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Derniers films vus ou revus

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Re: Derniers films vus ou revus

Mouais, bah franchement, plus j'y pense, et plus je suis déçu par ce film : je trouve que la critique s'est un peu trop emballée. Pour moi, c'est la déception cinématographique de l'année, digne d'un film comme Passengers. En fait, le thème de départ est bon, on a une ambiance sympathique, mais on a surtout l'esquisse d'un grand film : il aurait fallu pour cela qu'on ait un vrai artiste, un vrai cinéaste aux commandes.

Tout est survolé et à peine esquissé dans ce film :

- le personnage du vieux colonel ? On l'abandonne au bout de cinq minutes, sous le prétexte qu'il ne peut pas suivre le héros.
- la fille sur Mars ? Pareil, personnage intéressant, mais rapidement abandonné au bout de cinq minutes.
- l'idée qu'il existe une zone de guerre et de non droit sur la face cachée de la Lune ? Le film n'en fait absolument rien, à part une scène d'action fort dispensable qui ne sert pas à grande chose dans l'histoire.
- même la relation père-fils, je trouve qu'elle est très mal abordée, la fin est bâclée à ce niveau-là.
- et du coup, le thème de la recherche d'une vie extraterrestre est également à peine survolé, à peine esquissé, alors que c'est quelque chose de complexe qui aurait mérité nettement plus de temps.

Le film comporte également pas mal d'invraisemblances grossières qui font que j'ai du mal à le trouver crédible :

- bon, ok, dans un futur proche dans lequel ils ont la technologie nécessaire pour que le voyage Lune-Mars dure à peine quatre semaines, admettons. La distance Terre-Soleil est de 1 UA (1 "Unité Astronomique", c'est-à-dire environ 150 millions de kilomètres), alors que la distance Mars-Soleil est d'environ 1,5 UA (donc la Terre et Mars sont séparées d'une distance d'environ 0,5 UA). Qu'en est-il de la distance Mars-Neptune ? Cette distance est d'environ 28 UA : faites le calcul digne d'un collégien, il est IMPOSSIBLE qu'avec la même technologie et le même type de vaisseau que celui utilisé pour aller de la Lune vers Mars, le personnage puisse mettre à peine 80 jours pour aller de Mars à Neptune ! En gros, Neptune est environ 56 fois plus éloignée de Mars que Mars n'est éloignée de la Lune, donc avec la même technologie, le voyage ne pouvait certainement pas durer à peine 80 jours, mais plutôt quelque chose comme 1 568 jours, c'est-à-dire plus de quatre ans !!! Alors, on peut toujours me rétorquer qu'ils ont pris une fusée plus évoluée technologiquement pour aller de Mars à Neptune plutôt que de la Lune à Mars, mais ce n'est pas ce que le film nous montre, avec ses fusées de lancement dignes des missions Apollo des années 60 ou 70.

- j'ai aussi un gros problème avec ce scénario. Bon, admettons qu'ils aient voulu aller sur Neptune pour chercher des traces de vie intelligente dans le cosmos afin de se débarrasser de quelques rayonnements parasites du Soleil au niveau de la Terre ou de Mars (c'est un peu gros à avaler, mais soit, admettons). Si on part maintenant de l'hypothèse :

Spoiler

Je ne vois absolument aucune raison rationnelle pour conclure, de manière aussi précipitée et donc peu scientifique, que :

Spoiler

Ca ne tient pas debout, quoi.

- Je trouve que Brad Pitt est super fort pour :

Spoiler

Franchement, il vise bien, le mec ! Bref, pas crédible, ce passage.

- On ne nous a pas épargnés une "happy-end" grossière qui ne tient pas compte de certains événements du film :

Spoiler

Bref, toute la fin est ridicule, pas crédible (comme je l'ai dit, le film ne fait pas grand chose de la relation père-fils qui est conclue de manière grotesque, ni de ce thème de la recherche d'une vie extraterrestre et de notre place dans l'univers), et rend toute cette entreprise particulièrement "vaine". De plus, ça reste un film un peu trop dénué d'émotion. On a juste le "brouillon" de ce qui aurait pu être un grand film de SF, sauf qu'en l'état de brouillon, ça n'en fait certainement pas un "grand film", ni même un "bon film" à vrai dire.

Edité par Rudolf le 29/09/2019 - 10:34

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Re: Derniers films vus ou revus

Sinon, je vous recommande chaudement le dernier film de Cédric Klapish : Deux Moi. J'avais déjà beaucoup aimé son précédent film sur les vignerons (Ce qui nous lie). Alors, je vous préviens, c'est un film dans lequel il ne se passe pas grand chose en soi. Pourtant, ça fonctionne !

L'histoire tourne autour d'un homme et d'une femme (chacun d'une trentaine d'années, en fait ils ont à peu près mon âge, donc je me retrouve un petit peu dans leurs démons intérieurs, je me suis un peu senti "concerné"), qui passent tout leur temps à se croiser sans se voir réellement. Chacun mène sa vie sans avoir conscience de l'autre. Mais ils ont un point commun : ils sont malheureux mais ils ne le savent pas (et encore moins pourquoi quand ils finissent par se rendre compte qu'ils sont malheureux). Suite à une crise d'angoisse dans le métro, l'homme se retrouve chez un psy (suite aux recommandations de son médecin généraliste), mais la première séance est révélatrice (et, je trouve, assez réaliste de ce que peut être une première séance chez un psy) : le mec ne trouve pas du tout les mots, il ne sait absolument pas quoi dire au psy sur son état, sachant qu'il ne comprend pas lui-même pourquoi il a fait cette crise d'angoisse dans le métro. Quant à la fille (qui va elle-même être suivie par une psy), c'est encore un peu différent au niveau de ses problèmes.

Toujours est-il que ces deux personnages vivent dans un monde interconnecté, fait de réseaux sociaux (et d'applis de rencontres), mais ils vivent quand même un peu déconnectés de la réalité. Ils ne sont pas pour autant "asociaux" car ils ont aussi une vie sociale "normale", ainsi qu'un boulot correct (même plus que correct pour la fille), mais... quelque chose cloche dans leurs rapports humains avec les autres (ainsi que leurs relations amoureuses) et ils n'arrivent pas à mettre le doigt dessus. Quand ils retrouvent les autres (en chair et en os, ou sur Internet), il y a quelque chose de "faux", ils ont plutôt tendance à "suivre le mouvement" et à user de masques qui se substituent à leur réelle personnalité sans qu'ils s'en rendent compte. En fait, les personnages s'oublient eux-mêmes et leurs rapports sociaux ne sont qu'un mirage dans lequel ils se réfugient.

Petit à petit, ils vont comprendre peu à peu ce qui cloche, retrouver une certaine humanité, puis un apaisement, jusqu'à être enfin ouvert aux "véritables rencontres".

A vrai dire, j'ai du mal avec la plupart des actrices françaises actuelles. Et bien là, pour le coup, je dois dire que j'aime beaucoup Ana Girardot, que j'avais déjà beaucoup appréciée dans Ce qui nous lie. Quant à l'acteur François Civil, je l'ai bien aimé aussi (au début on est un peu sceptique car il ne dit presque rien, mais au fil du temps, ça change, on le voit évoluer). Mais en plus de ça, il y a pas mal de personnages secondaires intéressants qui s'articulent autour d'eux, comme l'épicier arabe, la collègue noire du bureau, le psy incarné par François Berléand, quelques autres encore.

En plus de ça, c'est bien filmé, avec une mise en scène agréable.

Il y a également des petits clins-d'oeil à la flimographie de Cédric Klapish : je peux vous dire qu'à un moment donné, il va nous refaire le coup du chat que le héros va "perdre", et c'est ce chat qui va déclencher un" déblocage psychologique" chez le héros jusqu'à alors "mutique" (bref, on pense évidemment à son vieux film Chacun cherche son chat).

Un truc que j'ai bien aimé aussi, car ça va un peu à contre-courant de la tendance actuelle je trouve, c'est cette réflexion du héros qui se trouve finalement plus à l'aise dans une grande ville comme Paris plutôt que dans un village, car ça lui permet d'avoir la "paix de l'anonymat" et de ne pas être systématiquement reconnu par les autres dès qu'il fait quelque chose de particulier : c'est marrant, mais là encore, je m'y suis retrouvé.

Certes, on pourrait "reprocher" au film de ne pas dire beaucoup de bien des réseaux sociaux (bien que ça rejoigne également assez ce que je pense, et que ce film s'attaque plus à leurs mauvais côtés qu'à leur concept en tant que tel), mais il a au moins le mérite de n'être ni pompeux, ni moralisateur (il y a même un peu d'humour avec la scène où la fille rencontre un mec qui "matche" sur Tinder, ils passent une bonne soirée au lit, mais on se rend compte qu'ils sont tous les deux à l'ouest et ne savent même pas comment s'appelle l'autre ^^), et les rapports humains sont abordés de manière intelligente et pas mièvre.

Bref, j'ai passé un chouette moment devant ce film.

Edité par Rudolf le 06/10/2019 - 11:38

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Re: Derniers films vus ou revus

Qu'elle qu'un a été voir le dernier rambo ? Un avis .. ?

Edité par Gwendoline le 05/10/2019 - 19:21

Modérateur
Aliéné
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Re: Derniers films vus ou revus

L'avis sur rambo, très rapidement : si vous aimez le rambo bourrin, qui pète des culs, qui fait exploser des cervelles, allez-y. Si vous voulez le rambo du 1, a fleur de peau, traumatisé, abandonné par l'amérique, passez votre chemin :p.

Yoshiman

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Re: Derniers films vus ou revus

Rambo : Last Blood

N'espérez pas y voir de la subtilité ou encore plus de profondeur dans le personnage de Rambo pour ce qui est, probablement (Last Blood), sa dernière apparition au cinéma.
Non ça reste un film au scénario éculé se terminant en revenge movie ultra violent, limite ridicule et encore plus gore que l'opus précédent.
Le tout reste assumé est plutôt bien réalisé pour, au final, passer une soirée divertissante. Faut pas chercher plus loin.
Disons qu'au lieu de "Rambo dans la jungle", on a "Rambo et les cartels mexicains". Donc un changement d'environnement qu'il faudra accepter aussi. Personnellement, c'est pas une ambiance que j'affectionne particulièrement.

Voilà, je l'ai vu, c'était sympa mais j'aurai pas franchement envie de le revoir.

Portrait de GreenSnake
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Re: Derniers films vus ou revus

Ca faisait longtemps !

L'Ange Bleu de Josef von Sternberg
Un des nombreux films cultes de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres produit par Erich Pommer. L'histoire d'amour contrariée entre un prof de lycée respectable et une meneuse de revue qui l'est un peu moins. Un film puissant sur cet amour destructeur et irraisonné, sur la pression sociale et une sorte de société de classe souvent étouffante. Aussi un film sur la folie d'un homme qui lui coûte sa vie et sur la manière dont les femmes jouent avec les sentiments qu'elles provoquent. Emil Jannings est parfait dans le rôle du professeur pour démontrer tous les états par lequel son personnage passe. Le film a aussi révélé Marlene Dietrich qui est excellente paradant avec insolence sur le fil ténu qui sépare la beauté de la vulgarité... Je pourrai aussi dire du bien de la mise en scène de von Sternberg mais j'ai vu le film il y a plusieurs semaines. Il mélange néanmoins admirablement le tragique et le comique et propose un final exceptionnel.

Peut-être pas la scène la plus iconique mais une de celle que j'ai préféré

Blackfish de Gabriela Cowperthwaite
Documentaire salutaire et surtout très utile sur les orcs en captivité dans les parcs SeaWorld (du genre Marineland chez nous). Un film qui démontre comment un capitalisme sauvage exploite des animaux, ment aux employés et embobine les foules pour quelques dollars de plus. Une démonstration de l'intelligence des orcs et de leur perversion se transformant en frustration/folie meurtrière au contact des hommes. Bref, c'est efficace et cela a permis de faire avancer les choses même si, sans mauvais jeu de mot, je trouve que le film reste trop en surface. On peut reprocher ce qu'on veut à Michael Moore mais au moins le mec allait au charbon. Dénoncer un système et une entreprise c'est bien, mais confronter les êtres humains derrière les décisions c'est mieux et c'est ce que Blackfish ne fait jamais à cause d'une approche trop timide. Aussi j'ai trouvé le montage non-chronologique vraiment casse-gueule. Bref, une film salutaire mais en termes de documentaires, il y a largement mieux.

Une séquence montrant l'attaque d'un orc sur un dresseur

Le Kid de Charles Chaplin
Classique de 1921 où un clochard (Chaplin) adopte malgré lui un enfant abandonné par une jeune femme. Une oeuvre portée par un bel humanisme mettant l'accent sur les laissés pour compte du rêve américain où l'humour burlesque de Chaplin fonctionne parfaitement. Un feel good movie qui fonctionne très bien le peu de temps (environ 1h) qu'il dure. Une nouvelle preuve démontrant le cinéaste et acteur de génie qu'était Chaplin.

Une bagarre de rue façon Charlie Chaplin

Baraka de Ron Fricke
Autre documentaire qui prend le parti pris de ne proposer ni parole ni commentaire mais seulement de montrer des images servant à démontrer la beauté comme la violence de notre monde. Autant l'humanité que la nature avec c'est vrai des images fortes et un intéressant travail sur le son. Cela donne des moments grandioses, vraiment sublime et d'autres beaucoup moins impactant sans mise en contexte. Après... C'est vraiment pas ma came ce genre de documentaire.

Début du film

Ad Astra de James Gray
Je suis ici plus Team KyloR que Team Rudolf. C'est vraiment un bon film de SF qui propose des environnements magnifiques sublimés par la mise en scène de James Gray. Le métrage retranscrit parfaitement cette ambivalence entre fascination et danger que représente l'espace et les astres de notre système. Si l'aspect SF est bien traité avec beaucoup d'indices en fond pour tisser un univers cohérent, c'est surtout un film sur le deuil qui est ici proposé grâce à l’interprétation magistrale de Brad Pitt. D'où la fin que j'ai aussi trouvé un peu décevante tant on a l'impression d'assister à une séance de psychanalyse spatiale pour le héros... Mais tout le reste est vraiment bien fait et j'ai absolument adorer la séquence d'action sur la Lune. Non mais ! J'ai été transporté par le film du début à la fin même si on voit effectivement les stigmates (personnages secondaires qui disparaissent, voix of...) d'une production compliquée, pour rester gentil.
Enfin, et même si ce n'est pas le coeur du film, j'ai beaucoup aimé la question de savoir qui doit mener la conquête de l'espace. L'alliance entre l'armée américaine et des milliardaires comme Bezos ou Musk est-elle la meilleure solution ou une solution par défaut ?

Amazonia de Thierry Ragobert
Sorte de docu-fiction se déroulant en Amazonie et racontant le retour à la nature malgré lui d'un capucin domestique. Une prousse de tournage étant un peu entre l'Ours d'Annaud pour la fiction animalière et Microcosmos pour s'aménager un espace naturel de tournage. Même si c'est très bien fait et que cela offre de superbes images, je ne suis pas rentré dedans. De véritables documentaires animaliers (dont ceux de la BBC ou les Disney Nature qui offrent souvent une sorte de fiction par la voix off) sont bien meilleurs...

Bande-annonce

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Re: Derniers films vus ou revus

Pour Ad Astra, la séquence d'action sur la Lune, je l'ai déjà oubliée tellement elle était "HS" (elle ne sert à rien au récit) et très convenue dans sa mise en scène, perso, mais apparemment, après avoir lu d'autres avis sur le net, tu n'es pas le seul à avoir été marqué : quelque chose m'échappe, franchement.

Sinon, j'ai trouvé au contraire que l'aspect SF est beaucoup trop en retrait (tous ces thèmes intéressants, juste évoqués cinq minutes, puis totalement abandonnés), très mal traité (leur mission sur Neptune n'a aucune logique scientifique, elle rend tout le scénario incohérent, ce n'est pas avec ça qu'on peut être sûr s'il y a de la vie intelligente dans l'univers, à moins peut-être d'avoir des instruments de dingue, mais le film ne nous montre rien à ce sujet) et pire encore ne sert strictement à rien au récit qui se résume à une énième histoire de relation père-fils entre un père qui poursuit un rêve et un fils qui poursuit son père.
Et le coup des 80 jours pour aller vers Neptune (comme si c'était une simple croisière Paris-New-York à travers l'Atlantique, c'est risible), ça m'a un peu achevé, en plus de ruiner toute cohérence scénaristique (pourtant, c'était un "détail" très facile à éviter et qui aurait pu justement se mettre au service du récit pour rendre compte de la "solitude pesante" du héros pendant son voyage de quatre ans au lieu de seulement 80 jours, c'est juste DEBILE, ce qu'ils ont fait). Et le film passe complètement à côté d'un super thème, avec une réponse à contre-courant, mais hyper mal amenée :

Spoiler

Je ne reviens pas sur les dix dernières minutes qui sont une vaste blague se moquant à la fois de la SF et du spectateur (on se croirait dans du Michael Bay, tout d'un coup, niveau cohérence d'action), sans compter le happy-end fort dispensable.

Quand je lis des critiques de la presse, j'ai l'impression qu'ils ne retiennent et n'ont vu qu'un film sur la relation père-fils, au mépris de tout l'emballage SF (ce n'est pas la première fois que je fais cette observation quand je lis des critiques de films de SF "intellectuels"), alors que moi au contraire, je voulais plutôt voir un film de SF avant tout (c'est ce que le texte du prologue nous annonce pourtant, quand ils nous disent qu'ils sont à la recherche d'une vie extraterrestre intelligente), qui aborde certes des "thèmes humains", mais que ceux-ci exploitent pleinement cet univers SF (comme le font très bien certains films de SF comme Her, les deux Blade Runner, ou encore Interstellar).

Quant à Brad Pitt, bof, franchement : il nous livre une contre-performance, je trouve. C'est vraiment le même acteur qui a joué dans Once upon a time... in Hollywood la même année ? Purée ! C'est là qu'on voit la différence entre un grand cinéaste et un cinéaste quelconque pour bien diriger un acteur. Même Tommy Lee Jones m'a super déçu. Et à côté, il y a des personnages intéressants comme le vieux colonel ou la chef de la colonie sur Mars, mais ils sont complètement délaissés au bout de cinq minutes.

Bref, pour moi ce film, c'est du gros gâchis.

Edité par Rudolf le 06/10/2019 - 16:28

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Re: Derniers films vus ou revus

James Gray un cinéaste quelconque ? Ok... The Yards, La Nuit nous appartient, Two Lovers...

Après moi j'étais parti voir un film de SF (et c'est ce que j'ai eu puisqu'il s'agit bien d'un histoire basée sur des progrès scientifiques) et pas un traité d'astrophysique sur le voyage spatial, les distance entre les planètes ou les moyens de savoir si on est seul sur l'univers.

Rudolf a écrit:
Quand je lis des critiques de la presse, j'ai l'impression qu'ils ne retiennent et n'ont vu qu'un film sur la relation père-fils

Peut-être parce que c'est le sujet principal du film non ?

Rudolf a écrit:
(c'est ce que le texte du prologue nous annonce pourtant, quand ils nous disent qu'ils sont à la recherche d'une vie extraterrestre intelligente)

Oui, c'est le but de la mission du père mais à aucun moment le film ne dit que ça serait son sujet principal. La mission principal de Brad Pitt c'est de communiquer avec son père car il semblerait que sa mission soit responsable des surcharges qui menacent la Terre.

Rudolf a écrit:
encore Interstellar

Spoiler

Rudolf a écrit:
Quant à Brad Pitt, bof, franchement : il nous livre une contre-performance, je trouve.

Bon, les goûts et les couleurs comme on dit. Je vais pas te faire un procès d'intention mais ton avis apparaît parfois comme un peu biaisé et exagéré car le film ne semble pas correspondre aux attentes que tu avais en lui sans qu'elles soient vraiment légitimes.

Et tu as tout à fait le droit de ne pas aimer le film et de l'exprimer mais je comprend pas comment tu peux reprocher à un film de ne pas être la fausse idée que tu te faisais de lui. Et je ne comprend pas non plus comment tu peux l'attaquer sur des aspects purement scientifiques quand à aucun moment le film n'a voulu se montrer parfaitement crédible dans tout ce qu'il proposait.

Ca me rappelle des débats sur Star Wars VIII, un film, qui plus est de science-fiction doit maintenant être validé par des experts scientifiques pour être bon ? Bravo la mort de l'art...

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Re: Derniers films vus ou revus

GreenSnake a écrit:
Après moi j'étais parti voir un film de SF (et c'est ce que j'ai eu puisqu'il s'agit bien d'un histoire basée sur des progrès scientifiques) et pas un traité d'astrophysique sur le voyage spatial, les distance entre les planètes ou les moyens de savoir si on est seul sur l'univers.

*soupir*

Ce que je vais dire maintenant ne s'adresse pas spécifiquement à toi, mais à chaque fois qu'on reproche à un film son manque de réalisme (scientifique ici), on a toujours droit à la même remarque "Ouais, mais on s'en fout, du réalisme, moi je regarde un film, pas un documentaire". Ah ? Du coup, c'est bon, il n'y a pas moyen de discuter et on ferme le débat, c'est ça ?

Dans ce cas, en ce qui concerne Ad Astra, pourquoi s'être emmerdé à chercher la crédibilité et le réalisme scientifique ? Pourquoi s'être embêté à proposer de l'apesanteur dans les vaisseaux au lieu de faire comme dans un Star Wars ou un Alien (de la gravité dans les vaisseaux spatiaux, vu que ce ne sont pas des films de "Hard-SF", effectivement, on s'en fout, ce n'est pas l'ambition de ces films), si c'est pour faire une erreur aussi grossière qui aurait pu non seulement être très facilement évitée, mais en plus renforcer le scénario, sa crédibilité, et cette idée de la "solitude pesante" du héros durant le voyage spatial ?

Et pour te répondre sur Interstellar : oui, il est beaucoup plus crédible scientifiquement que Ad Astra. Lui, au moins, il fait un très bon usage de certaines conséquences de la dilatation du temps dans le cadre de la Relativité Générale, on nous montre ce qui se passe près d'une zone à énorme gravité (ici, un trou noir à proximité) avec un raz-de-marée spectaculaire (en plus, c'est spectaculaire visuellement pour le spectateur et on ne nous assomme pas d'explication scientifique pour nous expliquer ce phénomène, tout en étant crédible). Le film fait attention à certains détails sympathiques en ce qui concerne l'usage de la force centrifuge pour simuler une gravité dans un vaisseau (pareil, sans nous bassiner d'explications). On nous montre également une bonne modélisation d'un trou noir (une grosse "sphère noire" entourée d'un "disque d'accrétion" qui révèle la présence d'un trou noir), basée en partie sur les travaux du physicien Jean-Pierre Luminet (mais repris et améliorés par Kip Thorne).
Et pourtant, ce film arrive à ne pas être un "traité d'astrophysique", ni un "documentaire", ni un film qui nous assomme d'explications scientifiques pompeuses, mais bel et bien un film de "Hard-SF" avec une bonne part de "réalisme scientifique" qui renforce le scénario, mais aussi une bonne part d'anticipation, d'émotion et de fantaisie pour émerveiller un peu le spectateur (tout en ayant quand même quelques petits problèmes scénaristiques, sauf que c'est beaucoup moins gênant que dans Ad Astra).

Quant à ce que tu critiques en spoil, perdu : c'est justement basé sur les théories et interprétations (mots-clés pour plus d'information : "théorie des cordes", "tesseract" et "bulk") de l'astrophysicien réputé Kip Thorne (qui a bossé sur ce film comme consultant).

GreenSnake a écrit:
Oui, c'est le but de la mission du père mais à aucun moment le film ne dit que ça serait son sujet principal.

N'ayant lu absolument aucune information sur ce film avant de le voir, quand j'ai vu que ça démarrait sur un texte parlant de la recherche d'une vie extraterrestre intelligente dans l'univers, et qu'on nous parle souvent de cette équipe qui est partie vers Neptune pour en chercher une trace, permets-moi de contredire ton affirmation. ^^

Le film m'a clairement promis quelque chose que je n'ai pas eu. Ce thème principal de la relation père-fils, ce n'est qu'un truc qui arrive assez tard et s'installe définitivement après une heure de film, au mépris de toutes les pistes narratives à peine esquissées et qui auraient pu être passionnantes dans le cadre d'un film de SF.

Citation:
Et je ne comprend pas non plus comment tu peux l'attaquer sur des aspects purement scientifiques quand à aucun moment le film n'a voulu se montrer parfaitement crédible dans tout ce qu'il proposait.

Pas d'accord du tout, j'ai l'impression totalement inverse : Ad Astra est justement un film qui a des prétentions "sérieuses" d'être un film "crédible" de Hard-SF (rien que de s'être fait chier à proposer de l'apesanteur alors que c'est un cauchemar à filmer et à bien restituer de manière fidèle et crédible, ça va dans le sens d'un film qui voulait être "sérieux" et entrer dans la catégorie "Hard-SF"). C'est pour ça que ça passe mal chez moi, ce genre d'erreur grossière (sans parler de la fin ridicule). C'est pour la même raison que j'ai énormément de mal avec Sunshine également (lui, c'est encore pire que Ad Astra, à vrai dire).

Par contre, Star Wars, aucun problème car à aucun moment ces films ne témoignent d'une prétention "sérieuse" en matière scientifique, à aucun moment ils ne font passer pour de la "Hard-SF", donc je n'ai aucun reproche à leur adresser à ce sujet (sur d'autres sujets par contre, oui, clairement).

Edité par Rudolf le 06/10/2019 - 18:39

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Re: Derniers films vus ou revus

Rudolf a écrit:
Ce que je vais dire maintenant ne s'adresse pas spécifiquement à toi, mais à chaque fois qu'on reproche à un film son manque de réalisme (scientifique ici), on a toujours droit à la même remarque "Ouais, mais on s'en fout, du réalisme, moi je regarde un film, pas un documentaire". Ah ? Du coup, c'est bon, il n'y a pas moyen de discuter et on ferme le débat, c'est ça ?

Bien sûr qu'on peut débattre. Mais le voyage entre Mars et Neptune sert à montrer l'aliénation progressive du personnage terriblement seul dans l'immensité de l'espace. Mais on a l'impression que tu rejettes toute la séquences en bloc pour des histoires de distance... Je veux dire, le coeur du film c'est le voyage intérieur de Brad Pitt et ce qui intéresse le cinéaste c'est de l'envoyer à l'autre bout du système solaire avec, à mes yeux, une histoire crédible. Et puis à aucun moment, mais je peux me tromper, on nous expliquer quelle énergie et de quelle manière sont propulsées les fusées si ce n'est une apparente amélioration qui existe déjà.

Et sinon entre :
- Faire Mars jusqu'à Neptune en 80 jours
- Aller dans un trou noir permettant de retourner dans le temps pour communiquer en morse avec sa fille planqué derrière une bibliothèque

C'est le second point que tu trouves le plus crédible scientifiquement ?

Rudolf a écrit:
N'ayant lu absolument aucune information sur ce film avant de le voir, quand j'ai vu que ça démarrait sur un texte parlant de la recherche d'une vie extraterrestre intelligente dans l'univers, et qu'on nous parle souvent de cette équipe qui est partie vers Neptune pour en chercher une trace, permets-moi de contredire ton affirmation. ^^

Le film m'a clairement promis quelque chose que je n'ai pas eu. Ce thème principal de la relation père-fils, ce n'est qu'un truc qui arrive assez tard et s'installe définitivement après une heure de film, au mépris de toutes les pistes narratives à peine esquissées et qui auraient pu être passionnantes dans le cadre d'un film de SF.

Toujours pas d'accord. A aucun moment du film, Brad Pitt (personnage principal) n'a pour mission de savoir si on est seul ou pas dans l'univers. C'est en fond parce que c'est le but de la mission de son père qui menace le système donc l'humanité. Et oui la relation père-fils est présente dès le début du film déjà quand on voit la perplexité de Roy McBride dès le briefing au début quand on lui annonce qu'il doit tenter de communiquer avec son père. Et cela monte petit à petit quand l'ancien collègue de son père lui parle de ce que son père aurait pu faire.

Enfin, cela prouve une nouvelle fois la magie du cinéma. Un film et des interprétations comme appréciations différentes.

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