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Derniers films vus ou revus

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Portrait de Rudolf
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Re: Derniers films vus ou revus

J'ai vu Phantom Thread au cinéma : sympathique, mais à vrai dire, j'ai pratiquement tout oublié de ce film.

Par contre, There will be blood (vu aussi au cinéma), c'est un petit chef-d'oeuvre.

Sinon, je sors tout juste de Once Upon a time in... Hollywood : le premier Tarantino que je vois entièrement (j'avais abandonné Jackie Brown et Le boulevard de la mort en cours de visionnage). Gé-nial ! Jubilatoire, très référentiel au cinéma hollywoodien de ces années-là et à cet "envers du décor". Di Caprio est fantastique, mais pas que (même la chienne joue très bien, ça veut tout dire ! ). Je n'ai pas vu le temps passer, ça ne m'aurait même pas dérangé qu'il dure plus longtemps alors qu'il dure déjà 2h40 (pourtant, on peut dire qu'il ne se passe presque rien, mais en même temps on est pris par l'histoire, ce portrait du monde hollywoodien de l'époque, les personnages, les références, les dialogues, les musiques, la mise en scène sophistiquée...).
Et ce final (qui s'apprécie d'autant plus qu'on connaît le "fait divers" célèbre d'origine) ! Je n'en dis pas plus.

Vraiment adoré. Pour l'instant, l'un des meilleurs films de l'année avec Douleur et Gloire et Parasite.

Edité par Rudolf le 16/08/2019 - 01:26

Portrait de conker8
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Re: Derniers films vus ou revus

Rudolf : Pour l'instant, l'un des meilleurs films de l'année avec Douleur et Gloire et Parasite.

C'est également mon top 2 cette année. J'ai également bien aimé So Long My Son (une chronique sur une famille dans la Chine communiste des années 80/90) et Promare (film d'animation japonais).

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
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Re: Derniers films vus ou revus

Pour Promare, je pense que c'est mort pour moi car ils ont eu la booooonne idée de sortir un dessin animé japonais de niche en plein mois d'août, quand plein de gens sont partis en vacances, afin d'être sûrs qu'il y ait encore moins de spectateurs.

Résultat : je passe un mois en famille dans une région où il n'y a pas le moindre cinéma qui diffuse Promare, et évidemment, lorsque je vais revenir chez moi d'ici une semaine, il ne sera plus du tout en salle (c'est déjà le cas cette semaine d'ailleurs).

Fait chier, quand même.

L'autre film chinois par contre, ça ne me dit rien du tout, tiens.

Edité par Rudolf le 17/08/2019 - 00:07

Portrait de KyloR
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A rejoint: 9 janvier 2018
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Re: Derniers films vus ou revus

Bon, j'aimerais vous parler de Barry Lyndon, de Stanley Kubrick. En effet, je trouve qu'on ne parle pas assez de ce film dans la filmographie du maître. Non pas qu'il soit mésestimés, mais finalement, on en parle assez peu, coincé entre tous ses autres films que tout un chacun cite à tout va, que ce soit 2001, Orange Mécanique, Full Metal Jacket et tous les autres, ce que je trouve profondément injuste, car il est pour moi, le MEILLEUR film de Kubrick, comme en atteste mon Top 5 !
En tous les cas, subjectivement, c'est celui qui me bouleverse le plus.

Tout simplement, ce film constitue, comme quelques rares autres, un de ces moments de grâce dans l'Histoire du cinéma, un de ces films qui vous met une claque, sans que vous sachiez exactement pourquoi. Et même si vous parvenez à mettre des mots et des explications sur cette impression singulière, il reste ce je ne sais quoi de magique qui assemble le tout, et qui vous fait dire à voix haute : "Merde, avec ce genre de film, je suis content que l'Art existe, bordel !".
Cela peut paraître grandiloquent et pompeux, vous allez peut-être aller voir le film et ne pas du tout l'apprécier, mais je ne fais que transmettre ce que je ressens, moi et moi seul.

Toutefois, je peux quand même mettre le doigt sur deux de ces ingrédients :

I) Tout d'abord, l'esthétique du film.
Je vais plonger tout de suite les deux pieds dans le plat : Barry Lyndon est sans conteste, à mes yeux, le plus beau film de Kubrick en terme d'esthétique globale, de direction artistique et de photographie, et LE plus beau que j'ai jamais vu en terme de plastique.
Chaque plan de ce film est un PUTAIN de tableau de maître du XVIIIe siècle ! Et ce n'est pas un hasard que je dise cela, puisque que Kubrick s'est beaucoup inspiré des peintures de l'époque pour son film.
En effet, de nombreuses gifles vous attendent à ce niveau : Kubrick adopte souvent des plans très larges, associés à des mouvements de caméra très lents et peu complexes, chose qui a dû certainement être une nécessité, vu la complexité de la composition de certains. Kubrick est extrêmement pictural dans son approche : je ne crois pas, la première fois que j'ai vu ce film, avoir fait pause autant de fois avec ma télécommande, histoire de pouvoir admirer plus longtemps certains plans qui me laissait bouche bée d'admiration !

C'est d'autant plus vrai lors des scènes de nuits, entièrement éclairées à la bougie. Kubrick et ses équipes techniques s'étant attelés à créer des objectifs et lentilles spéciales pour capturer la lumière dégagés par lesdites bougies, ce qui est un véritable cauchemar habituellement. Et force est de constater que le résultat est absolument phé-no-mé-nal !
La lumière de ce film est une véritable TUERIE. J'ai rarement vu cela, voire jamais. Ça me donne envie de me rouler sur l'écran et de faire l'amour à l'image ! ^^

On sent la minutie maladive bien connu de Kubrick, et je n'ose imaginer le casse-tête que cela a pu représenter lors du tournage.
Juste, regardez-moi ces putains de plans et cette lumière, quoi :











Et encore là, je me suis retenu ! ^^

II) Ensuite, tout simplement l'histoire racontée, l'écriture, ses personnages :

Je ne vais pas m'attarder à trop décrire l'histoire, et je vais donc me contenter de vous lire son résumé au dos du Blu-Ray, qui la résume très bien : "Comment un jeune garçon irlandais sans avenir accède à la noblesse anglaise du XVIIIe siècle ? Pour Barry Lyndon, la fin justifie les moyens ! Son ascension vers la richesse et les privilèges aura inévitablement des conséquences..."
Parce que oui, à la lecture du premier point, vous pourriez croire que ce film n'est que de la branlette esthétique pour étudiants d'art de première année... mais que nenni mes bons amis !

Son récit, bien qu'étalé sur 3h, est d'une fluidité absolument exemplaire, et la mise en scène, sobre, posée, subtile et extrêmement efficace, propose son lot de moments très marquants, jusqu'à toucher au sublime et au bouleversant.
Je pense en particulier à la scène de la première rencontre entre Barry et Lady Lyndon, ou encore

Spoiler
, entre autres.
Le destin tragique de certains de ses personnages semble inéluctable, on en vient autant à avoir pitié du personnage de Barry qu'à mépriser son opportunisme et arrivisme qui détruit tout, on ressent une véritable tension dans les moments forts, bref, on plonge tête la première dans ses enjeux.
Et lorsque vous associez cela à la musique du film, entièrement issue de compositeurs classiques (Schubert, Mozart, Haendel, etc.), toujours très bien utilisée et qui fait systématiquement mouche ; à ses acteurs, tous absolument parfaits ; et à l'esthétique/plastique du film décrite auparavant, je pense que vous commencez à comprendre où je veux en venir avec ce Barry Lyndon.

Bref, un chef-d'oeuvre absolu pour ma part, qui n'a pris absolument AUCUNE ride en 44 ans, et même se bonifie avec le temps. Et j'ai beau réfléchir, me retourner la tête dans tous les sens, il fait partie de ces films où je n'arrive pas à lui trouver de défauts.

Regardez Barry Lyndon. Un monument qui s'explique difficilement par des mots.

Amen. :p

EDIT : Voici le thème principal de Barry Lyndon, que tout le monde a entendu au moins une fois :

Edité par KyloR le 17/08/2019 - 03:54

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Aliéné
Portrait de Suprême Yoshiphile
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Derniers films vus ou revus

Barry London fait parti des films ou j'ai eu une énorme déception après l'avoir visionné.
Peut être du au fait qu'on m'avait vendu ce film comme un chef d'oeuvre, comme le meilleur film de tous les temps ..sauf qu'après l'avoir vu, ça a été la déception.

Le film souffre de nombreuses longueur, le début du film est plutot cool mais au fur et à mesure, le film devient lent, trop lent et ça ne sert pas le film, y'a des passages de l'histoire qui aurait du etre raccourci alors que d'autres plus intéressant, rallongé.
La musique reste super et l'esthétique plutot réussi mais pour le reste, ça ne ma pas plus.
Faudra que je revois les autres kubrick, c'est peut être moi qui est du mal avec ce réalisateur x).

Yoshiman

Portrait de KyloR
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Re: Derniers films vus ou revus

@suprêmeyoshiphile :

Citation:
l'esthétique plutot réussi

L'euphémisme du siècle ! ^^

Mais sinon oui, ça arrive souvent qu'on nous vende un film à longueur de journée, et qu'on soit déçu après. Ça arrive beaucoup avec 2001 aussi.
Je connais en effet des gens qui reconnaissent tout à fait le génie de Kubrick, tout en étant totalement hermétique à son cinéma. Donc ce n'est pas incompatible et tout à fait compréhensible ! :p

Mais en effet, si tu n'aimes pas les longueurs, je pense que tu n'es pas fait pour son cinéma. C'est un peu comme Leone en fait. ^^ Je trouve bien au contraire que ces longueurs servent totalement ce film.
Ou alors tu devrais plus t'orienter sur un Lolita, Dr Folamour ou encore Orange Mécanique, qui sont plus courts et moins lents dans leur déroulé.

Portrait de luca
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A rejoint: 13 avril 2012
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Re: Derniers films vus ou revus

@KyloR : Barry Lyndon, chef d'œuvre absolu ! Excellent retour ! Probablement le beau film du monde, visuellement. Indépassable.

« Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser. » Pensées, Pascal.

Modérateur
Aliéné
Portrait de Suprême Yoshiphile
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A rejoint: 1 septembre 2011
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Re: Derniers films vus ou revus

C'est pas vraiment la durée d'un film qui me pose problème, j'adore Sergio Leone qui est pour moi le meilleur, et pourtant ce sont des films plutot long, mais il met ça au service de la mise en scène, y'a des séquences qui ne sont là que pour ça, et sa rend vraiment super bien.

Après ça m'empêchera pas de regarder les quelques films qui m'intéressent chez lui, j'ai beau ne pas apprécié Johnny Deep, je le trouve excellent dans certains rôle (edward aux mains d'argent / Dead Man ) donc c'est pas vraiment incompatible.

Edité par Suprême Yoshiphile le 17/08/2019 - 17:23

Yoshiman

Portrait de KyloR
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A rejoint: 9 janvier 2018
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Re: Derniers films vus ou revus

@luca : Merci ! ^^

@supremeyoshiphile : Ah ok. Alors c'est simplement que ce réal' ne doit pas te toucher, tout simplement. ^^
Il y a peut-être autre chose, car Leone et Kubrick sont assez différent dans leurs styles, finalement : Kubrick est très "froid" et clinique dans son approche, que ce soit scénaristique ou même technique (à un ou deux films près), alors que Leone, lui, est beaucoup plus "chaud", si tu saisis à peu près ce que je veux dire... Si Kubrick avait réalisé un western, je pense qu'on se serait beaucoup plus approché d'Impitoyable que du Bon, la Brute et le Truand, si tu vois où je veux en venir ?! :p
Donc je pense que ça joue dans ton appréciation des deux : le style de l'un te plaît plus que l'autre car la lenteur, il la gère différemment, finalement.

Mais du coup, tu as vu quels films de Kubrick, à part Barry Lyndon ? Il y en a certains que tu as aimé ou qui t'ont fait quelque chose ? ^^

Portrait de luca
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A rejoint: 13 avril 2012
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Re: Derniers films vus ou revus

Vu au cinéma le jour de sa sortie, et après avoir laissé décanter :

Retour sur : Once upon a time... in Hollywood, de Quentin Tarantino.

N'y allons pas par quatre chemins : c'est un très grand film. Une déambulation dans le Hollywood de 1969, aux côtés de Rick Dalton et Cliff Booth (duo déjà iconique), avec en toile de fond (très lointaine) l'assassinat de Sharon Tate par la secte de Charles Manson.

Ce qui frappe directement, c'est l'aspect crépusculaire de l'ouvrage. Tarantino replonge avant tout dans ses propres souvenirs, étant lui-même un enfant de cet Hollywood. Ainsi, le film est constamment infusé d'une mélancolie peu commune chez Tarantino (à l'exception de Jackie Brown). La reconstitution de ces lieux n'en devient alors que plus vraie, ravivée. Il suffit de quelques plans sur Brad Pitt écumant les boulevards dans sa décapotable sous la lumière californienne pour regretter ce temps d'insouciance, alors-même que l'on ne l'a pas connu. Rien que l'allumage de quelques néons avant la nuit, et c'est tout un imaginaire, tout une époque qui resurgit.

Mais parlons plus avant de ce duo. Leonardo DiCaprio, comme à son habitude, est sublime. Mais ici, c'est dans son effacement qu'il excelle, car il est vrai qu'il laisse la part belle au véritable homme du film : Brad Pitt. Probablement le rôle de sa vie, jamais il ne parut si charismatique. Et pouvoir assister à ces quelques bribes de relation est un privilège.

Autre personnage capital, bien qu'il apparaisse peu à l'écran, celui de Sharon Tate, incarné par la lumineuse Margot Robbie. C'est en effet le rayon de soleil du film, celui qui traverse l'œuvre en nous montrant ce qu'était Hollywood en ce temps-là. De l'insouciance et encore de l'insouciance, à laquelle Charles Manson viendra mettre un terme dans la nuit du 9 août 1969. Car c'est cette tragédie qui a fait basculer Hollywood dans un versant beaucoup plus sombre, incarné dans le cinéma lui-même par l'arrivée du Nouvel Hollywood.

D'où l'importance de la fin, que je vais aborder maintenant.

Spoiler
.
Tout ceci m'amène à penser que ce pourrait bien être le dernier film de Tarantino. Quand bien même il répète à qui veut l'entendre qu'il lui en reste encore un, celui-ci ferait une merveilleuse révérence. Une révérence qui dit la foi en le cinéma. En sa puissance créatrice, mais aussi et surtout en sa beauté. Il était une fois à Hollywood, nous dit-on, mais il faut lire : Il était une foi en Hollywood. Partout, tout le temps, chaque image de chaque mouvement témoigne de cette foi, de cette croyance irrésolue que le cinéma peut tout changer, et notamment la vie des gens qui l'aiment.

Ainsi donc se termine cette chevauchée fantastique avec Tarantino. Quelle balade immodérée, irraisonnée. Peut-être tout cela ne fut qu'une rêverie, mais gageons que celle-ci est sans retour.

Edité par luca le 17/08/2019 - 18:46

« Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser. » Pensées, Pascal.