Je ne l'ai pas revu depuis dix ou quinze ans, ce film ! Ca me dirait bien de le revoir, un jour. Je me souviens d'une ambiance assez hallucinante... et hallucinée, à l'image de son acteur Klaus Kinsky un peu mégalo sur les bords (le réalisateur Herzog n'avait pas l'air mieux, ceci étant dit, ayant eu des relations bien tumultueuses avec cet acteur très particulier ^^).
Tu as déjà vu ce que faisait Herzog à côté ? A part l'énormissime Fitzcarraldo et sa version de Nosferatu (entre autre), il a surtout fait des documentaires. Mais ce mec il fait pas des documentaires lambda : il fait preuve d'une maîtrise incroyable de la mise en scène, c'est vraiment fou. Gasherbrum, la montagne lumineuse, Leçons de ténèbres, Grizzly Man, Rencontres au bout du monde, Into the Abyss, Into the inferno... ce mec a un don pour filmer le vrai en laissant parler les gens, en les laissant dicter comme un script dans le script. Honnêtement, je pense que c'est mon réalisateur préféré. Je n'ai pas encore vu son Lo & Behold car j'attends qu'une version sous-titrée en français sorte parce que vu le sujet, c'est pas dit que je comprenne tout en anglais, malheureusement.
De lui, j'ai regardé Aguirre la Colère de Dieu, Nosferatu Fantôme de la Nuit (je connais aussi la version d'origine de Murnau) et L'énigme de Kaspar Hauser. Je les ai tous beaucoup appréciés, et plus particulièrement Aguirre.
Tous ces films, je les ai vus il y a dix ans environ : ça remonte, maintenant !
Sinon, il y a un autre réalisateur allemand qui a fait des documentaires formidables (beaucoup sur la musique et l'art d'une manière générale), c'est Wim Wenders. Mais lui, c'est mon réalisateur allemand préféré : Les Ailes du Désir, mais quel chef-d'oeuvre, quoi ! Je l'ai trois ou quatre fois. Lui, c'est vraiment l'un de mes films préférés.
Rien que la bande-annonce est magique !
Dans le cinéma, je n'ai jamais écouté de plus bel allemand poétique que dans ce film ! A l'image de ce poème (l'écriture doit aussi pas mal à l'écrivain allemand Peter Handke) :
C'est là qu'on réalise que l'allemand, ce n'est pas seulement "la langue de Hitler", mais aussi et surtout "la langue de Goethe".
(RIP à Bruno Ganz et à Peter Falk, au passage, vu qu'ils jouaient tous deux dans ce film)
Ah oui, j'ai vu son Buena Vista Social Club d'ailleurs, mais bon, ça ne valait selon moi pas cette faculté de dompter l'interlocuteur qu'a Herzog : c'était trop en mode "je filme les artistes" sans que ça n'aille véritablement plus loin. Et puis la musique cubaine, c'était cool, il y avait Chan Chan, Quizás, quizás, quizás etc. mais c'était pas non plus une OST si transcendante que ça par rapport à la richesse qu'a pu apporter la musique cubaine dans son histoire : 'fin en gros, c'était pas Cachao quoi.
Par-contre, en long métrage, Paris, Texas : pfouaaalalalala ! Magnifique !
Son plus gros chef-d'oeuvre en documentaire apparemment, c'est celui sur Pina Bausch (logiquement appelé Pina).
Quant à Paris, Texas, je le mets vraiment presque au même niveau que Der Himmel über Berlin.
J'adore réciter ce poème, au moins les trois premières strophes : ça sonne tellement bien, quoi ! C'est... écrit :
Als das Kind Kind war,
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.
Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.
Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.
En vrai, t'as raison pour l'allemand : quand c'est sublimé de la sorte, ça dégage une aura poétique vraiment fascinante. J'aime beaucoup cette langue, bien que je ne sache pas la parler.
L'allemand, j'ai eu la chance de tomber dedans quand j'étais petit, avec une initiation d'une heure par semaine en CM2 : ça m'aviat bien plu, donc j'avais pris cette langue en LV1 au collège.
Puis après, j'ai pris du latin en 5ème : on dit toujours que c'est censé être surtout utile les langues latines comme l'espagnol ou l'italien, mais moi ça m'a surtout servi en allemand justement, avec toutes ces déclinaisons pour les noms et les adjectifs (dont les fameux "nominatif", "accusatif", "datif", "génitif", comme en allemand, auxquels s'ajoutaient le vocatif et l'ablatif), les trois genres "masculin-féminin-neutre", ou même l'idée de mettre souvent le verbe à la fin ! Je ne vois jamais personne dire que ce n'est pas idiot de combiner latin et allemand, on ne parle que du lieu entre latin et italien/espagnol. D'ailleurs, sans rire, quand j'ai vu à quoi ressemblaient les déclinaisons en latin, avec six cas, singulier comme pluriel, qu'est-ce que ça m'a semblé super simple, à côté, les déclinaisons en allemand (et je ne plaisante pas en disant ça) ! Je m'étais vraiment dit "Oh, mais ça va, c'est simple, l'allemand, il n'y a que quatre cas au lieu de six ! ". XD
Et après ça, l'allemand m'a été super utile pour l'anglais. Là encore, si on parle le français et qu'on a appris l'allemand, je trouve que ces deux langues aident vachement pour apprendre l'anglais.
Pour l'anglais c'est normal si l'allemand aide à apprendre l'anglais : ce sont deux langues germaniques. Sinon j'ai aussi fait du latin, mais c'est entré par une oreille et sorti par l'autre. xD
J'en avais fait jusqu'au bac, j'avais bien aimé, surtout parce que j'aimais bien l'Antiquité romaine. Après, c'est sûr que maintenant, je serais incapable de faire une "version", mais j'aimais bien quand même, c'était sympa. De toute façon, j'ai toujours adoré la grammaire, ça me rappelait un peu les maths.
(oui, oui, c'est bien un scientifique et matheux qui vous parle, ici ^^)
Je ne l'ai pas revu depuis dix ou quinze ans, ce film ! Ca me dirait bien de le revoir, un jour. Je me souviens d'une ambiance assez hallucinante... et hallucinée, à l'image de son acteur Klaus Kinsky un peu mégalo sur les bords (le réalisateur Herzog n'avait pas l'air mieux, ceci étant dit, ayant eu des relations bien tumultueuses avec cet acteur très particulier ^^).
Tu as déjà vu ce que faisait Herzog à côté ? A part l'énormissime Fitzcarraldo et sa version de Nosferatu (entre autre), il a surtout fait des documentaires. Mais ce mec il fait pas des documentaires lambda : il fait preuve d'une maîtrise incroyable de la mise en scène, c'est vraiment fou. Gasherbrum, la montagne lumineuse, Leçons de ténèbres, Grizzly Man, Rencontres au bout du monde, Into the Abyss, Into the inferno... ce mec a un don pour filmer le vrai en laissant parler les gens, en les laissant dicter comme un script dans le script. Honnêtement, je pense que c'est mon réalisateur préféré. Je n'ai pas encore vu son Lo & Behold car j'attends qu'une version sous-titrée en français sorte parce que vu le sujet, c'est pas dit que je comprenne tout en anglais, malheureusement.
Je n'ai jamais vu Fitzcarraldo malheureusement.
De lui, j'ai regardé Aguirre la Colère de Dieu, Nosferatu Fantôme de la Nuit (je connais aussi la version d'origine de Murnau) et L'énigme de Kaspar Hauser. Je les ai tous beaucoup appréciés, et plus particulièrement Aguirre.
Tous ces films, je les ai vus il y a dix ans environ : ça remonte, maintenant !
Sinon, il y a un autre réalisateur allemand qui a fait des documentaires formidables (beaucoup sur la musique et l'art d'une manière générale), c'est Wim Wenders. Mais lui, c'est mon réalisateur allemand préféré : Les Ailes du Désir, mais quel chef-d'oeuvre, quoi ! Je l'ai trois ou quatre fois. Lui, c'est vraiment l'un de mes films préférés.
Rien que la bande-annonce est magique !
Dans le cinéma, je n'ai jamais écouté de plus bel allemand poétique que dans ce film ! A l'image de ce poème (l'écriture doit aussi pas mal à l'écrivain allemand Peter Handke) :
C'est là qu'on réalise que l'allemand, ce n'est pas seulement "la langue de Hitler", mais aussi et surtout "la langue de Goethe".
(RIP à Bruno Ganz et à Peter Falk, au passage, vu qu'ils jouaient tous deux dans ce film)
Ah oui, j'ai vu son Buena Vista Social Club d'ailleurs, mais bon, ça ne valait selon moi pas cette faculté de dompter l'interlocuteur qu'a Herzog : c'était trop en mode "je filme les artistes" sans que ça n'aille véritablement plus loin. Et puis la musique cubaine, c'était cool, il y avait Chan Chan, Quizás, quizás, quizás etc. mais c'était pas non plus une OST si transcendante que ça par rapport à la richesse qu'a pu apporter la musique cubaine dans son histoire : 'fin en gros, c'était pas Cachao quoi.
Par-contre, en long métrage, Paris, Texas : pfouaaalalalala ! Magnifique !
Son plus gros chef-d'oeuvre en documentaire apparemment, c'est celui sur Pina Bausch (logiquement appelé Pina).
Quant à Paris, Texas, je le mets vraiment presque au même niveau que Der Himmel über Berlin.
J'adore réciter ce poème, au moins les trois premières strophes : ça sonne tellement bien, quoi ! C'est... écrit :
Als das Kind Kind war,
ging es mit hängenden Armen,
wollte der Bach sei ein Fluß,
der Fluß sei ein Strom,
und diese Pfütze das Meer.
Als das Kind Kind war,
wußte es nicht, daß es Kind war,
alles war ihm beseelt,
und alle Seelen waren eins.
Als das Kind Kind war,
hatte es von nichts eine Meinung,
hatte keine Gewohnheit,
saß oft im Schneidersitz,
lief aus dem Stand,
hatte einen Wirbel im Haar
und machte kein Gesicht beim fotografieren.
En vrai, t'as raison pour l'allemand : quand c'est sublimé de la sorte, ça dégage une aura poétique vraiment fascinante. J'aime beaucoup cette langue, bien que je ne sache pas la parler.
L'allemand, j'ai eu la chance de tomber dedans quand j'étais petit, avec une initiation d'une heure par semaine en CM2 : ça m'aviat bien plu, donc j'avais pris cette langue en LV1 au collège.
Puis après, j'ai pris du latin en 5ème : on dit toujours que c'est censé être surtout utile les langues latines comme l'espagnol ou l'italien, mais moi ça m'a surtout servi en allemand justement, avec toutes ces déclinaisons pour les noms et les adjectifs (dont les fameux "nominatif", "accusatif", "datif", "génitif", comme en allemand, auxquels s'ajoutaient le vocatif et l'ablatif), les trois genres "masculin-féminin-neutre", ou même l'idée de mettre souvent le verbe à la fin ! Je ne vois jamais personne dire que ce n'est pas idiot de combiner latin et allemand, on ne parle que du lieu entre latin et italien/espagnol. D'ailleurs, sans rire, quand j'ai vu à quoi ressemblaient les déclinaisons en latin, avec six cas, singulier comme pluriel, qu'est-ce que ça m'a semblé super simple, à côté, les déclinaisons en allemand (et je ne plaisante pas en disant ça) ! Je m'étais vraiment dit "Oh, mais ça va, c'est simple, l'allemand, il n'y a que quatre cas au lieu de six ! ". XD
Et après ça, l'allemand m'a été super utile pour l'anglais. Là encore, si on parle le français et qu'on a appris l'allemand, je trouve que ces deux langues aident vachement pour apprendre l'anglais.
Bon, j'ai un peu dérivé du sujet, désolé. ^^
Pour l'anglais c'est normal si l'allemand aide à apprendre l'anglais : ce sont deux langues germaniques. Sinon j'ai aussi fait du latin, mais c'est entré par une oreille et sorti par l'autre. xD
J'en avais fait jusqu'au bac, j'avais bien aimé, surtout parce que j'aimais bien l'Antiquité romaine. Après, c'est sûr que maintenant, je serais incapable de faire une "version", mais j'aimais bien quand même, c'était sympa. De toute façon, j'ai toujours adoré la grammaire, ça me rappelait un peu les maths.
(oui, oui, c'est bien un scientifique et matheux qui vous parle, ici ^^)
T'inquiète, j'ai fait S mais j'ai toujours aimé la linguistique plus que tout. :D
Va savoir pourquoi je suis allé en S, d'ailleurs. :/