Bioshock est pour moi le seul jeu qui a une critique politique cohérente et surtout adulte.
Andrew Ryan est un homme dégoûté et écœuré par les pratiques de l'état et de toutes ses institutions. Il a une philosophie tout à fait libéral, même plus, libertarienne.
Pour lui, l'état, c'est la violence, le vol légal (impôts), le non respect de la propriété (intellectuelle, du corps etc.), le non-respect de la concurrence et une sortie d'oligarchie totalement corrompu.
Il a vraiment les idées des pères fondateurs des états-unis. Si on fouille certains enregistrements, on comprend que sa haine de l'état est vraiment élevée, puisqu'il préfère brûler son parc plutôt que de le donner à ce dernier (il a bien raison).
La ville de Rapture représente donc une société libertarienne où le libre-échange, le libre arbitre, la liberté de culte, le droit de propriété et l'économie de marché sont rois.
Une ville où chacun peut avoir une chance de réussir dans la vie. Un lieu où l’égalité de la misère des sociétés communistes et socialistes n’existent pas.
Cependant, même dans un monde libéral, il faut des gens pour récurer les chiottes. C'est la dure réalité de la société moderne basé sur le travail, la réussite financière et sociale. C'est ce qui poussera la communiste Sofia Lamb (Bioshock 2) à mener sa révolte. Encore une communiste qui vient faire la morale aux libéraux, soit dit en passant. Autant dire que j'ai tout fait pour avoir la fin où elle crève, bien évidemment lol.
Le gros problème de Rapture c'est de ne pas avoir instauré et gardé les fonctions régaliennes d'un état. Plutôt que d'opter pour une minarchie (état présent juste pour la sécurité) Ryan a préférer opter pour une société Anarcho-capitalisme.
L'absence de réelle police a permis à Fontaine de faire ses petits tours de manège et le laxisme pour rentrer à Rapture a aussi été un facteur de la chute de Rapture. Puisque des personnes n'ayant pas la philosophie libérale ont pu entrer. Je pense tout de suite à Tenenbaum qui a découvert l'Adam, qui reste tout de même le facteur principal de la chûte de Rapture (dépendance ; transformation ; enlèvement d'enfants pour petites-soeurs ; création d'impôts pour fiancer les gardiens des petits-soeurs etc.).
Mais là où c'est intéressant, c'est que je vois en Fontaine (et l'Adam) la représentation humaine de l'état. En effet, à cause de ce dernier, Ryan a nationaliser beaucoup d'entreprises et donc la société libertarienne est devenu une société socialiste (oui pour moi, dès que l'état gère l'économie = communiste). Et c'est d'ailleurs marrant, car quand Rapture "meurt" la cité est devenue une société où l'état (ici, Fontaine, Ryan et l'Adam dans une moindre mesure) avait le monopole.
Pour moi, l'un des plus gros chocs (sans jeu de mot) dans ma petite vie de gamer, après SONIC 1 (à l'époque de sa sortie évidemment), et Resident Evil (idem). Un Gameplay sans faille, et une force d'immersion tout simplement unique. C'est d'ailleurs là je pense l'origine de son succès. On rentre vraiment dans le jeu, et on s'attache à cet environnement, qui, et c'est très rare dans un jeu, est vraiment le protagoniste de Bioshock. Car RAPTURE est vraiment la star de ce jeu.
Après, on peut se répéter sur le charisme des personnages, le scénario incroyable, le style graphique unique et génial (au sens génie, et non simplement technique), etc. Franchement, rien à redire. Je l'ai fini en difficile, je tente en ce moment le niveau de difficulté ultime (PS3) sans vita chambre. D'ailleurs, comme l'a dit quelqu'un, oui, jouer au jeu sans les vita chambres le rend différent. Très dur surtout.
Le 1 est une pâle copie du System Shock 2 des mêmes créateurs dans un univers original avec un vernis d'intellectualisme pas désagréable. Néanmoins le jeu étire bien trop son propos et son concept pour ne pas tomber dans les affres de la lassitude. A son crédit, une tentative de processus narratif élégant et propice à la flânerie mentale : le flash-back audio.
Le 2 est une suite très convenue avec quelques bonnes idées par-ci par-là notamment durant le derniers tiers.
Je reconnais que bioshock 1 et bioshock 2 sont de très bon jeux. Bons scénarios, gameplay classique et addictif, ambiance intéressante, à coté sympathique. Pour moi, ils sont parmi les FPS-FPA de cet 7eme génération que l'on peut considérer comme ayant une vrai valeur. Ils contiennent des défauts, auraient pu être améliorés sur certains points, mais possèdent une identité bien à eux( à moins qu'ils ne soient que de pâles copies des System Shock, mais n'ayant pas testés ces jeux, je ne peut point témoigner ). Cependant, je ne considère pas ce jeu comme "philosophique". De la sf, d'accord. Mais pas de philosophie.
Pour moi, un jeu vidéo qui se voudrait philosophique se devrait d'avoir un "gameplay philosophique". à ce titre, et d'après moi, n'importe quelle jeux est considérable comme philosophique, ou seul certains peuvent atteindre ce titre. Tout dépendrait où l'on placerait la "barre".
Disons que je considère les deux œuvres de la team ico comme philosophique.
Pour les analyses de Libéral, je suis plutôt d'accord, mais il faut souligner que Ryan met en avant le mérite pour nos talents, mais aussi pour le travail fournit. Évidemment, les gens talentueux partent avantagés, mais ceux travaillant devraient trouver de quoi vivre. (Travaillant au sens de compétent dans leur domaine). Ayn Rand a d'ailleurs quelques clin d'oeil pour elle, comme "A n'est pas B" et "1+1=2" pour 1984, dans le débat des enregistrements de Bioshock 2.
Par contre, je ne suis pas d'accord quand tu parles de "récurrage de chiottes". Je crois que l'erreur de Ryan ne provient pas des autres, mais de lui-même, il est devenu un dictateur quand il s'est mit à considérer cette cité comme sienne, alors qu'à ce moment, chaque talent et travailleur qui l'avait "améliorer", "créer", avait ses parts dans la ville, lui aussi. Il est devenu un parasite en spoliant ce qu'il ne méritait pas selon moi. Ça s'est empirer quand il a considéré que ses règles n'obéissaient pas au marché, au sens libéral, quand il a considéré que les compagnies pouvaient être pillé par la sienne, quand les lois des objets de contrebande ont créée un marché, etc.
Pour répondre à Question, je crois qu'un jeu philosophique est un jeu qui propose d'explorer un système d'idée. Certes, Limbo, par exemple, a une merveilleuse ambiance et il y a matière à réflexion, mais il n'ont pas pris comme mandat d'explorer un système d'idée. C'est ça la barre pour moi. Attention, je ne peux pas dire que Limbo est moins bon, je me mentirais, mais il appartient à un genre différent, clairement. Sinon, ton dégoût pour Lamb m'a bien fait rire. Surtout parce qu'elle a raison d'un point de vu purement pragmatique. Je crois que la faille dans son système vient surtout de la difficulté à définir objectivement "le bien/ce qui est bien".
de rien ;)
Mon analyse de Bioshock :
Bioshock est pour moi le seul jeu qui a une critique politique cohérente et surtout adulte.
Andrew Ryan est un homme dégoûté et écœuré par les pratiques de l'état et de toutes ses institutions. Il a une philosophie tout à fait libéral, même plus, libertarienne.
Pour lui, l'état, c'est la violence, le vol légal (impôts), le non respect de la propriété (intellectuelle, du corps etc.), le non-respect de la concurrence et une sortie d'oligarchie totalement corrompu.
Il a vraiment les idées des pères fondateurs des états-unis. Si on fouille certains enregistrements, on comprend que sa haine de l'état est vraiment élevée, puisqu'il préfère brûler son parc plutôt que de le donner à ce dernier (il a bien raison).
La ville de Rapture représente donc une société libertarienne où le libre-échange, le libre arbitre, la liberté de culte, le droit de propriété et l'économie de marché sont rois.
Une ville où chacun peut avoir une chance de réussir dans la vie. Un lieu où l’égalité de la misère des sociétés communistes et socialistes n’existent pas.
Cependant, même dans un monde libéral, il faut des gens pour récurer les chiottes. C'est la dure réalité de la société moderne basé sur le travail, la réussite financière et sociale. C'est ce qui poussera la communiste Sofia Lamb (Bioshock 2) à mener sa révolte. Encore une communiste qui vient faire la morale aux libéraux, soit dit en passant. Autant dire que j'ai tout fait pour avoir la fin où elle crève, bien évidemment lol.
Le gros problème de Rapture c'est de ne pas avoir instauré et gardé les fonctions régaliennes d'un état. Plutôt que d'opter pour une minarchie (état présent juste pour la sécurité) Ryan a préférer opter pour une société Anarcho-capitalisme.
L'absence de réelle police a permis à Fontaine de faire ses petits tours de manège et le laxisme pour rentrer à Rapture a aussi été un facteur de la chute de Rapture. Puisque des personnes n'ayant pas la philosophie libérale ont pu entrer. Je pense tout de suite à Tenenbaum qui a découvert l'Adam, qui reste tout de même le facteur principal de la chûte de Rapture (dépendance ; transformation ; enlèvement d'enfants pour petites-soeurs ; création d'impôts pour fiancer les gardiens des petits-soeurs etc.).
Mais là où c'est intéressant, c'est que je vois en Fontaine (et l'Adam) la représentation humaine de l'état. En effet, à cause de ce dernier, Ryan a nationaliser beaucoup d'entreprises et donc la société libertarienne est devenu une société socialiste (oui pour moi, dès que l'état gère l'économie = communiste). Et c'est d'ailleurs marrant, car quand Rapture "meurt" la cité est devenue une société où l'état (ici, Fontaine, Ryan et l'Adam dans une moindre mesure) avait le monopole.
Pour moi, l'un des plus gros chocs (sans jeu de mot) dans ma petite vie de gamer, après SONIC 1 (à l'époque de sa sortie évidemment), et Resident Evil (idem). Un Gameplay sans faille, et une force d'immersion tout simplement unique. C'est d'ailleurs là je pense l'origine de son succès. On rentre vraiment dans le jeu, et on s'attache à cet environnement, qui, et c'est très rare dans un jeu, est vraiment le protagoniste de Bioshock. Car RAPTURE est vraiment la star de ce jeu.
Après, on peut se répéter sur le charisme des personnages, le scénario incroyable, le style graphique unique et génial (au sens génie, et non simplement technique), etc. Franchement, rien à redire. Je l'ai fini en difficile, je tente en ce moment le niveau de difficulté ultime (PS3) sans vita chambre. D'ailleurs, comme l'a dit quelqu'un, oui, jouer au jeu sans les vita chambres le rend différent. Très dur surtout.
J'avais beaucoup trop d'attente pour le jeu. Il m'a déçu. Inévitable.
Le 1 est une pâle copie du System Shock 2 des mêmes créateurs dans un univers original avec un vernis d'intellectualisme pas désagréable. Néanmoins le jeu étire bien trop son propos et son concept pour ne pas tomber dans les affres de la lassitude. A son crédit, une tentative de processus narratif élégant et propice à la flânerie mentale : le flash-back audio.
Le 2 est une suite très convenue avec quelques bonnes idées par-ci par-là notamment durant le derniers tiers.
Libéral Jaime bien tes analises sa te dirais pas de tous les regrouper sur un sujet ??? ou si c'est déja fait tu peux me dire ou les voirs ??? merci.
Bah clique sur mon pseudo, il me semble que tu peux dans quel sujet j'ai participé ^^
beeeh...
Je reconnais que bioshock 1 et bioshock 2 sont de très bon jeux. Bons scénarios, gameplay classique et addictif, ambiance intéressante, à coté sympathique. Pour moi, ils sont parmi les FPS-FPA de cet 7eme génération que l'on peut considérer comme ayant une vrai valeur. Ils contiennent des défauts, auraient pu être améliorés sur certains points, mais possèdent une identité bien à eux( à moins qu'ils ne soient que de pâles copies des System Shock, mais n'ayant pas testés ces jeux, je ne peut point témoigner ). Cependant, je ne considère pas ce jeu comme "philosophique". De la sf, d'accord. Mais pas de philosophie.
Pour moi, un jeu vidéo qui se voudrait philosophique se devrait d'avoir un "gameplay philosophique". à ce titre, et d'après moi, n'importe quelle jeux est considérable comme philosophique, ou seul certains peuvent atteindre ce titre. Tout dépendrait où l'on placerait la "barre".
Disons que je considère les deux œuvres de la team ico comme philosophique.
Bon, où elle sont les chiottes ?
Aspirant aux jeux vidéo ?
qu'est-ce qu'un anime de saison ?
Pour les analyses de Libéral, je suis plutôt d'accord, mais il faut souligner que Ryan met en avant le mérite pour nos talents, mais aussi pour le travail fournit. Évidemment, les gens talentueux partent avantagés, mais ceux travaillant devraient trouver de quoi vivre. (Travaillant au sens de compétent dans leur domaine). Ayn Rand a d'ailleurs quelques clin d'oeil pour elle, comme "A n'est pas B" et "1+1=2" pour 1984, dans le débat des enregistrements de Bioshock 2.
Par contre, je ne suis pas d'accord quand tu parles de "récurrage de chiottes". Je crois que l'erreur de Ryan ne provient pas des autres, mais de lui-même, il est devenu un dictateur quand il s'est mit à considérer cette cité comme sienne, alors qu'à ce moment, chaque talent et travailleur qui l'avait "améliorer", "créer", avait ses parts dans la ville, lui aussi. Il est devenu un parasite en spoliant ce qu'il ne méritait pas selon moi. Ça s'est empirer quand il a considéré que ses règles n'obéissaient pas au marché, au sens libéral, quand il a considéré que les compagnies pouvaient être pillé par la sienne, quand les lois des objets de contrebande ont créée un marché, etc.
Pour répondre à Question, je crois qu'un jeu philosophique est un jeu qui propose d'explorer un système d'idée. Certes, Limbo, par exemple, a une merveilleuse ambiance et il y a matière à réflexion, mais il n'ont pas pris comme mandat d'explorer un système d'idée. C'est ça la barre pour moi. Attention, je ne peux pas dire que Limbo est moins bon, je me mentirais, mais il appartient à un genre différent, clairement. Sinon, ton dégoût pour Lamb m'a bien fait rire. Surtout parce qu'elle a raison d'un point de vu purement pragmatique. Je crois que la faille dans son système vient surtout de la difficulté à définir objectivement "le bien/ce qui est bien".
PS : J'avais commencé une discussion, verrouiller, si ça vous tente de la lire et de me donner votre opinion ici :
http://www.hooper.fr/forums/la-taverne-du-chaton/bioshock-3-bioshock-infinite#comment-218767
Je trouve que Bioshock 2 > Bioshock 1 en tout point (après c'est vrai que j'ai commis l'erreur de faire le 2 avant le 1).