Pour commencer l'année 2017 dans la joie et la bonne humeur, rien de tel qu'une petite sélection comédie.
Je vais peut-être réussir à sortir Tiflorg du bois comme ça ;)
Les Dieux sont tombés sur la tête de Jamie Huys.
Une bouteille de Coca-Cola, jetée d'un avion, atterrit en plein milieu d'un village Bushmen. Ce don de Dieu sème la discorde dans la tribu qui n'a de cesse de vouloir s'en débarrasser.
Aaltra de Kervern et Delépine.
Deux voisins à la suite d'une dispute se retrouvent en fauteuil roulant. Commencent alors pour eux un road trip aussi drôle que surréaliste.
Enfermés dehors d'Albert Dupontel.
Un clochard trouve un uniforme de police et décide naïvement qu'il est en mesure d'aider son prochain.
Juste une question, la session de Décembre elle se termine quand en fait ? Car sur la présentation c'est marqué 31 Décembre mais vu que c'est passé je me demandais s'il y avait des prolongations. :-)
Bonne année à tous ! tous mes voeux pour cette nouvelle année, bonheur, sérénité et bons films ! Mon puppy lui vous souhaite une bonne année de merde avec notre futur nouveau président (désolé hein, il est de mauvaise humeur il a pas eu la ps4 pro qu'il voulait pour noël...) !
Bon donc voilà ma sélection pour janvier, bon, j'ai décidé de faire facile, je reprend deux films que j'avais déjà donné mais qui n'ont pas été critiqués (je copie-colle même la description, flemmard éhonté que je suis!) :
1. Dersou Ouzala, 1975, 2 h 25, Akira Kurosawa
Les fans de Kurosawa le connaissent tous probablement ; personnellement je ne le considère pas comme méconnu mais simplement, disons, réservé à un public de cinéphiles... Il s'agit d'un film absolument magnifique, sauvage, sincère, hors du temps...pour moi, un chef d'oeuvre! S'inspirant d'une histoire vraie, retranscrire dans un récit autobiographique de Vladimir Arseniev en 1921, le film met en scène la rencontre improbable d'un officier-topographe russe (Vladimir Arseniev) et d'un chasseur Hezhen (Dersu)en plein milieu de la Taïga (dans la région d'Oussouri, près de Vladivostok). Dans cette nature sauvage les deux hommes vont apprendre à se connaître, à s'apprécier, à s'admirer mutuellement, et une sincère amitié naîtra alors, entre deux mondes... Une superbe photographie, une histoire saisissante, un exemple d'humanité!
Un de mes film français préféré personellement, déjà parce qu'il y a Bacri, mais aussi de par son atmosphère, son ambiance que je trouve incroyable. On ressent tellement la pesanteur et l'air étouffant d'un mois d'aout du sud de la france, loin de la mer - notamment grâce à la musique, excellente. Et puis l'histoire est belle, comme poignante ; c'est un film sur la dureté implacable de l'existence humaine, mais aussi sa beauté qui tiens à peu de choses... Tragique, mais non une tragédie...
3. Memories - Katsuhiro Ôtomo, Koji Morimoto et Tensai Okamura - 1995
Ce film est en fait un ensemble de trois histoires, trois courts-métrages qui, bien que sans lien entre eux, composent une critique cohérente de la société comme de l'être humain. Trois histoires, trois ambiances, trois stykes graphiques différents. Une réalisation superbe, tant au niveau de la DA, de la qualité de l'animation, de la mise en scène, etc. Quant aux trois petites histoires, si certaines sont énigmatiques, elles sont toutes remplies de poésie et d'une grande sagesse. Personnellement, "Cannon fodder" m'a beaucoup marqué ; je trouve tellement beau et vrai comme critique : la guerre contre un ennemi invisible et imaginaire, une nation toute entière en état d'urgence...voilà qui rappelle beaucoup certaines "guerres" d'aujourd'hui...
C'est un film muet qui date de pratiquement un siècle quand même, ça fait un choc! C'est en fait un mélodrame tournant autour d'un jeune Chinois parti à Londres pour essayer de répandre la bonne parole de Bouddha (d'après ce que j'ai compris), et d'une jeune fille pauvre et malheureuse qui est martyrisée par son père boxeur. Un beau jour, après avoir reçu une énième fois des coups de fouet, elle s'enfuit et s'évanouit devant la boutique du Chinois. Une relation tendre et complice va s'installer entre les deux personnages.
J'avoue que je n'ai pas grand chose à dire sur ce film, hormis le fait que j'ai trouvé le temps un petit peu long par moments, et la musique omniprésente m'a un peu ennuyé au bout d'un moment. Mais il y a quand même de très bonnes choses, en particulier toute la dernière partie assez poignante qui vire vraiment au mélodrame. L'interprétation des acteurs est réussie, que ce soit celui qui incarne le Chinois (très humble dans son comportement, très "chinois" alors que ce n'est pas un Chinois qui joue le rôle) et surtout de la fille (jouée par Lilian Gish qui était apparemment très connue à l'époque du cinéma muet et jouait très souvent dans les films du même réalisateur). Dans les idées que j'ai beaucoup appréciées, il y a celle de "sourire" que la fille force avec ses doigts, ce qui rend certaines scènes particulièrement touchantes, voire déchirantes. De plus, la thématique devait être originale pour l'époque, parce que c'est un vraiment un film qui rend justice au Chinois et critique très vivement les Anglais racistes à l'image de ce père boxeur violent (même si pour le coup c'est un peu trop caricatural à mon goût). Autrement, il y a aussi de belles images par moments (surtout à la fin).
Donc ce n'était pas mal, mais je n'ai pas non plus été transporté. Ce n'était quand même pas mal du tout pour l'époque, en 1919, il faut s'en rendre compte! C'est vraiment la préhistoire du cinéma, mais on a quand même une histoire qui tient la route, bien mise en scène, et des acteurs convaincants (qui ne surjouent pas trop par rapport à d'autres films muets et sont assez expressifs pour transmettre une émotion au spectateur).
Un Chant d'Amour, de Jean Genêt (1950).
Bon, c'est rare que je dise ça alors que je suis plutôt quelqu'un de bon public et que j'arrive même à trouver des qualités aux films que je n'aime pas trop, mais franchement... j'ai détesté, d'un bout à l'autre. Rejet total! Tout le long, je n'ai pas arrêté de me dire "Mais qu'est-ce que c'est que cette merde?". Mais surtout, je n'ai rien compris à ce court-métrage, à part que ça se passe dans une prison, qu'on voit des mecs se branler tout en dansant, bifler ou embrasser un mur, ou se souffler de la fumée de tabac à travers une tige enfoncée dans le mur séparant les deux cellules. Bon, je pense que la thématique, c'est l'homosexualité, les pulsions sexuelles entre ces détenus, et le gardien voyeuriste qui observe tout ça, mais honnêtement, il n'y a aucune histoire, c'est juste de la provocation pour simplement provoquer, et rien de plus. Autrement, il n'y a aucune parole, c'est un court-métrage muet, on entend juste de la musique un peu expérimentale (et parfois des bruits de respiration).
Voilà, je n'ai vraiment rien d'autre à dire, j'ai complètement détesté. Ca dure une vingtaine de minutes, mais j'ai vraiment eu l'impression que ça durait trois heures, je n'en pouvais plus à la fin.
(bon, il me reste Macross à aborder, mais j'ai pas mal de choses à dire, ça va me prendre un peu plus de temps ^^)
The Super Dimension Fortress Macross: Do You Remember Love? (1954)
C'est un dessin animé de presque deux heures tiré de la série animée Macross sortie en 1982, et plus connue en occident sous le nom Robotech (dans une version un peu altérée et modifiée par rapport à la version d'origine japonaise). En fait, c'est une sorte de résumé condensé de la série, et une histoire alternative qui va ensuite devenir la pierre angulaire à partir de laquelle toutes les autres séries et OAV Macross se baseront. Du coup, spécialement pour l'occasion, je me suis farci les quelques treize heures de visionnage de la série animée (en cinq jours! ^^), puis les deux heures du long métrage, donc attention, hein: ça m'a demandé du boulot, cette session Trimovies! Du coup, je vais quand même beaucoup évoquer la série animée en parlant du film car c'est important.
En fait, il est pratiquement indispensable de voir la série avant de regarder ce long métrage. En effet, rien que le début se révèle presque incompréhensible si on ne connaît pas la série, car le long métrage commence directement en plein concert dans un immense vaisseau spatial (le Macross) avec une chanteuse idole des habitants du vaisseau (Minmei), et des extraterrestres qui attaquent soudainement le vaisseau qui essaie tant bien que mal de revenir vers la Terre.
Pour comprendre ce qui s'est passé, il faut avoir vu la série, qui explique qu'en 1999 un gigantesque vaisseau extraterrestre s'est abattu sur Terre, créant un énorme bouleversement pour l'humanité qui se rend compte qu'elle n'est pas seule dans l'univers. S'en est suivi une énorme guerre d'unification de la Terre en une seule gigantesque nation, et un gros bond technologique grâce à la technologie très avancée du vaisseau. Dix ans plus tard, l'humanité unifiée est sur le point de tester enfin le Macross réparé, quand ils se font soudain attaquer par des extraterrestres: les Zeltrandi. Sous le feu ennemi, le capitaine du vaisseau (Global, qui m'a fait un peu penser au Captaine Némo de la série Nadia le Secret de l'Eau Bleue) décide de faire décoller le Macross et d'exécuter un "fold": un saut spatio-temporel qui emmène le Macross et toute la zone environnante (une ville avec quelques dizaines de milliers d'habitants) au large de Pluton. Mais le système de fold tombe en panne, donc le Macross n'a pas d'autre choix que de naviguer normalement jusqu'à la Terre, pendant plusieurs mois, sous le feu de l'armée zentradienne.
Les civils emportés par le "fold" ont reconstruit une véritable ville à l'intérieur du Macross, qui devient ainsi une sorte de "vaisseau-monde", ou une arche qui contient tout un microcosme symbolisant l'humanité terrestre dans leur ville typique de la Terre à l'intérieur du vaisseau. Entretemps, l'une des civiles, une jeune fille appelée Linn Minmei, va réussir des concours (Miss Macross) et des auditions qui vont faire d'elle une véritable star de la chanson: une véritable idole pour les habitants du vaisseau qui sont loin de chez eux mais ont finir par s'attacher à leur vaisseau et à leur nouvelle vie presque ordinaire. J'ai vraiment beaucoup aimé cette thématique que j'ai trouvée assez fascinante, on s'attache vraiment à ce vaisseau Macross qui en devient presque un personnage, sorte d'ambassadeur de toute la culture terrienne.
Tout ça n'est pas vraiment expliqué dans le film, donc voir la série apporte vraiment quelque chose pour comprendre le background et ce qui s'est passé avant le début. Cela dit, il y a tout de même quelques modifications, qui touchent essentiellement les personnages de Linn Minmei et du jeune pilote Hikaru Ichijo. Dans la série ils se rencontrent beaucoup plus tôt sur Terre en pleine attaque zentradienne, alors que Hikaru n'est qu'un simple civil qui n'est pas encore pilote pour l'armée et Minmei est également encore une fille anonyme travaillant dans le restaurant de ses parents.
En revanche, dans le long métrage, Hikaru et Minmei se rencontrent beaucoup plus tard, dans le Macross, alors que l'une est déjà chanteuse et l'autre pilote. Cette modification change beaucoup la nature de la relation entre Hikaru et Minmei, car la série tourne beauuuucoup plus longtemps autour du pot du style "Sont-ils simplement des amis, ou bien y a-t-il quelque chose entre elle et lui?" et insiste sur le basculement de la vie des deux jeunes qui vont quitter leur vie civile anonyme pour accomplir de grandes choses (et s'éloigner les uns des autres par incompatibilité professionnelle, l'une étant une star avec sa vie de paillette et ses nombreuses représentations, tandis que l'autre est pris par sa vie militaire). Au passage, j'avoue que Minmei m'a trop rappelé une fille que j'avais connue (son caractère enjoué, son côté "artiste" et toujours avec un "emploi du temps de ministre"), avec les mêmes problèmes que j'avais subis avec elle: ça m'a beaucoup troublé. Le film, quant à lui, instaure dès le début une relation de romance entre les deux (après tout, il fallait bien condenser treize heures de série en deux heures), même s'il récupère tout de même une scène très importante: celle durant laquelle les deux se retrouvent enfermés pendant plusieurs jours dans les entrailles du vaisseau Macross.
Autrement, voir la série avant est aussi très conseillé pour mieux apprécier les nombreux personnages, car la plupart sont tout de même à peine esquissés dans le long métrage, voire carrément supprimés (on ne voit plus du tout Quamzim le Zentradien psychopathe, ni les trois espions zentradiens qui s'infiltrent dans le Macross). Là encore, on observe quelques réécritures sur le destin et le devenir de certains personnages, comme Roy Focker (le capitaine mentor de Hikaru). En tout cas, j'ai beaucoup aimé la série Macross pour sa galerie de personnages hauts en couleurs, très attachants et complexes pour la plupart: c'est l'une des plus grandes qualités de la série. Donc voir la série avant est appréciable pour se souvenir de qui sont tous ces personnages qu'on voit à peine dans le long métrage, donnant le sourire au spectateur qui les revoit ainsi.
Sinon, Macross s'apparente à un véritable space-opera, finalement dans le sens propre du terme, car le terme "opéra spatiale" n'a jamais été aussi judicieusement choisi pour qualifier Macross. En effet, des chansons, de la romance et des batailles spatiales, il va y en avoir, et pas qu'un peu! A ce niveau-là, c'est encore mieux que du Star Wars! Il y a tout dans Macross: des batailles spatiales épiques, de l'émotion, de l'amour, des personnages variés et attachants, des Mechas, des rencontres inter-espèces ainsi que des chocs de civilisation, un univers riche et détaillé brassant des thématiques assez surprenantes et complexes relevant véritablement de la science-fiction. Macross affiche vraiment une ambition incroyable pour une série de 1982, un scénario se révélant également surprenant qui va beaucoup plus loin qu'une simple histoire de guerre entre humains et extraterrestres, et c'est pareil pour ce long métrage. C'est aussi l'une des premières séries animées japonaises mettant en scène ces fameux "Mechas" chères à l'animation japonaise (les vaisseaux de pilotes se transforment en assemblage mécanique humanoïde, et c'est la même chose pour le gigantesque vaisseau Macross qui peut aussi se transformer).
Il faut noter que le titre contient le mot "Love": ce n'est pas du tout anodin, car l'amour est un thème omniprésent dans la série comme dans le long métrage, et quelque part tout ce conflit entre humains et Zentradiens va tourner autour de cette "Culture" (appelée "Protoculture") des humains, que les Zentradiens n'ont pas mais vont apprendre à connaître, leur faisant prendre conscience qu'ils ne sont finalement peut-être pas si éloignés que ça des humains qui combattent. Les Zentradiens passent tout leur temps à combattre et à se faire la guerre: ils ne vivent pour rien d'autre que ça, jamais en contact avec leurs homologues féminins (les Meltrandiens) qu'ils combattent. Quelque part, les humains vont aussi se rendre compte qu'ils ne sont pas si éloignés que ça des Zentradiens, car eux aussi au cours des siècles et des millénaires ont passé tout leur temps à combattre et à se faire la guerre, comme si finalement les humains ne savaient rien faire d'autre pendant tout ce temps. La série comme le film nous livre une réflexion intelligente à ce sujet.
Donc oui, l'amour: un thème qui va occuper une grande place dans le scénario. Il faut savoir que la série met en place un triangle amoureux entre le pilote Hikaru, la chanteuse Minmei, et la jeune "enseigne" appelée Misa qui donne les ordres à Hikaru. Entre Minmei qui est une fille très pétillante et vivant pour la chanson, Misa au contraire est une militaire assez coincée de prime abord mais qui cache en réalité une certaine sensibilité et une tendresse refoulées par son statut militaire (et son passif militaire car toute sa famille est dans l'armée, elle a grandi dans ce milieu). Effet adaptation en film oblige, la série a dû être condensée en deux heures, en optant pour certains choix comme supprimer tout le prologue sur Terre et tout l'épilogue qui racontait la reconstruction difficile de l'humanité sur Terre, pour finalement donner encore plus de place à ce triangle amoureux, et aussi pour enrichir le background sur tout ce qui concerne le passé de l'humanité, des Zentradiens, et de cette fameuse "Protoculture".
De nombreuses chansons vont également rythmer la série comme le film. J'avoue que la chanson "Kyunn Kyunn" ("Mon petit ami est un pilote", voir ci-dessus) m'est véritablement entré dans la tête à force de l'entendre constamment dans la série: c'est démoniaque. ^^
Mais pas seulement elle, même les autres chansons également, comme celle du film de kung-fu, ou encore celle avec le "café turc". Mais là encore, et c'est là que c'est assez étonnant et intelligent, c'est que ces chansons ont une véritable place dans le scénario et vont prendre une ampleur absolument incroyable et délirante!
Je n'ai pas parlé de la technique. Il faut savoir que la série Macross est un peu "rudimentaire" au niveau des graphismes et de la technique: on sent qu'on est aux débuts de l'animation japonaise, en 1982. Mais quand même, ça garde un certain charme, les séquences de combat aérien fonctionnent rien, et j'ai même eu l'impression que la série progressait techniquement d'épisode en épisode. Mais alors, le long métrage, c'est l'explosion: c'est incroyable techniquement, très léché, bien animé, avec des moments spectaculaires, et toujours ces chansons et musiques emblématiques de la série qu'on prend beaucoup de plaisir à entendre et réentendre. Et là, je veux vraiment évoquer ce final absolument fantastique avec la nouvelle chanson de Minmei exclusive au long métrage, qu'on n'entendait pas dans la série: un véritable climax! Cette séquence vers la fin arrive à produire un truc incroyable, on en prend plein les yeux mais aussi les oreilles, avec une bataille spatiale magnifique et une chanson toute aussi belle et surtout très émouvante qui prend une véritable place dans le scénario! Franchement, c'est l'une des toutes meilleures scènes animées que j'aie jamais vues dans un dessin animé! J'en ai été bouleversé, vraiment. Incroyable!
Voilà, ma présentation s'arrête ici. Macross a été une magnifique découverte pour moi, j'ai été ravi du début à la fin. Ca me donne envie de découvrir les autres séries ou OAV. Hikaru, Misa, Minmei, Global, Focker, Claudia, Jenius, Millia: tous ces personnages vont beaucoup me manquer.
Kalameet: Très bon choix pour Dersou Ouzala et Memories, que j'avais adoré. L'autre film par contre, j'en ai entendu parler, mais je ne l'ai pas vu.
Bon, j'ignore quand débute la prochaine session Trimovies. Quoi qu'il en soit, je suis encore de la partie pour une nouvelle sélection personnelle. J'ai encore une fois choisi une thématique: l'envers du décor cinématographique.
La Comtesse aux Pieds Nus, de Joseph L. Mankiewicz (1954):
C'est un film relatant la vie compliquée d'une femme ordinaire soudainement propulsée star hollywoodienne. Mais c'est une actrice frustrée en amour, qui cache des blessures, avec toute une série de flashbacks sous forme de récits racontés par l'ancien entourage de l'actrice durant son enterrement. Le film s'apparente à une sorte de satire du monde du cinéma et de ses faux-semblants. C'est aussi l'occasion de voir Humphrey Bogart et Ava Gardner dans ce qui fait partie de leurs meilleurs rôles. Un classique du cinéma américain.
Millenium Actress, de Satoshi Kon (2001):
Une thématique finalement très voisine du précédent film, tournant aussi autour de la vie d'une actrice qui est cette fois au soir de sa vie. Là encore, une jeune fille ordinaire qui devient une star du cinéma japonais, mais qui toute sa vie sera frustré à cause d'un amour perdu qu'elle a sans cesse cherché. Satoshi Kon s'amuse comme toujours à mélanger le réel et le fantasme ou le rêve, sur la recherche de l'identité de l'actrice virant un peu à la schizophrénie, avec un travail remarquable sur le montage (et toujours une magnifique bande-son). Très émouvant, peut-être la plus belle oeuvre de (feu) Satoshi Kon.
Grosse Fatigue, de Michel Blanc (1993):
Curieusement d'après senscritique le film ne serait pas si connu que ça. C'est le second film réalisé par Michel Blanc, qui joue son propre rôle ainsi que tous les cèlèbres acteurs du film qu'on croise: c'est la grosse particularité de ce film, qui met en scène un Michel Blanc qui se fait accuser d'avoir abusé sexuellement certaines actrices et de s'être très mal comporté ailleurs. On a affaire à une comédie finalement assez grinçante, qui pose une certaine réflexion sur le statut de l'acteur, ainsi que la schizophrénie du métier, et la difficulté pour un cinéaste de retrouver l'inspiration et la foi.
Le dernier film de Rudolf correspond bien à mon état d'esprit du moment ):
Pas très en forme en ce moment, j'essaye de poster les critiques le plus vite possible, dsl ):
Pour commencer l'année 2017 dans la joie et la bonne humeur, rien de tel qu'une petite sélection comédie.
Je vais peut-être réussir à sortir Tiflorg du bois comme ça ;)
Les Dieux sont tombés sur la tête de Jamie Huys.
Une bouteille de Coca-Cola, jetée d'un avion, atterrit en plein milieu d'un village Bushmen. Ce don de Dieu sème la discorde dans la tribu qui n'a de cesse de vouloir s'en débarrasser.
Aaltra de Kervern et Delépine.
Deux voisins à la suite d'une dispute se retrouvent en fauteuil roulant. Commencent alors pour eux un road trip aussi drôle que surréaliste.
Enfermés dehors d'Albert Dupontel.
Un clochard trouve un uniforme de police et décide naïvement qu'il est en mesure d'aider son prochain.
Juste une question, la session de Décembre elle se termine quand en fait ? Car sur la présentation c'est marqué 31 Décembre mais vu que c'est passé je me demandais s'il y avait des prolongations. :-)
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Avec les fêtes, on eu droit à un délai de 6 jours supplémentaires ;)
Malgré cela, y a quand même l'air d'y avoir pas mal de retard :(
Ok d'accord, merci ! :-) De mon coté je n'ai pas de critiques a poster, c'est juste pour commencer à évaluer les critiques. ;-)
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Bonne année à tous ! tous mes voeux pour cette nouvelle année, bonheur, sérénité et bons films !
Mon puppy lui vous souhaite une bonne année de merde avec notre futur nouveau président(désolé hein, il est de mauvaise humeur il a pas eu la ps4 pro qu'il voulait pour noël...) !Bon donc voilà ma sélection pour janvier, bon, j'ai décidé de faire facile, je reprend deux films que j'avais déjà donné mais qui n'ont pas été critiqués (je copie-colle même la description, flemmard éhonté que je suis!) :
1. Dersou Ouzala, 1975, 2 h 25, Akira Kurosawa
Les fans de Kurosawa le connaissent tous probablement ; personnellement je ne le considère pas comme méconnu mais simplement, disons, réservé à un public de cinéphiles... Il s'agit d'un film absolument magnifique, sauvage, sincère, hors du temps...pour moi, un chef d'oeuvre! S'inspirant d'une histoire vraie, retranscrire dans un récit autobiographique de Vladimir Arseniev en 1921, le film met en scène la rencontre improbable d'un officier-topographe russe (Vladimir Arseniev) et d'un chasseur Hezhen (Dersu)en plein milieu de la Taïga (dans la région d'Oussouri, près de Vladivostok). Dans cette nature sauvage les deux hommes vont apprendre à se connaître, à s'apprécier, à s'admirer mutuellement, et une sincère amitié naîtra alors, entre deux mondes... Une superbe photographie, une histoire saisissante, un exemple d'humanité!
http://www.senscritique.com/film/Dersou_Ouzala/479434#
2. L'été en pente douce - Gérard Krawczyk - 1987
Un de mes film français préféré personellement, déjà parce qu'il y a Bacri, mais aussi de par son atmosphère, son ambiance que je trouve incroyable. On ressent tellement la pesanteur et l'air étouffant d'un mois d'aout du sud de la france, loin de la mer - notamment grâce à la musique, excellente. Et puis l'histoire est belle, comme poignante ; c'est un film sur la dureté implacable de l'existence humaine, mais aussi sa beauté qui tiens à peu de choses... Tragique, mais non une tragédie...
http://www.senscritique.com/film/L_Ete_en_pente_douce/1141361
Enfin un film inédit pour 2017:
3. Memories - Katsuhiro Ôtomo, Koji Morimoto et Tensai Okamura - 1995
Ce film est en fait un ensemble de trois histoires, trois courts-métrages qui, bien que sans lien entre eux, composent une critique cohérente de la société comme de l'être humain. Trois histoires, trois ambiances, trois stykes graphiques différents. Une réalisation superbe, tant au niveau de la DA, de la qualité de l'animation, de la mise en scène, etc. Quant aux trois petites histoires, si certaines sont énigmatiques, elles sont toutes remplies de poésie et d'une grande sagesse. Personnellement, "Cannon fodder" m'a beaucoup marqué ; je trouve tellement beau et vrai comme critique : la guerre contre un ennemi invisible et imaginaire, une nation toute entière en état d'urgence...voilà qui rappelle beaucoup certaines "guerres" d'aujourd'hui...
http://www.senscritique.com/film/Memories/430547
Le Lys Brisé, de David Griffith (1919):
C'est un film muet qui date de pratiquement un siècle quand même, ça fait un choc! C'est en fait un mélodrame tournant autour d'un jeune Chinois parti à Londres pour essayer de répandre la bonne parole de Bouddha (d'après ce que j'ai compris), et d'une jeune fille pauvre et malheureuse qui est martyrisée par son père boxeur. Un beau jour, après avoir reçu une énième fois des coups de fouet, elle s'enfuit et s'évanouit devant la boutique du Chinois. Une relation tendre et complice va s'installer entre les deux personnages.
J'avoue que je n'ai pas grand chose à dire sur ce film, hormis le fait que j'ai trouvé le temps un petit peu long par moments, et la musique omniprésente m'a un peu ennuyé au bout d'un moment. Mais il y a quand même de très bonnes choses, en particulier toute la dernière partie assez poignante qui vire vraiment au mélodrame. L'interprétation des acteurs est réussie, que ce soit celui qui incarne le Chinois (très humble dans son comportement, très "chinois" alors que ce n'est pas un Chinois qui joue le rôle) et surtout de la fille (jouée par Lilian Gish qui était apparemment très connue à l'époque du cinéma muet et jouait très souvent dans les films du même réalisateur). Dans les idées que j'ai beaucoup appréciées, il y a celle de "sourire" que la fille force avec ses doigts, ce qui rend certaines scènes particulièrement touchantes, voire déchirantes. De plus, la thématique devait être originale pour l'époque, parce que c'est un vraiment un film qui rend justice au Chinois et critique très vivement les Anglais racistes à l'image de ce père boxeur violent (même si pour le coup c'est un peu trop caricatural à mon goût). Autrement, il y a aussi de belles images par moments (surtout à la fin).
Donc ce n'était pas mal, mais je n'ai pas non plus été transporté. Ce n'était quand même pas mal du tout pour l'époque, en 1919, il faut s'en rendre compte! C'est vraiment la préhistoire du cinéma, mais on a quand même une histoire qui tient la route, bien mise en scène, et des acteurs convaincants (qui ne surjouent pas trop par rapport à d'autres films muets et sont assez expressifs pour transmettre une émotion au spectateur).
Un Chant d'Amour, de Jean Genêt (1950).
Bon, c'est rare que je dise ça alors que je suis plutôt quelqu'un de bon public et que j'arrive même à trouver des qualités aux films que je n'aime pas trop, mais franchement... j'ai détesté, d'un bout à l'autre. Rejet total! Tout le long, je n'ai pas arrêté de me dire "Mais qu'est-ce que c'est que cette merde?". Mais surtout, je n'ai rien compris à ce court-métrage, à part que ça se passe dans une prison, qu'on voit des mecs se branler tout en dansant, bifler ou embrasser un mur, ou se souffler de la fumée de tabac à travers une tige enfoncée dans le mur séparant les deux cellules. Bon, je pense que la thématique, c'est l'homosexualité, les pulsions sexuelles entre ces détenus, et le gardien voyeuriste qui observe tout ça, mais honnêtement, il n'y a aucune histoire, c'est juste de la provocation pour simplement provoquer, et rien de plus. Autrement, il n'y a aucune parole, c'est un court-métrage muet, on entend juste de la musique un peu expérimentale (et parfois des bruits de respiration).
Voilà, je n'ai vraiment rien d'autre à dire, j'ai complètement détesté. Ca dure une vingtaine de minutes, mais j'ai vraiment eu l'impression que ça durait trois heures, je n'en pouvais plus à la fin.
(bon, il me reste Macross à aborder, mais j'ai pas mal de choses à dire, ça va me prendre un peu plus de temps ^^)
Je poste mes critiques demain sans faute !!
The Super Dimension Fortress Macross: Do You Remember Love? (1954)
C'est un dessin animé de presque deux heures tiré de la série animée Macross sortie en 1982, et plus connue en occident sous le nom Robotech (dans une version un peu altérée et modifiée par rapport à la version d'origine japonaise). En fait, c'est une sorte de résumé condensé de la série, et une histoire alternative qui va ensuite devenir la pierre angulaire à partir de laquelle toutes les autres séries et OAV Macross se baseront. Du coup, spécialement pour l'occasion, je me suis farci les quelques treize heures de visionnage de la série animée (en cinq jours! ^^), puis les deux heures du long métrage, donc attention, hein: ça m'a demandé du boulot, cette session Trimovies! Du coup, je vais quand même beaucoup évoquer la série animée en parlant du film car c'est important.
En fait, il est pratiquement indispensable de voir la série avant de regarder ce long métrage. En effet, rien que le début se révèle presque incompréhensible si on ne connaît pas la série, car le long métrage commence directement en plein concert dans un immense vaisseau spatial (le Macross) avec une chanteuse idole des habitants du vaisseau (Minmei), et des extraterrestres qui attaquent soudainement le vaisseau qui essaie tant bien que mal de revenir vers la Terre.
Pour comprendre ce qui s'est passé, il faut avoir vu la série, qui explique qu'en 1999 un gigantesque vaisseau extraterrestre s'est abattu sur Terre, créant un énorme bouleversement pour l'humanité qui se rend compte qu'elle n'est pas seule dans l'univers. S'en est suivi une énorme guerre d'unification de la Terre en une seule gigantesque nation, et un gros bond technologique grâce à la technologie très avancée du vaisseau. Dix ans plus tard, l'humanité unifiée est sur le point de tester enfin le Macross réparé, quand ils se font soudain attaquer par des extraterrestres: les Zeltrandi. Sous le feu ennemi, le capitaine du vaisseau (Global, qui m'a fait un peu penser au Captaine Némo de la série Nadia le Secret de l'Eau Bleue) décide de faire décoller le Macross et d'exécuter un "fold": un saut spatio-temporel qui emmène le Macross et toute la zone environnante (une ville avec quelques dizaines de milliers d'habitants) au large de Pluton. Mais le système de fold tombe en panne, donc le Macross n'a pas d'autre choix que de naviguer normalement jusqu'à la Terre, pendant plusieurs mois, sous le feu de l'armée zentradienne.
Les civils emportés par le "fold" ont reconstruit une véritable ville à l'intérieur du Macross, qui devient ainsi une sorte de "vaisseau-monde", ou une arche qui contient tout un microcosme symbolisant l'humanité terrestre dans leur ville typique de la Terre à l'intérieur du vaisseau. Entretemps, l'une des civiles, une jeune fille appelée Linn Minmei, va réussir des concours (Miss Macross) et des auditions qui vont faire d'elle une véritable star de la chanson: une véritable idole pour les habitants du vaisseau qui sont loin de chez eux mais ont finir par s'attacher à leur vaisseau et à leur nouvelle vie presque ordinaire. J'ai vraiment beaucoup aimé cette thématique que j'ai trouvée assez fascinante, on s'attache vraiment à ce vaisseau Macross qui en devient presque un personnage, sorte d'ambassadeur de toute la culture terrienne.
Tout ça n'est pas vraiment expliqué dans le film, donc voir la série apporte vraiment quelque chose pour comprendre le background et ce qui s'est passé avant le début. Cela dit, il y a tout de même quelques modifications, qui touchent essentiellement les personnages de Linn Minmei et du jeune pilote Hikaru Ichijo. Dans la série ils se rencontrent beaucoup plus tôt sur Terre en pleine attaque zentradienne, alors que Hikaru n'est qu'un simple civil qui n'est pas encore pilote pour l'armée et Minmei est également encore une fille anonyme travaillant dans le restaurant de ses parents.
En revanche, dans le long métrage, Hikaru et Minmei se rencontrent beaucoup plus tard, dans le Macross, alors que l'une est déjà chanteuse et l'autre pilote. Cette modification change beaucoup la nature de la relation entre Hikaru et Minmei, car la série tourne beauuuucoup plus longtemps autour du pot du style "Sont-ils simplement des amis, ou bien y a-t-il quelque chose entre elle et lui?" et insiste sur le basculement de la vie des deux jeunes qui vont quitter leur vie civile anonyme pour accomplir de grandes choses (et s'éloigner les uns des autres par incompatibilité professionnelle, l'une étant une star avec sa vie de paillette et ses nombreuses représentations, tandis que l'autre est pris par sa vie militaire). Au passage, j'avoue que Minmei m'a trop rappelé une fille que j'avais connue (son caractère enjoué, son côté "artiste" et toujours avec un "emploi du temps de ministre"), avec les mêmes problèmes que j'avais subis avec elle: ça m'a beaucoup troublé. Le film, quant à lui, instaure dès le début une relation de romance entre les deux (après tout, il fallait bien condenser treize heures de série en deux heures), même s'il récupère tout de même une scène très importante: celle durant laquelle les deux se retrouvent enfermés pendant plusieurs jours dans les entrailles du vaisseau Macross.
Autrement, voir la série avant est aussi très conseillé pour mieux apprécier les nombreux personnages, car la plupart sont tout de même à peine esquissés dans le long métrage, voire carrément supprimés (on ne voit plus du tout Quamzim le Zentradien psychopathe, ni les trois espions zentradiens qui s'infiltrent dans le Macross). Là encore, on observe quelques réécritures sur le destin et le devenir de certains personnages, comme Roy Focker (le capitaine mentor de Hikaru). En tout cas, j'ai beaucoup aimé la série Macross pour sa galerie de personnages hauts en couleurs, très attachants et complexes pour la plupart: c'est l'une des plus grandes qualités de la série. Donc voir la série avant est appréciable pour se souvenir de qui sont tous ces personnages qu'on voit à peine dans le long métrage, donnant le sourire au spectateur qui les revoit ainsi.
Sinon, Macross s'apparente à un véritable space-opera, finalement dans le sens propre du terme, car le terme "opéra spatiale" n'a jamais été aussi judicieusement choisi pour qualifier Macross. En effet, des chansons, de la romance et des batailles spatiales, il va y en avoir, et pas qu'un peu! A ce niveau-là, c'est encore mieux que du Star Wars! Il y a tout dans Macross: des batailles spatiales épiques, de l'émotion, de l'amour, des personnages variés et attachants, des Mechas, des rencontres inter-espèces ainsi que des chocs de civilisation, un univers riche et détaillé brassant des thématiques assez surprenantes et complexes relevant véritablement de la science-fiction. Macross affiche vraiment une ambition incroyable pour une série de 1982, un scénario se révélant également surprenant qui va beaucoup plus loin qu'une simple histoire de guerre entre humains et extraterrestres, et c'est pareil pour ce long métrage. C'est aussi l'une des premières séries animées japonaises mettant en scène ces fameux "Mechas" chères à l'animation japonaise (les vaisseaux de pilotes se transforment en assemblage mécanique humanoïde, et c'est la même chose pour le gigantesque vaisseau Macross qui peut aussi se transformer).
Il faut noter que le titre contient le mot "Love": ce n'est pas du tout anodin, car l'amour est un thème omniprésent dans la série comme dans le long métrage, et quelque part tout ce conflit entre humains et Zentradiens va tourner autour de cette "Culture" (appelée "Protoculture") des humains, que les Zentradiens n'ont pas mais vont apprendre à connaître, leur faisant prendre conscience qu'ils ne sont finalement peut-être pas si éloignés que ça des humains qui combattent. Les Zentradiens passent tout leur temps à combattre et à se faire la guerre: ils ne vivent pour rien d'autre que ça, jamais en contact avec leurs homologues féminins (les Meltrandiens) qu'ils combattent. Quelque part, les humains vont aussi se rendre compte qu'ils ne sont pas si éloignés que ça des Zentradiens, car eux aussi au cours des siècles et des millénaires ont passé tout leur temps à combattre et à se faire la guerre, comme si finalement les humains ne savaient rien faire d'autre pendant tout ce temps. La série comme le film nous livre une réflexion intelligente à ce sujet.
Donc oui, l'amour: un thème qui va occuper une grande place dans le scénario. Il faut savoir que la série met en place un triangle amoureux entre le pilote Hikaru, la chanteuse Minmei, et la jeune "enseigne" appelée Misa qui donne les ordres à Hikaru. Entre Minmei qui est une fille très pétillante et vivant pour la chanson, Misa au contraire est une militaire assez coincée de prime abord mais qui cache en réalité une certaine sensibilité et une tendresse refoulées par son statut militaire (et son passif militaire car toute sa famille est dans l'armée, elle a grandi dans ce milieu). Effet adaptation en film oblige, la série a dû être condensée en deux heures, en optant pour certains choix comme supprimer tout le prologue sur Terre et tout l'épilogue qui racontait la reconstruction difficile de l'humanité sur Terre, pour finalement donner encore plus de place à ce triangle amoureux, et aussi pour enrichir le background sur tout ce qui concerne le passé de l'humanité, des Zentradiens, et de cette fameuse "Protoculture".
De nombreuses chansons vont également rythmer la série comme le film. J'avoue que la chanson "Kyunn Kyunn" ("Mon petit ami est un pilote", voir ci-dessus) m'est véritablement entré dans la tête à force de l'entendre constamment dans la série: c'est démoniaque. ^^
Mais pas seulement elle, même les autres chansons également, comme celle du film de kung-fu, ou encore celle avec le "café turc". Mais là encore, et c'est là que c'est assez étonnant et intelligent, c'est que ces chansons ont une véritable place dans le scénario et vont prendre une ampleur absolument incroyable et délirante!
Je n'ai pas parlé de la technique. Il faut savoir que la série Macross est un peu "rudimentaire" au niveau des graphismes et de la technique: on sent qu'on est aux débuts de l'animation japonaise, en 1982. Mais quand même, ça garde un certain charme, les séquences de combat aérien fonctionnent rien, et j'ai même eu l'impression que la série progressait techniquement d'épisode en épisode. Mais alors, le long métrage, c'est l'explosion: c'est incroyable techniquement, très léché, bien animé, avec des moments spectaculaires, et toujours ces chansons et musiques emblématiques de la série qu'on prend beaucoup de plaisir à entendre et réentendre. Et là, je veux vraiment évoquer ce final absolument fantastique avec la nouvelle chanson de Minmei exclusive au long métrage, qu'on n'entendait pas dans la série: un véritable climax! Cette séquence vers la fin arrive à produire un truc incroyable, on en prend plein les yeux mais aussi les oreilles, avec une bataille spatiale magnifique et une chanson toute aussi belle et surtout très émouvante qui prend une véritable place dans le scénario! Franchement, c'est l'une des toutes meilleures scènes animées que j'aie jamais vues dans un dessin animé! J'en ai été bouleversé, vraiment. Incroyable!
Voilà, ma présentation s'arrête ici. Macross a été une magnifique découverte pour moi, j'ai été ravi du début à la fin. Ca me donne envie de découvrir les autres séries ou OAV. Hikaru, Misa, Minmei, Global, Focker, Claudia, Jenius, Millia: tous ces personnages vont beaucoup me manquer.
Kalameet: Très bon choix pour Dersou Ouzala et Memories, que j'avais adoré. L'autre film par contre, j'en ai entendu parler, mais je ne l'ai pas vu.
Bon, j'ignore quand débute la prochaine session Trimovies. Quoi qu'il en soit, je suis encore de la partie pour une nouvelle sélection personnelle. J'ai encore une fois choisi une thématique: l'envers du décor cinématographique.
La Comtesse aux Pieds Nus, de Joseph L. Mankiewicz (1954):
C'est un film relatant la vie compliquée d'une femme ordinaire soudainement propulsée star hollywoodienne. Mais c'est une actrice frustrée en amour, qui cache des blessures, avec toute une série de flashbacks sous forme de récits racontés par l'ancien entourage de l'actrice durant son enterrement. Le film s'apparente à une sorte de satire du monde du cinéma et de ses faux-semblants. C'est aussi l'occasion de voir Humphrey Bogart et Ava Gardner dans ce qui fait partie de leurs meilleurs rôles. Un classique du cinéma américain.
Millenium Actress, de Satoshi Kon (2001):
Une thématique finalement très voisine du précédent film, tournant aussi autour de la vie d'une actrice qui est cette fois au soir de sa vie. Là encore, une jeune fille ordinaire qui devient une star du cinéma japonais, mais qui toute sa vie sera frustré à cause d'un amour perdu qu'elle a sans cesse cherché. Satoshi Kon s'amuse comme toujours à mélanger le réel et le fantasme ou le rêve, sur la recherche de l'identité de l'actrice virant un peu à la schizophrénie, avec un travail remarquable sur le montage (et toujours une magnifique bande-son). Très émouvant, peut-être la plus belle oeuvre de (feu) Satoshi Kon.
Grosse Fatigue, de Michel Blanc (1993):
Curieusement d'après senscritique le film ne serait pas si connu que ça. C'est le second film réalisé par Michel Blanc, qui joue son propre rôle ainsi que tous les cèlèbres acteurs du film qu'on croise: c'est la grosse particularité de ce film, qui met en scène un Michel Blanc qui se fait accuser d'avoir abusé sexuellement certaines actrices et de s'être très mal comporté ailleurs. On a affaire à une comédie finalement assez grinçante, qui pose une certaine réflexion sur le statut de l'acteur, ainsi que la schizophrénie du métier, et la difficulté pour un cinéaste de retrouver l'inspiration et la foi.
Le dernier film de Rudolf correspond bien à mon état d'esprit du moment ):
Pas très en forme en ce moment, j'essaye de poster les critiques le plus vite possible, dsl ):