Chronique N°11
« Hollowman » est pour moi une vitrine technique. Ces nouvelles aventures de l'homme invisible prennent des formes d'un thriller sexuel sous la direction de Paul Verhoven. Cette chronique parle aussi des autres oeuvres sur ce personnage et essaie de placer ce film dans son patrimoine.
20 Commentaires
J'ai vu ce film à sa sortie et, en ce qui me concerne, il est rangé dans la catégorie des inclassables. Je ne saurai pas dire si je l'ai aimé ou pas mais il ne laisse pas indifférent. J'ai trouvé ton analyse très intéressante et en regardant les images du film je me suis rappelée de l'effet bizarre que j'avais eu en fin de séance.
Juste parce qu'il pose cette question, que ferions-nous si nous obtenions un peu plus que notre humanité. On peut s'en sortir en se disant que le héros est fou (c'est pas le bon mot mais faisons avec) avant sa transformation mais rien n'est moins sûre et voilà ce qu'il en fait lui. Ca pose question.
Hollow Man est un "Verhoeven mineur" mais reste un excellent divertissement, bien plus intelligent et subversif qu'on veut bien l'avouer, encore faut-il savoir regarder un film...
je suis tout à fait d'accord avec ton expression "Verhoeven mineur"
Subversif ? Mouais, pourquoi pas mais pour moi il n'a rien d'un film subversif.
Après je peux comprendre qu'on puisse le considérer comme bon, comme on dit parfois les goûts et les couleurs...La 1ère fois que je l'ai vu je l'avais trouvé sympa et c'est bien plus tard en me l'achetant en DVD d'occasion que j'ai modifié mon jugement^^
Pour la subversion, suffit de le regarder justement : un film abordant le voyeurisme, dont le personnage principal abuse de l'ascendant qu'il a sur les autres et se repaît d'attouchements sexuels, et plus... Après je me doute qu'à une époque où on peut se palucher fastoche et gratos sur Internet ou s'abrutir avec une multitude de conneries du genre Rotten ou Deux Filles One Cup De Caca en deux clicks, la notion de subversion devient vague...
Pour ce qui est de la qualité du film, c'est la même chose : Verhoeven sait mettre en scène, rien à jeter, s'en apercevoir n'est qu'une question d'attention. Au montage, aux filages, aux petites idées en tous genres... sur ce film comme sur les autres. Pour un huis clos d'action moitié série B moitié blockbuster, Hollow Man c'est plutôt le style de films qui manquent aujourd'hui...
Ce n'est pas de la vrai subversion, ce genre de provocation ne suffit pas à en faire un film subversif, autrement plus de la moitié des films existants sont des films subversifs, ici, c'est une représentation des réactions primaires venant du côté sombre et animal de l'homme, et joué par un seul personnage, joué par Kevin Bacon, qui a cause de ses nouvelles facultés, montre des sentiments comme l’orgueil et le mensonge, on peut donc parler d'impulsivité, la vrai subversion, c'est le renversement des valeurs morales établies, que ce soit dans un contexte de révolte, évolution des mœurs ou simplement artistique par la symbolique, à prendre positivement ou négativement selon le choix ou le contexte.
Salo et les 120 journées de Sodome de Pasolini, Gummo de Harmony Korine, Texas Chainsaw Massacre de Tobe Hooper, Holy Mountain de Jodorowsky, La Grande Bouffe de Ferreri etc, heu sont des films subversifs.
Et merci de ne pas me cataloguer, les deux exemples que tu viens de citer, n'ont encore une fois, rien de subversifs, mais sont simplement idiots et pathétiques, des conneries comme tu l'as toi même écrit.
- Pour la subversion, il faut arrêter de me sortir de la définition wikipédia psychorigide et chipoter sur les nuances de gris, sans quoi on finit par citer tous les films que tu mentionnes comme autant de contre-exemples via des prétextes foireux et contre-productifs. Surtout qu'on en vient à ne plus débattre de la qualité d'un film mais à jouer sur les mots, mademoiselle Deray...
- Pour ce que j'ai dis, il ne fallait pas le prendre personnellement, je ne visais personne, j'émettais simplement l'éventualité générale que les codes de la subversion évolues justement dans les esprits, au lieu de se contenter d'une définition inaltérable...
Bref, j'aurais du ne pas employer le mot "subversif" pour qu'on me foute la paix. Plutôt "pervers", "acide" "corrosif"... à moins que d'autres maître Capeloche s'en viennent m'emmerder...
Peut être qu'il ne l'est pas assez ? subversif? Le film était rated R à l'époque, c'était déjà une bonne chose d'avoir donné autant de budget pour une histoire pareille.
Écoutez, je crois qu'on va arrêter la conversation, DoTT, pourquoi me demande tu s'il ne l'est pas assez ? Ais je mentionné que je voulais qu'il le soit plus ? Si j'ai trouvé le film relativement moyen ce n'est pas pour une histoire de subversion je me fiche de cela, c'est un film provocateur, un peu oui, mais de là à parler de subversion me parait exagéré, voilà tout, j'ajoute que je n'ai rien contre vous et que je suis parfaitement ouvert à ceux qui le considère comme bon, comme on dit les goûts et les couleurs, j'ai surement exagéré en disant qu'il est mauvais, la 1ère fois je le répète, je l'avais trouvé sympa, la deuxième fois quelques années plus tard vachement moyen, il est pas dans mon top perso quoi.
Après malgré tout, on sent quand même que c'est assumé, j'ai un peu envie de le comparer (même si en fait y'a pas de similitudes, loul) à Ghost of Mars de Carpenter, totalement assumé mais dans l'ensemble très moyen pour moi lui aussi.
Je le regarderai à nouveau un jour parce que tu m'a quand même donné un peu envie Krakoukass, t'as intérêt à ce que je modifie mon jugement :P
je me posais aussi à moi même la question sur la subversion, par exemple, la scène de viol de Rhona Mitra a été enlevée du montage finale, on peut la retrouvée dans la version longue du film par exemple.
Le but de ces chroniques n'est pas forcément de faire que des tops ^^ mais précisément de soulever la termitière pour voir quelques films, qui peuvent faire débat, typiquement comme ce que nous avons eu là ^^
Je ne savais pas, merci pour l'info, ça donne une dimension intéressante.
Oui je sais^^, et je regardais déjà un peu tes vidéos avant ^^
Malgré des effets spéciaux réussies, Hollow Man reste un mauvais film.
mauvais par rapport à quoi? parce que bien sur si tu as des attentes surdimensionnées que tu l'as vu en attendant autre chose, normal que tu rejettes le film, ça ne veut pas dire pour autant qu'il est objectivement mauvais.
Le film reste intéressant d'un point de vue du divertissement mais manque de fond et de substance, c'est du Verhoven en édulcoré et le mauvais rythme du film n'arrange pas les choses.
Un film de série B qui part sur une idée intéressante, mais un peu bâclé selon moi.
euh en quoi il a un mauvais rythme ? t'es scénariste ?
Pour moi le rythme est pas génial, c'est subjectif hein.
Blade Runner par exemple certains détestent le rythme du film, moi il me plait.
oui enfin, on n'est pas dans la même décennie, ni même dans les mêmes histoires. Peut etre que c'est le nombre de lieux restreints qui te bloque?
En fait, je le regarderai à nouveau pour être plus objectif parce que j’admets ne l'avoir pas regardé depuis un bon moment, après je ne pense que cela modifiera grand chose^^
Y'a un cynisme gratuit mais assumée venant du personnage de Bacon qui est sympa.
Et de plus, je ne suis pas un grand fan de Verhoven, j'ai bien aimé Starship Troopers et Robocop mais même là y'a un truc qui m'avais bloqué, surement une histoire de style, enfin ça s'assume et ça c'est good :p
Bonne chronique sur un classique de SF !
je dirai plus sur un concept classique de SF qu'un film classique ^^