une rivière aussi parfaite. Le charadesign est très bon et les doublages sont bien choisis. Bref, niveau technique c'est le top, mais pas que, la musique est suffisamment marquante pour qu'on y revienne.
L'univers du film possède un brin de féérie qui pourrait faire penser à du Miyazaki, même si la comparaison n'est pas très pertinente. Le scénario parvient à nous emporter dans son monde naturel et animal qui alterne avec l'ambiance pré-guerre d'un village à l'ancienne. Le fond est d'une grande richesse. La relation entre père et fils, le rejet social, le deuil, la superstition, les ragots, etc. Je ne vais pas citer tous les thèmes, mais ils sont tous très bien traités.
Le film atteint sans problème son objectif final. C'est réussi en tout point et comme dirait Dupontel : "J'tais émouvé".
8<3/10
Et voilà c'était ma dernière partie. J'ai vu tous les films depuis le début du game. Content.
Pas que je sois à court d'idées de films au contraire, je suis juste à sec de motivation.
Non, du moins rien n'est confirmé (c'était un exemple pour souligner mon propos)
J'ai rien détecté de dégueulasse, d’ambiguë ou de diffamant dans ta critique. Et tu précises bien que ton point de vue est entièrement subjectif donc il n'y a aucune raison de te balancer dans la fosse ancestrale de la mauvaise foi stratosphérique.
Bref, tout va bien. :B
C'est pas faux. :°
@Kaz haha oui grave le coup du grand-père est totalement abusé en effet... Mais toute façon la fin c'est du WTF...
@Teufeu approuve... mon chien va donc pouvoir dormir tranquille ;)
Oula je te trouve bien indulgent Kaz pour une fois hahaha, mais tu a raison ; en partie seulement, parce que le cinéma américain est très particulier là dessus quand même. Au contraire en europe, souvent les premiers films des réalisateurs sont des trucs indés et c'est après qu'ils se mettent à faire de la merde... Mais surtout, comme je le dis dans ma critique, moi je fais la comparaison avec le Japon, s'a aurait été un animé jap, s'aurait été le jour et la nuit, et ça aurait été bien je pense, bon en supposant que ce soit un bon studio jap bien sûr, y'a de la merde aussi chez les japs, mais vu la qualité du graphisme, s'a aurait été un bon studio...
Enfin, comme tu le dis, en effet, c'est pas parce que je l'ai pas aimé que c'est pas un bon film, d'ailleurs, c'est pas un mauvais film, comme je le dis à la fin, si on passe sur le scénario, sur les dialogues et surles personnages, c'est un bon film... or, la les dialogues et les personnages c'est une question de gout en effet, on a le droit d'aimer les dialogues à la ricain aussi, c'est pas une tare...
@Rudolf, non mais le j'spoile pas tout t'inquiète pas, les principales surprises ne sont pas spoilées, mais le scénar de toute façon est insignifiant...
Mais ce n'est pas de l'anti-américanisme primaire ! D'ailleurs, pour m'en défendre, j'adore tout une partie du cinéma américain : Jarmush, Scorcese, Tarantino et bien d'autres sont mes réalisateurs préférés, d'une façon générale, je considère plutôt le cinéma d'auteur ou tout simplement des grands réalisateurs américain comme le meilleur cinéma du monde (et oui rien que ça), mais c'est juste qu'il y a UN cinéma américain, bouffé par l'argent et le politiment correct, par un esprit d'entreprise qui se veut toujours concensuel et plat, pour faire le maximum de vues en effet, comme le dit Kaz, qui m'insupporte. Or il me semble que Kubo fait partie de ce cinéma là.
Si tu veux, on peut dire qu'au USA en matière de cinéma, il y a le pire comme le meilleur. Le problème, c'est que j'ai l'impression que, pour un certain nombre de raison qui ne sont pas déféinitives toutefois - il n'y a rien d'inéluctables - le cinéma américain actuel devient de plus en plus "bouffé" par ce cinéma "commercial", au détriment du bon cinéma, dont l'archétype est la "nouvelle vague" des réalisateurs des années 70-80, dont Eltourteau à fait une excellente critique des films Délivrance et Les chiens de pailles dernièrement, qui était pourtant un cinéma lui-aussi commercial, on parle de blockbusters. Si on y pense bien, aujourd'hui, dans les films américains qui sortent, à part justement les vieux réalisateurs de cette époque qui tournent encore (Jarmush, Scorcese, Coppola, etc.), les gros films, les blockbusters, ben c'est un peu de la merde... Bon, je ne suis pas hyper de près des dernières sorties du cinoche, faut l'avouer, mais, personnellement, le seul bon film américain d'un "nouveau" réalisateur que j'ai vu ces dernières années, c'est Birdman...et encore, le réal est mexicain d'origine en réalité... Et encore, imaginez le même film par Lynch... Si, y'a Dallas Buyer Club que j'allais oublier, sans doute le meilleur film américain des 3 dernières années pour moi, mais là encore, le réal est canadien en fait, québécois même...
Je trouve que tu fais fausse route en classant Kubo dans cette même catégorie, mais bon.
Soyons donc clair, il s'agit d'un film de Gebeka. Alors, personnellement, je n'ai jamais vu un film original de Gebeka, donc je ne peux pas trop comparer avec d'autre animés de la boite, ce sera donc une critique vierge de tout a priori...
Nocturna surprend au premier abord, par son charadesign en l'occurence, lequel est...je ne dirais pas original, mais en tout cas très particulier.
Les personnages ont des grosses têtes et des corps difformes, avec de toutes petites jambes, des petits yeux, nez et bouche, tout en rondeurs donc. On dirait qu'ils sont en "baudruche". bref, il faut aimer - moi perso, j'aime pas ; toutefois, il ne faut pas s'arrêter à cela. Au début du film, je me suis dit que je n'arriverais pas à apprécier le film à cause de la gueule des persos, et puis finalement, il s'est avéré que je suis petit à petit rentré dans l'univers graphique du film et je m'y suis habitué. Concernant le reste des graphiques justement, le film est très plaisant de mon point de vue ; j'aime bien les dessins, relativement classiques (c'est du dessin-animé quoi), mais bien réussit. L'animation est de qualité. Les personnages sont un peu animés façon "le roi et l'oiseau", c'est-à-dire que leur formes sont un peu tout le temps en mouvement et se gonflent et se dégonflent, très "élastiques". Là encore, on peut ne pas aimer...mais personnellement, cela ne me dérange pas, même si je trouve cela un peu caricatural parfois. L'univers, eh bien...je dirais qu'il est très "timburtonien" dans l'esprit. L'architecture très XIXème, avec de grands portails en fer forgés, des toits de la ville remplits d'une forêt de cheminées, des lampadaires vieux et brinquebalants, etc. Le film se passe de nuit bien sûr ("nocturna") et l'aspect mystérieux et enchanteur de l'univers est bien rendu. Les plans aussi sont plutôt bien rendus, bien que classique pour du dessin animé (contre-plongé, travelling mouvant, la caméra toujours en mouvement, qui suit souvent les personnages). Bilan "graphisme" donc : c'est très bien ; le film arrive à créer une identité propre, et à installer l'atmosphère qu'il désire.
La musique ensuite. Elle est plutôt pas mal, assez classique pour le coup (très Tim Burton encore une fois), sans toutefois être mémorable.
Les personnages sont relativement bien trempés, attachants, sympatiques. Leurs voix pourraient être mieux, elles sont un peu trop "lambda", mais rien de grave. Leurs personnalités sont agréables, à défaut d'être originales ou particulièrement intéressantes. Rien d'exceptionnel donc, mais tout à fait correct ; disons "bon".
Tout ça est donc plutôt positif, et pourtant, il manque quelque chose pour faire de Nocturna un film vraiment bon...
D'une part, le scénario. Alors, vous allez me dire, c'est un film pour enfant, osef du scenar. Non. Le scenar c'est jamais "osef", je suis désolé, surtout qu'en réalité, c'est souvent ce qui fait les meilleurs films pour enfants. Qu'est ce qui est important dans "Le livre de la jungle" ou "la belle au bois dormant"? L'histoire bien sûr (pas que, mais c'est très important) ! Une "bonne" histoire pour enfant, c'est quoi : c'est d'une part une histoire avec du suspens (c'est un peu la règle générale de tout scénario, sauf quand l'inverse est voulu) ; là dessus, Nocturna s'en tire bien, il y a un suspens indéniable, on se pose des questions sur l'univers, sur les personnages, on se demande si certains sont méchants ou gentils, on se demande qu'elle est la mystérieuse menace qui rôde sur Nocturna, etc. Mais une histoire c'est aussi des rebondissements, des surprises (même si on sait bien que ça va bien se terminer) ; là dessus, Nocturna est plutôt faible, il se passe rien de très extraordinaire, qui nous surprendrait vraiment, même avec le dénouement final. Enfin, une bonne histoire pour enfant, c'est une histoire qui a un sens, qui a un discours implicite, lequel est souvent moral, l'histoire "apprend" quelque chose sur la vie, ou particulièrement beau, ou particulièrement émouvant, etc. et souvent peut justement être appréciée par les adultes (même les Disney on peut trouver quelque chose, et je ne parle même pas des fims des studios Ghibli, dont l'histoire est toujours magnifique, même pour un adulte...). Or, c'est là que le bât blesse pour Nocturna : il faut bien le dire, la "peur du noir" comme thème c'est un peu faible, et malheureusement, l'animé ne fait rien pour rendre ce thème intéressant, "profond" je dirais. Du coup, l'intérêt de l'histoire devient vraiment limité ; si des jeunes enfants peuvent y trouver leurs comptes, il est certain que des enfants à peine plus agés, genre 10-12 ans commenceront déjà à trouver ça un peu niais ; alors pour des adultes, ça n'a juste pas d'intérêt. Bon, c'est pas non plus un gros point faible, je vous l'accorde, mais bon, un peu décevant malgré tout.
D'autre part, l'originalité et le traitement de l'univers. Nocturna, pour résumer grossièrement, c'est un peu le croisement des Aristochats et de Charlie et la chocolaterie. C'est sympathique, mais c'est un peu trop "imité" selon moi. Ceux qui connaissent Charlie et la chocolaterie (et gloabalement, le cinéma de Tim Burton) seront un peu géné par la foule de reprises qu'opère Nocturna, surtout dans la "factory". C'est dommage, ils auraient pu faire un peu plus original quand même, tout en restant dans l'inspiration qu'ils ont choisit. S'inspirer c'est très bien, se contenter d'imiter c'est moyen. Surtout que leur univers apparait parfois un peu trop cliché : par exemple, tous les lits du jeu - tous - sont en fer forgés, et relativement similaire en plus...c'est domage et un peu incompréhensible. Mais surtout, j'ai été déçu du traitement de l'univers. Les réalisateurs n'en tirent pas partie, et c'est vraiment dommage : c'est le gros point faible du film selon moi. Dans ce style d'univers, riche et mystérieux, on aimerait le découvrir justement, en détail, dans ses recoins, dans sa richesse. On aimerait rencontrer des personnages bizaroïdes et singuliers, qui participent à l'histoire. On aimerait découvrir les mécanismes de l'univers et que le scénario les utilisent ! Or, c'est là que Nocturna se rate totalement. Mis à part les personnages principaux, on ne rencontre que deux "personnages" de ce monde,
Verdict : Nocturna est un animé plaisant, relativement bon, mais qui selon moi s'adresse uniquement à de très jeunes enfants. Hormis ce public, il est difficile de trouver un réel intérêt au film, au delà du charme de ses graphismes. L'univers est riche, intriguant et bien rendu, mais malheureusement, on se retrouve frustré de ne pas l'explorer suffisament. Une déception donc pour pour moi, même si le film est loin d'être mauvais. Ca aurait pu être bien mieux...
@Rudolf Après peut-être...j'ai été sans doute un peu de mauvaise foi...mais je le dis bien dans ma critique, les dialogues m'ont tellement insupportés que j'ai décroché. Du coup en effet, je n'ai pas pu juger le film à ça juste valeur, limite si les voix étaient en japonais j'aurait sans doute fais une critique très différente, mais là...rien que les voix ça fait tellement film d'ados américain, ça ma débecté... Mais comme je le dis bien, c'est vraiment une question de goût pour le coup, c'est malheureusement un dégout viscéral que j'ai ressentit, rien d'objectif... Puis tout est de la faute du macaque...
@Or il me semble que Kubo fait parti de ce "mauvais" cinéma américain...
Peut-être que je me trompe, m'enfin, si on compare Kubo à de la bonne animation japonaise par exemple, on est obligé de reconnaitre que le film manque vraiment de profondeur. Vous allez me dire, ça n'a rien à voir...certes, mais justement, j'aime l'un et pas l'autre, parce que les spécificités de l'animation américaine, je les trouvent mauvaises. Les points forts de Kubo par rapport à un animé japonais, c'est que le scenar est plus efficace par exemple, plus tourné vers l'action et moins sur les tergiversations et les sentiments des personnages, alliant comique et suspens, avec des dialogues "badass", bref, on peut aimer j'entends, moi j'aime pas. Je prefère la psychologie des animés japonais, leur sensibilité, leur complexité, à côte, Kubo m'apparait juste plat, sans intérêt, caricatural, trop simple quoi.
Peut-être ne connais-tu pas assez l'animation américaine et que tu surestimes un peu l'animation japonaise (qui comporte aussi beauuuucoup de déchets). Quand tu regardes Zootopie, Vice-Versa, les séries animées Avatar Le Dernier Maître/La Légende de Korra ou My Little Pony, tu as vraiment de chouettes trucs dans l'animation américaine, avec un certain charme, de bons personnages et un propos intelligent.
Après oui, si tu résumes l'animation américaine à Moi, Moche et Méchants et les Minions, c'est sûr que ça ne vole pas bien haut. ^^
Bonjour ! il est possible de faire un come back ? Vous en êtes où sur le planning ?
Bien sûr !
Il reste plus que 2 jours avant la fin de la session de mars, je vais relancer tout le monde par MP.
La session d'avril débutera normalement (si tout se passe bien) le 14 Avril.
Hello, oui pas de problème :)
Vous pourrez vous inscrire à partir du 07 avril en proposant 3 films "méconnus" avec une note inférieure à 7000 notes sur le site senscritique.fr.
Lettre à Momo
Film d'animation japonais globalement très simple.
J'aurais aimé en voir plus et en apprendre plus sur les Yōkais, mais ce n'est pas le cas alors qu'ils sont pourtant au centre de l'histoire (pas vraiment en fait). C'est dommage, car c'est le principal attrait du film et son principal moteur humoristique. Le petit est d'ailleurs très attachant.
Le scénario est assez classique dans son traitement du deuil familial, et même un peu trop classique. Le climax manque d'intensité, mais il parvient à émouvoir malgré tout. Tout est dans la simplicité, c'est efficace, on ne se perd pas dans la compréhension de l'histoire, mais ça manque cruellement de profondeur. Tout est traité en surface. Tout est explicité ce qui tue dans l'oeuf toute possibilité de poésie s'il devait y en avoir une, le film n'a pas l'air d'avoir confiance en lui.
Il n'est clairement pas au niveau de la richesse de traitement d'un Colorful ou du plaisir éprouvé devant l'une des oeuvres de Mamoru Hosoda (Les Enfants loups, La Traversée du temps ... etc). Lettre à Momo est le moins meilleur des meilleurs films d'animation japonais du même genre. Le moins inspiré, le moins original, le moins marquant, le moins technique... Il manque clairement d'identité et ne se démarque pas assez visuellement d'un autre film d'animation japonais lambda, malgré tout, il fait très bien son boulot et se laisse regarder avec plaisir.
7/10
Sanjuro (rattrapage)
Ça fait très longtemps que je voulais le voir. Mais j'appréhendais un peu, car c'est la suite de Yojimbo qui ne m'avait pas forcément captivé, même s'il restait une empreinte assez forte dans ma mémoire. Pour rappeler le contexte, Yojimbo et Sanjuro, c'est un petit peu des Westerns avec des samouraïs. Leone s'en est d'ailleurs grandement inspiré.
C'est l'inverse de mes attentes qui s'est produit, Sanjuro se regarde comme un très bon Kurosawa, mais la mise en scène est moins marquante. Dans ce film qui se met en place tranquillement, il est question de ruse, de confiance, de sagesse et de complot, et on n'en décroche pas. Toshiro Mifune est toujours aussi excellent, c'est le De Niro japonais, rōnin bourru et solitaire qu'on voit dans presque tous les films du réalisateur.
Comme je l'ai dit, la mise en scène est moins marquante, les décors sont moins mis à l'honneur, parce que beaucoup plus restreint, presque huit clos. Tout l'inverse des Sept Samouraïs qui donne régulièrement une vue d'ensemble et qui offre une meilleure représentation mentale du village, des enjeux et de l'action. Yojimbo était lui, plus axée sur le climat et les éléments naturels. Je prends l'exemple du duel final de Sanjuro sans grand artifice si ce n'est son suspense et sa jolie fontaine de sang (de quoi faire plaisir à Tarantino), qui je trouve, n'est pas au niveau de celle de Yojimbo avec la mythique marche silencieuse et presque surnaturelle de l'homme au pistolet et ses sbires sur fond de bourrasque brumeuse qui annonce la tempête. (Scène abordée dans un épisode d'Every Frame a Painting avec des sous-titres.)
Paradoxalement je trouve Sanjuro moins grand que ses prédécesseurs, mais plus regardable que Yojimbo même si son impact est moindre. Il est mieux rythmé et plus captivant que ce dernier et non dénué d'humour, bref, complémentaire. Et je trouve la scène des camélias franchement cool.
8/10
Human Traffic
Film franchement chelou qui commence comme un trip façon Las Vegas Parano qui n'a aucun sens et qui se termine en film générationnel pertinent. Je n'ai pas eu le choix que de le voir en VF qui est hors sujet pour ne pas dire à chier, on se croirait dans Scrubs sauf que ça ne colle pas du tout.
La première partie du film est une succession de scènes qui sont parfois de bon goût et parfois de mauvais goût.
On est limite face à un mauvais teen movie même si certaines scènes font mouche. Notamment celle de la théorie du spliff qui est drôle et complètement dans le vrai (loul). C'est plutôt cool aussi de voir les débuts de certains acteurs qu'on voit dans des séries comme Dr.Who et The Walking Dead. Ça renforce le petit côté Trainspotting du film.
Les protagonistes sont tous drogués et le montage le fait ressentir même si on ne s'en rend pas compte au début, Human Traffic réussi à créer un contraste entre la réalité et la drogue rien qu'avec le montage. Le film prend tout son sens dans la dernière partie "l'acte de la redescente" et rend le film cohérent, car on se rend compte qu'il porte bel et bien un message. Il dépeint parfaitement cette génération de jeunes paumés qui s'évadent avec des extas. Et on comprend mieux pourquoi c'est un film culte même s'il ne doit pas être très parlant par chez nous, car l'on est pas forcément concerné par le phénomène social dont il est question.
8/10
Carton rouge cependant pour la BO qui est franchement cool, mais... OÙ EST PRODIGY BORDEL !?! Le groupe le plus emblématique du genre à cette époque-là n'est même pas dans le film.
Un excellent clip pour finir qui fait étrangement échos au film :
(c'est pas pour les kikimous)
Telepolis
Celui que j'ai le moins aimé. J'ai eu le temps long.
Telepolis est un genre de faux remake de Metropolis qui nage entre de multiples références dystopiques et imaginaires. L'univers du film fait beaucoup penser à du Jeunet en noir et blanc. Le scénario est très basique limite série B. puisque tout est muet ou presque, la narration repose en grande partie sur des symboliques distillées dans des scènes qui fourmilles de détails et d'idées visuelles. C'est ce qui fait sa force et sa richesse malgré son faible budget. Néanmoins son message n'est pas aussi impactant qu'il aurait pu être. L'histoire en elle même n'est pas captivante et l'afflux d'effet visuel peut vite devenir redondant sur la durée comme sa musique rétro qui rend hommage au cinéma muet, mais qui n'est pas inoubliable.
Bref, ce cinéma-là et son univers ne m'a pas emballé. Il peut plaire aux fans de films singuliers à la recherche d'esthétiques originales, voire poétiques, mais les autres qui attendent plus qu'une performance visuelle seront forcément déçus.
6/10
Le Jour des Corneilles
Un film d'animation français qui fait plaisir à voir, car il prouve une fois de plus que dans quelques années la France sera le terreau de multiple chef d'oeuvre comme l'a été le Japon et les US. C'est d'autant plus cool que chaque film possède sa propre esthétique et ambiance. Là où Lettre à Momo ne ressemblait à rien de plus qu'à un autre film d'animation japonais, Le jour des corneilles possède son identité propre. La végétation dans ce film est magnifique, j'ai rarement vu une rivière aussi parfaite. Le charadesign est très bon et les doublages sont bien choisis. Bref, niveau technique c'est le top, mais pas que, la musique est suffisamment marquante pour qu'on y revienne.
L'univers du film possède un brin de féérie qui pourrait faire penser à du Miyazaki, même si la comparaison n'est pas très pertinente. Le scénario parvient à nous emporter dans son monde naturel et animal qui alterne avec l'ambiance pré-guerre d'un village à l'ancienne. Le fond est d'une grande richesse. La relation entre père et fils, le rejet social, le deuil, la superstition, les ragots, etc. Je ne vais pas citer tous les thèmes, mais ils sont tous très bien traités.
Le film atteint sans problème son objectif final. C'est réussi en tout point et comme dirait Dupontel : "J'tais émouvé".
8<3/10
Et voilà c'était ma dernière partie. J'ai vu tous les films depuis le début du game. Content.
Pas que je sois à court d'idées de films au contraire, je suis juste à sec de motivation.
Bonne continuation. :)