Et puis, pour cette histoire de film parfait, la vraie question, ça serait plutôt : c'est quoi vos films parfaits ?
En règle générale, les films dont la narration est résolument visuelle, comme Dunkerke, Drive, Blade Runner, Premier contact, Gravity etc. Je vais m'arrêter là, la liste est longue. Chez moi, cette façon de faire du cinéma se traduit par une expérience visuelle et auditive assez intense on va dire.
Après, il y a le cas Tarantino avec des films qui se ressemblent beaucoup dans leurs structures; Reservoir Dogs,les Huit salopards et Inglorious basterds nottament...plutôt construits comme des huis clos donc. La façon dont il arrive à moduler le rythme de ces 3 films en se contentant de faire parler ses personnages (lors de longs, parfois très longs dialogues/monologues), je trouve ça complètement dingue.
Ce que je reproche à Nolan c'est d'être trop bavard, c'est tout autre chose
The Social Network est un film beaucoup plus bavard que n'importe quel Nolan, pourtant je pense pas trop prendre de risque en supposant que tu l'apprécies (comme tout le monde du reste) ? Donc à mon avis le problème ne se situe pas là mais dans le fait que tu sois insensible à sa mise en scène
The Social Network est un film beaucoup plus bavard que n'importe quel Nolan, pourtant je pense pas trop prendre de risque en supposant que tu l'apprécies (comme tout le monde du reste) ? Donc à mon avis le problème ne se situe pas là mais dans le fait que tu sois insensible à sa mise en scène
Je ne vois pas ce que The Social Network vient faire là d'autant que je l'ai vu il y a très longtemps mais si tu comptes parler de Fincher, disons que quand il développe ses dialogues, c'est au service de l'écriture de ses personnages, oui. Quant au fait que je sois insensible à la mise en scène de Nolan, disons simplement je suis hermétique à la grandiloquence Nolanienne à grand renfort de "pwoin pwoin" sonore. Les longs développements axiomatiques qui ne servent à rien si ce n'est à noyer inutilement le spectateur alors que l’œuvre n'est finalement pas grand chose de plus qu'un film de petit malin, ça ne m'intéresse pas.
Quant à Tarantino, c'est encore autre chose. Mais je crois que vu ta définition de "bavard", tu sembles confondre discours prolixe et discours prolifique.
Après, il y a le cas Tarantino avec des films qui se ressemblent beaucoup dans leurs structures; Reservoir Dogs,les Huit salopards et Inglorious basterds nottament...plutôt construits comme des huis clos donc.
J'allais te reprendre là-dessus, pour Inglorious, mais c'est pas faux, la longue scène d'intro est dans un espace fermé, la longue scène au restau est dans un espace fermé, la longue scène dans la taverne est dans un espace fermé, la longue scène au cinéma est dans espace très très fermé (le but étant d'enfermer les nazis).
Là le schéma que tu mets en avant montre bien que Tenet est un film qui a demandé un travail d'écriture très important avant même la mise en scène de chaque séquence.
Oui, tout à fait, je suis d'accord avec toi, on parle bien d'écriture au sens de comment la narration va être structurée dans le film, pas de la prose de Nolan ^^
Et, effectivement, ça demande un travail d'écriture et de préparation en amont très précis.
Et justement, quand tu dis ça Trikounet
Citation:
Il n'y a pas tant de profondeur : c'est juste trop bavard et raconté de manière capillotractée, nuance.
On ne parle pas de la même chose. Là tu parles vraiment des dialogues et de la qualité disons littéraire de ses films.
Et là-dessus, je suis d'accord, Nolan parle trop et sur-complexifie ses intrigues pour pas grand chose.
Mais je parlais vraiment du point de vue du langage cinématographique : la façon dont Nolan utilise la mise en scène mais, surtout, le montage, pour faire avancer la narration de ses films.
Et de ce point de vue (et purement de ce point de vue), c'est vraiment un cinéaste brillant.
Tu parles de l'Armée des 12 Singes, par exemple (excellent film), mais c'est un film bien moins complexe en terme de montage que les films de Nolan. La narration est très linéaire. On a beau voyager dans le temps, on suit toujours Cole de façon chronologique.
Dans les films de Nolan, le temps lui-même est manipulé : certains personnages vont à rebours, d'autres vont plus vite, plus lentement, etc. Et tout ça s'entremêle grâce au montage et à la mise en scène, Nolan mélange sous nos yeux plusieurs temporalités.
Après, on peut tout à fait juger que c'est de l'esbroufe, mais, pour le coup, ça reste un vrai travail de cinéaste : comment utiliser les outils spécifiques au médium pour raconter son histoire.
Une fois encore, on aime ou pas son cinéma et ça ne veut pas dire qu'il fait des films profonds ni même des bons films d'ailleurs, mais d'un point de vue purement de cinéma, ce qu'il fait démontre une très bonne maîtrise du langage cinématographique.
Citation:
The Social Network
Pour le coup, c'est un film dans lequel l'écriture littéraire est vraiment le moteur principal (Aaron Sorkin, rpz, toi même tu sais).
C'est différent de Nolan où, généralement, l'écriture littéraire est plus là pour faire passer ses idées et ses concepts (encore plus dans Tenet dont le personnage central n'a pas de nom et est juste désigné comme Le Protagoniste).
En fait, je dirais que Nolan est un cinéaste pour qui le récit est au service de la mise en scène, là ou Fincher est un cinéaste pour qui la mise en scène est au service du récit.
Je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou mauvaise façon, c'est juste deux approches, on peut aimer les deux ou pas.
On peut prendre comme autre exemple Mad Max: Fury Road qui est un film a l'écriture littéraire très simple, mais qui raconte énormément de choses de par sa mise en scène et son montage.
Pareil, on aime ou pas (c'est un film qui divise pas mal), mais, d'un point de vue purement cinématographique, Fury Road, c'est une sacrée leçon de cinéma ^^
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
Je ne vois pas ce que The Social Network vient faire là
C'est pourtant simple : tu reproches aux films de Nolan d'être trop bavards, je réponds en citant un film encore plus bavard que tu aimes probablement, pour amener l'idée que c'est pas ça le problème au fond
Citation:
Les longs développements axiomatiques qui ne servent à rien
Je sais pas, dans Interstellar par exemple tu veux qu'on enlève les phases de dialogues qui expliquent ce qu'est un trou noir ou ce qu'est la relativité générale ? Déjà qu'elles sont vulgarisées à l'extrême, je vois vraiment pas ce que tu leur reproches. Je comprends bien que t'aimes pas ces phases d'exposition à caractère scientifique mais c'est pas la peine de tomber dans la mauvaise foi pour autant, elles sont loin d'être inutiles.
Puis je trouve très bizarre de transposer ton opinion de ces quelques scènes au cinéma de Nolan de manière générale, comme si sa filmographie était uniquement composée de phases de champs-contrechamps d'exposition scientifique.
Citation:
je crois que vu ta définition de "bavard", tu sembles confondre discours prolixe et discours prolifique.
Ma définition ? Je crois pas avoir de définition personnelle de la chose : est bavard celui qui aime parler, que ce soit pour dire des choses intéressantes ou pas ^^
Citation:
Une fois encore, on aime ou pas son cinéma et ça ne veut pas dire qu'il fait des films profonds ni même des bons films d'ailleurs, mais d'un point de vue purement de cinéma, ce qu'il fait démontre une très bonne maîtrise du langage cinématographique.
Autant je suis d'accord avec beaucoup de points que tu soulignes, autant je pige pas cette dernière phrase. Y'aurait une distinction entre "faire preuve d'une très bonne maîtrise du langage cinématographique" et "faire des bons films" ?
J'allais te reprendre là-dessus, pour Inglorious, mais c'est pas faux
Je me suis fait la même reflexion en réalité....ce qui m'a poussé à éditer mon message pour le rajouter. On peut même aller plus loin en affirmant qu'une grande partie de sa filmographie à une construction très proche de celle du théâtre. On peut changer régulièrement de décors, certes, mais ça reste très statique en réalité. Des scènes comme celles que tu cites, on en retrouve un paquet dans Pulp fiction, Jackie Brown, Kill Bill, Django et j'en passe.
Bref, de très longues scènes en espaces fermées avec une caméra plutôt statique ^^
En fait, je dirais que Nolan est un cinéaste pour qui le récit est au service de la mise en scène, là ou Fincher est un cinéaste pour qui la mise en scène est au service du récit. Je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou mauvaise façon, c'est juste deux approches, on peut aimer les deux ou pas.
Amen.
Les outils du cinéma peuvent être employés de diverses manières pour servir diverses desseins.
Le bon ou le mauvais sera défini dans la perception du spectateur.
Mirilith a écrit:
Autant je suis d'accord avec beaucoup de points que tu soulignes, autant je pige pas cette dernière phrase. Y'aurait une distinction entre "faire preuve d'une très bonne maîtrise du langage cinématographique" et "faire des bons films" ?
De mon point de vue la même distinction qui existe entre :
- maîtriser la langue et écrire très bien le français.
- écrire une "bonne" œuvre littéraire.
Quelqu'un qui maîtrise à la perfection des outils (la langue pout la littérature, la grammaire filmique pour le cinéma) est un excellent artisan, ce qui en fait un artiste c'est la manière dont il emploie ces outils au service d'une vision artistique/esthétique.
Enfin voilà pour expliciter ma manière de voir les choses et je crois avoir compris le point central de notre désaccord.
Pour toi un artiste est quelqu'un qui maîtrise parfaitement les outils de son arts. Pour moi ces outils sont nécessaires mais pas suffisant à l'expression artistique.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Autant je suis d'accord avec beaucoup de points que tu soulignes, autant je pige pas cette dernière phrase. Y'aurait une distinction entre "faire preuve d'une très bonne maîtrise du langage cinématographique" et "faire des bons films" ?
Je pense qu'on peut tout à fait faire un film irréprochable en terme de cinéma pur (mise en scène, montage, etc), mais qui propose une histoire très mauvaise et faire un film très bancal d'un point de vue purement cinématographique, mais qui raconte une histoire très puissante.
Après tout, il y a plein de films quasi amateurs qui sont bons et de films faits par des cinéastes très expérimentés qui sont mauvais ^^
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
Ma définition ? Je crois pas avoir de définition personnelle de la chose : est bavard celui qui aime parler, que ce soit pour dire des choses intéressantes ou pas ^^
Tu devrais donc comprendre que quand j'utilise le terme de "bavard" pour Nolan c'est bien dans son sens prolixe. Comme dit plus loin, Interstellar pioche chez Tarkovski ; réalisateur qui disait beaucoup de chose — beaucoup plus que Nolan — mais qui ne parlait jamais pour ne rien dire, ni pour ne rien exprimer. Il me semble pourtant évident qu'en matière de cinéma, il est possible d'utiliser certains termes (simplicité, complexité, sombre, naturaliste etc. etc. etc. la liste est longue) tantôt dans un sens positif que dans un sens négatif.
Citation:
Je sais pas, dans Interstellar par exemple tu veux qu'on enlève les phases de dialogues qui expliquent ce qu'est un trou noir ou ce qu'est la relativité générale ? Déjà qu'elles sont vulgarisées à l'extrême, je vois vraiment pas ce que tu leur reproches. Je comprends bien que t'aimes pas ces phases d'exposition à caractère scientifique mais c'est pas la peine de tomber dans la mauvaise foi pour autant, elles sont loin d'être inutiles.
Puis je trouve très bizarre de transposer ton opinion de ces quelques scènes au cinéma de Nolan de manière générale, comme si sa filmographie était uniquement composée de phases de champs-contrechamps d'exposition scientifique.
Très curieuse réponse qui occulte toute l'essence de mon propos. J'essaye depuis le début de t'expliquer que mon problème avec le cinéma de Nolan c'est le côté axiomatique et plein de nœuds de partout de ses scripts ; chose qu'il fait passer pour de l'intelligence. Je répète encore une fois : faire du naturalisme scientifique ou réinventer la science, je m'en tamponne comme de l'an 40, ce qui compte c'est que tout soit fait au service de la mise en scène, au service de la réalisation.
Citation:
On ne parle pas de la même chose. Là tu parles vraiment des dialogues et de la qualité disons littéraire de ses films.
Et là-dessus, je suis d'accord, Nolan parle trop et sur-complexifie ses intrigues pour pas grand chose.
Mais je parlais vraiment du point de vue du langage cinématographique : la façon dont Nolan utilise la mise en scène mais, surtout, le montage, pour faire avancer la narration de ses films.
Et de ce point de vue (et purement de ce point de vue), c'est vraiment un cinéaste brillant.
Tu parles de l'Armée des 12 Singes, par exemple (excellent film), mais c'est un film bien moins complexe en terme de montage que les films de Nolan. La narration est très linéaire. On a beau voyager dans le temps, on suit toujours Cole de façon chronologique.
Dans les films de Nolan, le temps lui-même est manipulé : certains personnages vont à rebours, d'autres vont plus vite, plus lentement, etc. Et tout ça s'entremêle grâce au montage et à la mise en scène, Nolan mélange sous nos yeux plusieurs temporalités.
Après, on peut tout à fait juger que c'est de l'esbroufe, mais, pour le coup, ça reste un vrai travail de cinéaste : comment utiliser les outils spécifiques au médium pour raconter son histoire.
Une fois encore, on aime ou pas son cinéma et ça ne veut pas dire qu'il fait des films profonds ni même des bons films d'ailleurs, mais d'un point de vue purement de cinéma, ce qu'il fait démontre une très bonne maîtrise du langage cinématographique.
Je n'avais pas vu ton message. Alors, j'ai sincèrement du mal à voir une quelconque prouesse dans les montages de Nolan ou dans ses idées de mise en scène. De ce point de vue, d'ailleurs, j'ai toujours eu l'impression de voir un manque d'audace. A force de mélanger les réalités, les temporalités ou autres selon le thème de ses films, il oublie parfois d'exprimer ce qui rendrait service à ses ficelles. Je prends toujours l'exemple du labyrinthe d'Inception pour expliquer ce que je trouve dommage chez Nolan : il figure sur le papier au début du film mais il n'est pas si bien exprimé que ça quand il est censé l'être dans le dernier tiers.
Tout compte fait, là où je te rejoins c'est que Nolan a sûrement plein d'idées pour tisser une narration façon toile d'araignée qui va dans tous les sens, oui. C'est mal fait ou du moins maladroit et repose trop sur du bavardage mais je note quand même que les idées sont là.
Sinon, l'Armée des 12 Singes est plus terre à terre au niveau du script, beaucoup plus linéaire oui, je suis d'accord... mais en même temps, il y a beaucoup plus de folie chez Gilliam que chez Nolan. C'est là tout l'intérêt.
En règle générale, les films dont la narration est résolument visuelle, comme Dunkerke, Drive, Blade Runner, Premier contact, Gravity etc. Je vais m'arrêter là, la liste est longue. Chez moi, cette façon de faire du cinéma se traduit par une expérience visuelle et auditive assez intense on va dire.
Après, il y a le cas Tarantino avec des films qui se ressemblent beaucoup dans leurs structures; Reservoir Dogs,les Huit salopards et Inglorious basterds nottament...plutôt construits comme des huis clos donc. La façon dont il arrive à moduler le rythme de ces 3 films en se contentant de faire parler ses personnages (lors de longs, parfois très longs dialogues/monologues), je trouve ça complètement dingue.
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
PSN: Trezn244
The Social Network est un film beaucoup plus bavard que n'importe quel Nolan, pourtant je pense pas trop prendre de risque en supposant que tu l'apprécies (comme tout le monde du reste) ? Donc à mon avis le problème ne se situe pas là mais dans le fait que tu sois insensible à sa mise en scène
Tiens en voilà un autre grand bavard
I command thee ... KNEEL !
Je ne vois pas ce que The Social Network vient faire là d'autant que je l'ai vu il y a très longtemps mais si tu comptes parler de Fincher, disons que quand il développe ses dialogues, c'est au service de l'écriture de ses personnages, oui. Quant au fait que je sois insensible à la mise en scène de Nolan, disons simplement je suis hermétique à la grandiloquence Nolanienne à grand renfort de "pwoin pwoin" sonore. Les longs développements axiomatiques qui ne servent à rien si ce n'est à noyer inutilement le spectateur alors que l’œuvre n'est finalement pas grand chose de plus qu'un film de petit malin, ça ne m'intéresse pas.
Quant à Tarantino, c'est encore autre chose. Mais je crois que vu ta définition de "bavard", tu sembles confondre discours prolixe et discours prolifique.
J'allais te reprendre là-dessus, pour Inglorious, mais c'est pas faux, la longue scène d'intro est dans un espace fermé, la longue scène au restau est dans un espace fermé, la longue scène dans la taverne est dans un espace fermé, la longue scène au cinéma est dans espace très très fermé (le but étant d'enfermer les nazis).
Oui, tout à fait, je suis d'accord avec toi, on parle bien d'écriture au sens de comment la narration va être structurée dans le film, pas de la prose de Nolan ^^
Et, effectivement, ça demande un travail d'écriture et de préparation en amont très précis.
Et justement, quand tu dis ça Trikounet
On ne parle pas de la même chose. Là tu parles vraiment des dialogues et de la qualité disons littéraire de ses films.
Et là-dessus, je suis d'accord, Nolan parle trop et sur-complexifie ses intrigues pour pas grand chose.
Mais je parlais vraiment du point de vue du langage cinématographique : la façon dont Nolan utilise la mise en scène mais, surtout, le montage, pour faire avancer la narration de ses films.
Et de ce point de vue (et purement de ce point de vue), c'est vraiment un cinéaste brillant.
Tu parles de l'Armée des 12 Singes, par exemple (excellent film), mais c'est un film bien moins complexe en terme de montage que les films de Nolan. La narration est très linéaire. On a beau voyager dans le temps, on suit toujours Cole de façon chronologique.
Dans les films de Nolan, le temps lui-même est manipulé : certains personnages vont à rebours, d'autres vont plus vite, plus lentement, etc. Et tout ça s'entremêle grâce au montage et à la mise en scène, Nolan mélange sous nos yeux plusieurs temporalités.
Après, on peut tout à fait juger que c'est de l'esbroufe, mais, pour le coup, ça reste un vrai travail de cinéaste : comment utiliser les outils spécifiques au médium pour raconter son histoire.
Une fois encore, on aime ou pas son cinéma et ça ne veut pas dire qu'il fait des films profonds ni même des bons films d'ailleurs, mais d'un point de vue purement de cinéma, ce qu'il fait démontre une très bonne maîtrise du langage cinématographique.
Pour le coup, c'est un film dans lequel l'écriture littéraire est vraiment le moteur principal (Aaron Sorkin, rpz, toi même tu sais).
C'est différent de Nolan où, généralement, l'écriture littéraire est plus là pour faire passer ses idées et ses concepts (encore plus dans Tenet dont le personnage central n'a pas de nom et est juste désigné comme Le Protagoniste).
En fait, je dirais que Nolan est un cinéaste pour qui le récit est au service de la mise en scène, là ou Fincher est un cinéaste pour qui la mise en scène est au service du récit.
Je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou mauvaise façon, c'est juste deux approches, on peut aimer les deux ou pas.
On peut prendre comme autre exemple Mad Max: Fury Road qui est un film a l'écriture littéraire très simple, mais qui raconte énormément de choses de par sa mise en scène et son montage.
Pareil, on aime ou pas (c'est un film qui divise pas mal), mais, d'un point de vue purement cinématographique, Fury Road, c'est une sacrée leçon de cinéma ^^
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
You gain brouzouf
My legs are ok
C'est pourtant simple : tu reproches aux films de Nolan d'être trop bavards, je réponds en citant un film encore plus bavard que tu aimes probablement, pour amener l'idée que c'est pas ça le problème au fond
Je sais pas, dans Interstellar par exemple tu veux qu'on enlève les phases de dialogues qui expliquent ce qu'est un trou noir ou ce qu'est la relativité générale ? Déjà qu'elles sont vulgarisées à l'extrême, je vois vraiment pas ce que tu leur reproches. Je comprends bien que t'aimes pas ces phases d'exposition à caractère scientifique mais c'est pas la peine de tomber dans la mauvaise foi pour autant, elles sont loin d'être inutiles.
Puis je trouve très bizarre de transposer ton opinion de ces quelques scènes au cinéma de Nolan de manière générale, comme si sa filmographie était uniquement composée de phases de champs-contrechamps d'exposition scientifique.
Ma définition ? Je crois pas avoir de définition personnelle de la chose : est bavard celui qui aime parler, que ce soit pour dire des choses intéressantes ou pas ^^
Autant je suis d'accord avec beaucoup de points que tu soulignes, autant je pige pas cette dernière phrase. Y'aurait une distinction entre "faire preuve d'une très bonne maîtrise du langage cinématographique" et "faire des bons films" ?
I command thee ... KNEEL !
Je me suis fait la même reflexion en réalité....ce qui m'a poussé à éditer mon message pour le rajouter. On peut même aller plus loin en affirmant qu'une grande partie de sa filmographie à une construction très proche de celle du théâtre. On peut changer régulièrement de décors, certes, mais ça reste très statique en réalité. Des scènes comme celles que tu cites, on en retrouve un paquet dans Pulp fiction, Jackie Brown, Kill Bill, Django et j'en passe.
Bref, de très longues scènes en espaces fermées avec une caméra plutôt statique ^^
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
PSN: Trezn244
Amen.
Les outils du cinéma peuvent être employés de diverses manières pour servir diverses desseins.
Le bon ou le mauvais sera défini dans la perception du spectateur.
De mon point de vue la même distinction qui existe entre :
- maîtriser la langue et écrire très bien le français.
- écrire une "bonne" œuvre littéraire.
Quelqu'un qui maîtrise à la perfection des outils (la langue pout la littérature, la grammaire filmique pour le cinéma) est un excellent artisan, ce qui en fait un artiste c'est la manière dont il emploie ces outils au service d'une vision artistique/esthétique.
Enfin voilà pour expliciter ma manière de voir les choses et je crois avoir compris le point central de notre désaccord.
Pour toi un artiste est quelqu'un qui maîtrise parfaitement les outils de son arts. Pour moi ces outils sont nécessaires mais pas suffisant à l'expression artistique.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Je pense qu'on peut tout à fait faire un film irréprochable en terme de cinéma pur (mise en scène, montage, etc), mais qui propose une histoire très mauvaise et faire un film très bancal d'un point de vue purement cinématographique, mais qui raconte une histoire très puissante.
Après tout, il y a plein de films quasi amateurs qui sont bons et de films faits par des cinéastes très expérimentés qui sont mauvais ^^
Team Mimic en ostryer de Vriginie
"All those moments will be lost in time, like tears in rain."
You gain brouzouf
My legs are ok
Tu devrais donc comprendre que quand j'utilise le terme de "bavard" pour Nolan c'est bien dans son sens prolixe. Comme dit plus loin, Interstellar pioche chez Tarkovski ; réalisateur qui disait beaucoup de chose — beaucoup plus que Nolan — mais qui ne parlait jamais pour ne rien dire, ni pour ne rien exprimer. Il me semble pourtant évident qu'en matière de cinéma, il est possible d'utiliser certains termes (simplicité, complexité, sombre, naturaliste etc. etc. etc. la liste est longue) tantôt dans un sens positif que dans un sens négatif.
Très curieuse réponse qui occulte toute l'essence de mon propos. J'essaye depuis le début de t'expliquer que mon problème avec le cinéma de Nolan c'est le côté axiomatique et plein de nœuds de partout de ses scripts ; chose qu'il fait passer pour de l'intelligence. Je répète encore une fois : faire du naturalisme scientifique ou réinventer la science, je m'en tamponne comme de l'an 40, ce qui compte c'est que tout soit fait au service de la mise en scène, au service de la réalisation.
Je n'avais pas vu ton message. Alors, j'ai sincèrement du mal à voir une quelconque prouesse dans les montages de Nolan ou dans ses idées de mise en scène. De ce point de vue, d'ailleurs, j'ai toujours eu l'impression de voir un manque d'audace. A force de mélanger les réalités, les temporalités ou autres selon le thème de ses films, il oublie parfois d'exprimer ce qui rendrait service à ses ficelles. Je prends toujours l'exemple du labyrinthe d'Inception pour expliquer ce que je trouve dommage chez Nolan : il figure sur le papier au début du film mais il n'est pas si bien exprimé que ça quand il est censé l'être dans le dernier tiers.
Tout compte fait, là où je te rejoins c'est que Nolan a sûrement plein d'idées pour tisser une narration façon toile d'araignée qui va dans tous les sens, oui. C'est mal fait ou du moins maladroit et repose trop sur du bavardage mais je note quand même que les idées sont là.
Sinon, l'Armée des 12 Singes est plus terre à terre au niveau du script, beaucoup plus linéaire oui, je suis d'accord... mais en même temps, il y a beaucoup plus de folie chez Gilliam que chez Nolan. C'est là tout l'intérêt.