Je confirme que Hostiles, c'est vraiment très très bien :D
Bon, je n'ai pas trop la foi pour faire de longs discours mais j'ai vu
Hérédité, le film de Ari Aster et j'ai bien aimé même si de gros soucis d'écriture m'ont parfois fait vraiment sortir du film. Il y a des réactions, des scènes qui m'ont vraiment donné l'impression que le réalisateur avait plus des "envies" de faire certaines scènes mais n'a pas vraiment su comment les intégrer de façon cohérente dans le récit.
Spoiler ▼▲
Par exemple, la scène où la mère recrée la scène de l'accident en modèle réduit. Ce n'est pas du tout cohérent du point de vu de la psychologie de la mère qui passe d'un coup d'une personne éplorée qui arrive à peine à se lever le matin à quelqu'un qui recrée froidement la scène de la mort de sa vie. Et puis, surtout, cette scène ne revient jamais, personne n'en reparle, la maquette ne revient jamais dans le récit ni rien. C'est une scène choc mais rien de plus.
Mais sinon, l'ambiance est excellente et le réalisateur a, de toute évidence, du talent.
Et, pour rester dans le joyeux, le remake de Suspiria et c'était vraiment très bien ! L'intelligence du film est de ne pas avoir fait un bête remake à la sauce moderne mais d'avoir repris la base du film d'Argento et de développer sa propre histoire et son propre univers. La mise en scène est très particulière, parfois très brutale et crue, mais cela permet au film de dégager une personnalité vénéneuse et atypique qui nous saisit dès les premiers instants.
Attention quand même, il y a des scène très violentes.
Spoiler ▼▲
La mort de la première danseuse, en symbiose avec la chorégraphie de l'héroïne, est bien hardcore, par exemple
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
Je ne suis pas une inconditionnelle des Tarantino, cela joue peut être sur mon avis ( j'ai vu que beaucoup avaient été déçus).
C'est vrai que ses 2 derniers films (celui là et les 8 salopards), on a bien moins d'hémoglobine/action qu'habituellement avec Tarentino mais moi étant fan de Tanrentino, ça me dérange pas et on retrouve quand même ça patte.
Car aussi j'ai adoré ce Once Upon a Time, qui joue à merveille l'ambiance des années 1970s avec les hippies, les vieilles voitures et tout et des plans de ouf :D et une bonne bande son et évidemment Bratt Pitt et Caprio.
Et j'ai vraiment ri comme une fouace à plein de moments...
Spoiler ▼▲
Brad Pitt vs Bruce Lee, j'ai manqué d'air. DiCaprio qui se défonce pour sa scène western. La scène de cramage/défonçage de hippie complètement hystérique et hilarante. etc...
J'ai adoré la fin aussi.
Spoiler ▼▲
C'est intelligent parce qu'on sait ce qui va se passer et qu'on l'attend... D'autant que j'avais vu un documentaire Arte sur Manson peu de temps avant. Je savais donc ce qui allait se passer et quand. Tout le film j'étais en tension. J'appréciais ce qui se passait et en même temps j'attendais, je poireautais presque, sachant qu'une scène affreuse allait avoir lieu. Et quand ils se présentent chez les voisins, que Pitt répond, je me suis dit ah ouaiiiis... Bien joué Milou! La fin alternative pour contrer une réalité plus difficile à accepter, une sorte de vengeance cinématographique... Tout ce qu'il aurait aimé, j'imagine, en pensant à ce drame (d'autant qu'il est du milieu, il a dû rencontrer forcément les gens touchés par cet évènement), infliger aux tueurs. J'ai trouvé la ruse vraiment finaude.
Exactement pareil pour moi : je connaissais l'histoire, donc je l'attendais, je l'"appréhendais", mais j'ai vraiment été pris au dépourvu ! C'était à la fois déstabilisant, surprenant et JOUISSIF, ce final ! C'était très malin.
Bon, et je le redis : la chienne joue remarquablement bien ! Elle a bien mérité sa "Palm Dog". :-D
Un film dans lequel tous les acteurs jouent bien, même la chienne, ça veut tout dire, quoi !
Et, c'est vrai, tous les acteurs sont bons. Pitt et DiCaprio sont au POIL. Pitt fait définitivement super bien les "beaufs classes un peu folklo" et Dicaprio gère les gars torturés sur la brèche entre dépression et perte de pouvoir. Des rôles qu'ils ont chacun déjà eus et qui leur vont vraiment parfaitement.
Spoiler ▼▲
Pour la fin c'est exactement ça. Etant une grande passionnée de films historiques, j'ai toujours eu ce problème (surtout lorsque le sujet est une période que je maîtrise) de m'attendre aux évènements. Heureusement je maîtrise surtout les périodes anciennes où la part d'invention chez le réalisateur/auteur est grande, mais j'ai toujours tendance à poireauter. Je ne regarde pas sereinement, je me demande comment chaque évènement sera amené, sera traité, etc. Parfois je me dis même que je ne profite pas de certaines scènes parce que j'attends la prochaine... Le fameux "c'est là qu'il va mourir? Hein c'est là? C'est après? Comment ça se fait qu'il n'est pas encore mort? Mais je croyais qu'il allait mourir? Il meurt quand? Ils ont changé les faits ou quoi? Pourquoi ils montrent pas sa mort?" Affreux XD
Je pensais plutôt qu'il ne filmerait pas la scène mais qu'il filmerait des conséquences, l'après drame, par pudeur peut-être. Ou encore que le film s'arrêterait avant, parce qu'on connaît la suite. Des procédés plutôt communs lorsqu'on veut épargner au spectateur la vue d'un évènement qui fait office de poncif, car trop connu, trop traité, ou encore d'un évènement trop douloureux, dont la reconstitution serait un peu déplacée. Tarantino évite tout cela avec brio, avec des grands éclats de rire, avec le goût d'une petite vengeance en prime. Vraiment! J'étais épatée.
DiCaprio est un excellent acteur, et dans ce film il est extra.
En tout cas, je précise que je fais moi-même partie des gens "pas fan" des films de Tarantino (je n'avais pas réussi à regarder jusqu'au bout Jackie Brown ou Le Boulevard de la Mort), mais alors celui-ci, j'ai adoré. J'essaierai quand même de tester d'autres Tarantino (il faudrait vraiment que je regarde Pulp Fiction, un jour ! Voire Kill Bill également).
Si y'en a un à voir pour bien s'immiscer dans son univers, c'est bien Pulp Fiction ! ^^
Pas de mauvais films en fait, même si Blvd de la mort (qui vaut surtout pour ses dialogues) et dans une moindre mesure, Django, sont un peu en retrait, dans son cinéma.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Bon, je vous fais un petit retour sur Ad Astra que je viens de voir, de James Gray, un cinéaste que j'apprécie pas mal, avec au casting notre très cher Brad Pitt (grosse année pour lui, dites-donc).
Son personnage, dans ce film de science-fiction se passant dans un futur très proche, cosmonaute hors-pair, apprend, au bout de nombreuses années, que son père, une légende et un pionnier parmi les explorateurs de l'espace, qui était parti aux confins de l'univers afin de trouver de potentiels autres vies intelligentes, mais dont le signal a été perdu depuis longtemps, pourrait avoir refait surface.
Notre héros, ayant eu à souffrir de ce père absent et distant, et donc d'une relation difficile avec lui, décide tout de même de partir le retrouver afin de découvrir s'il est réellement en vie, et si potentiellement, il a pu trouver des réponses à ses questions.
Alors pour faire simple, c'est un bon film de science-fiction, mais qui n'est pas sans défauts.
- Là où je l'ai beaucoup apprécié, c'est que ce film va à l'encontre de ce en quoi on est en droit de s'attendre de la science-fiction au cinéma. Je n'ai regardé aucune critique, que ce soit de la presse ou du public, mais m'est avis que beaucoup de gens vont s'attendre à voir un film qui va prendre un malin plaisir à leur faire un joli pied-de-nez !
En effet, beaucoup de ceux qui s'attendent à vivre une grande épopée stellaire à la Interstellar ou à la Mission To Mars vont être déçu, et c'est cela que j'ai en fait apprécié : c'est avant tout une étude de caractère, d'une relation entre un père et son fils. Et le film, dans sa forme, est assez contemplatif et sensoriel, plus que direct et orienté vers l'action.
Mais rassurez-vous, il le fait en passant par la question du voyage spatial, de notre existence dans l'univers, et connecte les deux de façon très intelligente, et à contre-courant de ce que ce genre de film propose.
Et pour m'expliquer, je vais être obligé de spoiler, désolé :
Spoiler ▼▲
et si l'Homme, finalement, n'était pas trop humble ? Et si justement, arrivé aux confins de l'univers, nous découvrions, en tout cas à ce stade-là, qu'aucune autre vie que la nôtre, n'existait ? Que ferions-nous, avec notre bite et notre couteau, en découvrant que nous sommes seuls, que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, et que la découverte du cosmos ne fut finalement qu'une chimère ? Et à quoi bon, si cela consiste à répéter les mêmes erreurs ?
Sans dévoiler expressément ce qui se passe à la fin entre le héros et son père pour en arriver à de telles questions, la réponse du film surprend par son pragmatisme et son aspect très terre-à-terre, de par le clash entre deux points de vus radicalement opposés : et si au lieu de perdre la tête dans les étoiles et rêver à ce qui nous est en fait inconnu, ne ferions-nous pas mieux de contempler, d'aimer, de profiter de ce qu'il y a DÉJÀ autour de nous, et que nous n'arrivons même plus à voir, alors que c'est pourtant si simple, qu'il s'agisse de notre Terre ou tout simplement de notre famille ou de nos amours ou que sais-je encore ?
Bref, j'ai trouvé cela magnifique, intelligent, surprenant, et tellement à l'opposé de ces épopées spatiales très baroques et épiques qui nous font rêver à toutes ces contrées étoilées très lointaines (même si j'adore ça hein). C'est couillu, en plus de réussir à être en même temps nihiliste et très optimiste sur la condition humaine.
Visuellement, au niveau des plans proposés et de la photo, c'est très soigné, et Brad Pitt nous livre ici une interprétation pleine de subtilité, parfaite pour mettre en exergue la contradiction permanente de ses sentiments, broyés entre son devoir, les sentiments envers son père, son passé, etc.
- Au niveau des défauts, le film en possède quelques-uns, ce qui m'empêche de l'élever au rang des meilleurs films du genre pour ma part :
1) Déjà, le héros est aussi narrateur dans le film. Je comprends que cela puisse être une nécessité pour mettre en avant ses pensées, son "moi" intérieur en lutte avec ses sentiments, mais le problème, c'est qu'ici, contrairement au reste du script, ça manque terriblement de subtilité.
Parce que si c'est pour exprimer systématiquement ce que le spectateur est sensé comprendre par lui-même, justement grâce à la mise en scène et les dialogues, c'est légèrement gonflant, hein. Je sais que le spectateur moyen est débile, mais combien de fois le personnage s'exprime en voix off pour exprimer des sentiments qui pourtant se LISENT sur son visage au cours de la même scène, et où je me suis dis intérieurement : "Ouuuuiii, j'avais compris ça, merci..." ? Je ne sais pas, mais beaucoup trop, en tout cas.
2) Ensuite, en ce qui me concerne en tout cas, malgré le propos que je trouve puissant, je ne peux pas dire que l'émotion était au rendez-vous. En effet, de par une réalisation assez froide et clinique, on se sent souvent détaché de ce qui se passe, ce qui empêche de s'impliquer totalement, même dans les moments sensés être fort, surtout dans un film qui traite de relations père/fils. Et pourtant, Dieu sait que je suis émotif au cinéma ! :p
Bref, on est loin d'un Interstellar ou d'un Contact à ce niveau-là, par exemple.
3) Enfin, on sent que James Gray a voulu réaliser son film 100% contemplatif, sensoriel et psychologique, mais qu'il s'est senti obligé de mettre une ou deux scènes d'action, même si elles n'ont rien à foutre là, et même si, au demeurant, elles sont plutôt bien foutus.
Le truc, c'est que lorsqu'on prend du recul et qu'on se refait le film dans sa tête, elles semblent totalement hors-sujet.
Il y a également une ou deux facilités scénaristiques, mais je n'en dis pas trop histoire de ne plus spoiler : rien de bien méchant toutefois, même si cela peut faire tiquer.
CONCLUSION :
Ad Astra est un bon film de science-fiction avec un propos intelligent, bien écrit dans l'ensemble, très bien interprété, aux images magnifiques et à la mise en scène sobre et efficace, souligné par un sound-design d'ailleurs très percutant.
Toutefois, pour ma part, cela ne va pas plus loin à cause de choix narratifs mal intégrés, du manque d'émotion dommageable quant on connait la portée du script, et de certains moments d'actions malvenus et inutiles.
EDIT : bon, à la réflexion, il y a peut-être une des scènes d'action que je mentionnais qui peut se comprendre du point de vu du propos du film, donc je vais lâcher un peu de lest sur ce point... :p
Je confirme que Hostiles, c'est vraiment très très bien :D
Bon, je n'ai pas trop la foi pour faire de longs discours mais j'ai vu
Hérédité, le film de Ari Aster et j'ai bien aimé même si de gros soucis d'écriture m'ont parfois fait vraiment sortir du film. Il y a des réactions, des scènes qui m'ont vraiment donné l'impression que le réalisateur avait plus des "envies" de faire certaines scènes mais n'a pas vraiment su comment les intégrer de façon cohérente dans le récit.
Mais sinon, l'ambiance est excellente et le réalisateur a, de toute évidence, du talent.
Et, pour rester dans le joyeux, le remake de Suspiria et c'était vraiment très bien ! L'intelligence du film est de ne pas avoir fait un bête remake à la sauce moderne mais d'avoir repris la base du film d'Argento et de développer sa propre histoire et son propre univers. La mise en scène est très particulière, parfois très brutale et crue, mais cela permet au film de dégager une personnalité vénéneuse et atypique qui nous saisit dès les premiers instants.
Attention quand même, il y a des scène très violentes.
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
You gain brouzouf
My legs are ok
J'ai vu le dernier Tarantino ! J'ai adoré. Beaucoup ri, beaucoup apprécié le duo Pitt/DiCaprio, adoré certaines scènes.
Je ne suis pas une inconditionnelle des Tarantino, cela joue peut être sur mon avis ( j'ai vu que beaucoup avaient été déçus).
Pour ma part c'était un super moment et je ne ferai pas plus long étant donné que le film a déjà été largement critiqué ici.
C'est vrai que ses 2 derniers films (celui là et les 8 salopards), on a bien moins d'hémoglobine/action qu'habituellement avec Tarentino mais moi étant fan de Tanrentino, ça me dérange pas et on retrouve quand même ça patte.
Car aussi j'ai adoré ce Once Upon a Time, qui joue à merveille l'ambiance des années 1970s avec les hippies, les vieilles voitures et tout et des plans de ouf :D et une bonne bande son et évidemment Bratt Pitt et Caprio.
Très bonne ambiance et bande son oui.
Et j'ai vraiment ri comme une fouace à plein de moments...
J'ai adoré la fin aussi.
Exactement pareil pour moi : je connaissais l'histoire, donc je l'attendais, je l'"appréhendais", mais j'ai vraiment été pris au dépourvu ! C'était à la fois déstabilisant, surprenant et JOUISSIF, ce final ! C'était très malin.
Bon, et je le redis : la chienne joue remarquablement bien ! Elle a bien mérité sa "Palm Dog". :-D
Un film dans lequel tous les acteurs jouent bien, même la chienne, ça veut tout dire, quoi !
La chienne est extra <3
Et, c'est vrai, tous les acteurs sont bons. Pitt et DiCaprio sont au POIL. Pitt fait définitivement super bien les "beaufs classes un peu folklo" et Dicaprio gère les gars torturés sur la brèche entre dépression et perte de pouvoir. Des rôles qu'ils ont chacun déjà eus et qui leur vont vraiment parfaitement.
DiCaprio est un excellent acteur, et dans ce film il est extra.
En tout cas, je précise que je fais moi-même partie des gens "pas fan" des films de Tarantino (je n'avais pas réussi à regarder jusqu'au bout Jackie Brown ou Le Boulevard de la Mort), mais alors celui-ci, j'ai adoré. J'essaierai quand même de tester d'autres Tarantino (il faudrait vraiment que je regarde Pulp Fiction, un jour ! Voire Kill Bill également).
Si y'en a un à voir pour bien s'immiscer dans son univers, c'est bien Pulp Fiction ! ^^
Pas de mauvais films en fait, même si Blvd de la mort (qui vaut surtout pour ses dialogues) et dans une moindre mesure, Django, sont un peu en retrait, dans son cinéma.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Bon, je vous fais un petit retour sur Ad Astra que je viens de voir, de James Gray, un cinéaste que j'apprécie pas mal, avec au casting notre très cher Brad Pitt (grosse année pour lui, dites-donc).
Son personnage, dans ce film de science-fiction se passant dans un futur très proche, cosmonaute hors-pair, apprend, au bout de nombreuses années, que son père, une légende et un pionnier parmi les explorateurs de l'espace, qui était parti aux confins de l'univers afin de trouver de potentiels autres vies intelligentes, mais dont le signal a été perdu depuis longtemps, pourrait avoir refait surface.
Notre héros, ayant eu à souffrir de ce père absent et distant, et donc d'une relation difficile avec lui, décide tout de même de partir le retrouver afin de découvrir s'il est réellement en vie, et si potentiellement, il a pu trouver des réponses à ses questions.
Alors pour faire simple, c'est un bon film de science-fiction, mais qui n'est pas sans défauts.
- Là où je l'ai beaucoup apprécié, c'est que ce film va à l'encontre de ce en quoi on est en droit de s'attendre de la science-fiction au cinéma. Je n'ai regardé aucune critique, que ce soit de la presse ou du public, mais m'est avis que beaucoup de gens vont s'attendre à voir un film qui va prendre un malin plaisir à leur faire un joli pied-de-nez !
En effet, beaucoup de ceux qui s'attendent à vivre une grande épopée stellaire à la Interstellar ou à la Mission To Mars vont être déçu, et c'est cela que j'ai en fait apprécié : c'est avant tout une étude de caractère, d'une relation entre un père et son fils. Et le film, dans sa forme, est assez contemplatif et sensoriel, plus que direct et orienté vers l'action.
Mais rassurez-vous, il le fait en passant par la question du voyage spatial, de notre existence dans l'univers, et connecte les deux de façon très intelligente, et à contre-courant de ce que ce genre de film propose.
Et pour m'expliquer, je vais être obligé de spoiler, désolé :
Bref, j'ai trouvé cela magnifique, intelligent, surprenant, et tellement à l'opposé de ces épopées spatiales très baroques et épiques qui nous font rêver à toutes ces contrées étoilées très lointaines (même si j'adore ça hein). C'est couillu, en plus de réussir à être en même temps nihiliste et très optimiste sur la condition humaine.
Visuellement, au niveau des plans proposés et de la photo, c'est très soigné, et Brad Pitt nous livre ici une interprétation pleine de subtilité, parfaite pour mettre en exergue la contradiction permanente de ses sentiments, broyés entre son devoir, les sentiments envers son père, son passé, etc.
- Au niveau des défauts, le film en possède quelques-uns, ce qui m'empêche de l'élever au rang des meilleurs films du genre pour ma part :
1) Déjà, le héros est aussi narrateur dans le film. Je comprends que cela puisse être une nécessité pour mettre en avant ses pensées, son "moi" intérieur en lutte avec ses sentiments, mais le problème, c'est qu'ici, contrairement au reste du script, ça manque terriblement de subtilité.
Parce que si c'est pour exprimer systématiquement ce que le spectateur est sensé comprendre par lui-même, justement grâce à la mise en scène et les dialogues, c'est légèrement gonflant, hein. Je sais que le spectateur moyen est débile, mais combien de fois le personnage s'exprime en voix off pour exprimer des sentiments qui pourtant se LISENT sur son visage au cours de la même scène, et où je me suis dis intérieurement : "Ouuuuiii, j'avais compris ça, merci..." ? Je ne sais pas, mais beaucoup trop, en tout cas.
2) Ensuite, en ce qui me concerne en tout cas, malgré le propos que je trouve puissant, je ne peux pas dire que l'émotion était au rendez-vous. En effet, de par une réalisation assez froide et clinique, on se sent souvent détaché de ce qui se passe, ce qui empêche de s'impliquer totalement, même dans les moments sensés être fort, surtout dans un film qui traite de relations père/fils. Et pourtant, Dieu sait que je suis émotif au cinéma ! :p
Bref, on est loin d'un Interstellar ou d'un Contact à ce niveau-là, par exemple.
3) Enfin, on sent que James Gray a voulu réaliser son film 100% contemplatif, sensoriel et psychologique, mais qu'il s'est senti obligé de mettre une ou deux scènes d'action, même si elles n'ont rien à foutre là, et même si, au demeurant, elles sont plutôt bien foutus.
Le truc, c'est que lorsqu'on prend du recul et qu'on se refait le film dans sa tête, elles semblent totalement hors-sujet.
Il y a également une ou deux facilités scénaristiques, mais je n'en dis pas trop histoire de ne plus spoiler : rien de bien méchant toutefois, même si cela peut faire tiquer.
CONCLUSION :
Ad Astra est un bon film de science-fiction avec un propos intelligent, bien écrit dans l'ensemble, très bien interprété, aux images magnifiques et à la mise en scène sobre et efficace, souligné par un sound-design d'ailleurs très percutant.
Toutefois, pour ma part, cela ne va pas plus loin à cause de choix narratifs mal intégrés, du manque d'émotion dommageable quant on connait la portée du script, et de certains moments d'actions malvenus et inutiles.
EDIT : bon, à la réflexion, il y a peut-être une des scènes d'action que je mentionnais qui peut se comprendre du point de vu du propos du film, donc je vais lâcher un peu de lest sur ce point... :p