J'ai vu il était une fois en chine 1 et 2 de tsui hark, c'était genialissime, je n'avais pas vu de fresque aussi épique depuis une balle dans la tête de john woo, tout y est les combats de fou les acteurs géniaux mais surtout ce souffle hong kongais complètement galvanisant grâce à ses musiques et ses duels, on retrouve ça très rarement une telle puissance.
Les films commentent assez calmement puis montent en puissance jusqu'aux derniers fights qui resteront dans les annales du cinéma.
Je viens de tomber sur le topique et suis content de voir que certains apprécient le cinéma chinois.
J'aime particulièrement Stephen Chow et, même si tous ses films ne se valent pas, ont peut y trouver de vraies pépites.
Crazy Kung-fu est vraiment chouette mais à mon sens il est loin d'égaler son odyssée inspirée de la Pérégrination vers l'Ouest. On peut le trouver en version française sous ce nom : "Le Roi-Singe" (1994). Le film est divisé en deux parties : La première partie est appelée en françaisLa boîte de Pandore ; la deuxième Cendrillon. À mon sens, c'est le chef-d'œuvre de Stephen Chow (co-scénariste) et Jeff Lau (réalisateur et co-scénariste). Officiellement Stephen Chow n'est pas réalisateur mais il a eu un regard attentif à la réalisation, c'est pourquoi on peut la compter comme une œuvre de lui.
Je voulais dans un premier temps mettre le résumé du dvd. Problème, il raconte un peu de la merde.
En gros, Sun Wukong part à la recherche des écrits bouddhiques avec son maître, le moine Tang Seng — c'est pas vraiment son nom mais c'est comme ça que la plupart des gens l'appellent en Chine. Ce dernier, n'arrêtant pas de jacasser, lui casse les oreilles. Sun wukong — qui est un démon, faut pas l'oublier — décide d'abandonner la mission et de tuer son maître. Pour ça, il est puni — normalement il doit rester emprisonné sous une montagne pendant 500 ans. Après 500 ans — comme par hasard — on se retrouve chez une bande de brigands pas vraiment très dégourdis. Leur chef n'est autre que la réincarnation de Sun Wukong même s'il ne le sait pas encore. Deux femmes-démons arrivent dans la bande et y sèment le trouble. D'autres personnages, comme Zhu Bajie (l'homme cochon) par exemple, vont le rejoindre et ils repartiront à la recherche des écrits bouddhiques comme la première fois. La trame est prétexte à tout un tas de singeries mais pas seulement. Ce que je peux dire, c'est que la première partie est plus concentrée sur l'élément comique tandis que la seconde sur l'élément dramatique ; c'est la réunion des deux qui en fait une œuvre majeure de Stephen Chow.
Je dois encore ajouter que les images, la musique et l'esthétique du film lui donnent un cachet particulier. Une seule chose pourrait peut-être en rebuter quelques-uns : les effets spéciaux qui "datent un peu".
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
On parle beaucoup de "cinéma chinois", sauf que dans les faits c'est bien davantage du cinéma "hongkongais" que du cinéma chinois. En effet, dans la Chine en elle-même, il n'y a pas grand chose en cinéma (et j'ai envie de dire d'un point de vue culturel général). Donc en général, tout se passe à Hong-Kong.
Après, il me semble que justement, Hong-Kong se considère souvent comme la "vraie Chine historique" et que donc leur vision culturelle était en concurrence avec celle de la "Chine officielle".
Loin de moi l'idée de vouloir polémiquer sur la question ; j'aimerais seulement donner mon avis sur le cinéma chinois.
À mon sens, on peut diviser le cinéma chinois en trois branches : Hong-kong, Taiwan et Chine continentale.
Pour le cinéma de Hong-Kong, pas besoin de revenir dessus.
En ce qui concerne Taiwan on peut citer pour l'exemple : Ang Lee comme réalisateur le plus connu (Tigre et Dragon, Lust, Caution, Salé, Sucré).
Concernant la Chine continentale, on peut citer notamment : Chen Kaige (Adieu ma concubine, L'enfant au violon) ; Zhang Yimou (Le Sorgho rouge, Épouses et Concubines, Qiu Ju, une femme chinoise) ; Jiang Wen (In the Heat of the Sun, Les Démons à ma porte, Le Soleil se lève aussi)
Je ne cite qu'un seul réalisateur pour Taiwan et trois pour la Chine continentale, c'est vrai. Cependant, le manque d'exposition des réalisateurs chinois — ou, de manière plus générale des films chinois — ne doit pas faire dire que ce cinéma est inexistant. C'est juste qu'on ne le connaît pas. Pour en comprendre la raison, il faut distinguer la situation hong-kongaise et la situation continentale.
Pour Hong-Kong, l'explication de l'exportation de son cinéma est facile à comprendre. Jusqu'à la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, la ville est isolée. La seule survie de son cinéma doit passer par son exportation. Le contrôle de la ville — de la région pour être plus précis — par les Anglais a permis une diffusion encore plus large et en grande partie dans le monde occidental. Le cas de la Chine continentale est complètement différent. Son marché est en quelque sorte suffisant à son industrie. Si, par exemple, un Chinois sur dix va voir un film, cela fera quand même un public de plus ou moins 130 000 000 de personnes ; ce qui n'est pas rien. De plus, il existe en Chine énormément de séries télé produites sur son territoire. En connaît-on seulement une ? Le marché n'intéresse pas pour le moment les pays occidentaux.
On peut également se demander qu'elles sont les films exportés chez nous. Je caricature un peu mais on peut retrouver globalement : des films policiers, des films de kung-fu, des films sur la mafia et des films à l'humour visuel. Tous ces genres, aussi bon soient-ils, sont faciles à comprendre pour nous car ils ne nécessitent pas de bagages culturels en amont. Par contre, il est beaucoup plus difficile d'exporter un film qui nécessite ce bagage culturel au risque de ne pas le comprendre ou de mal le comprendre. Je vais prendre un exemple simple pour étayer mon propos : l'opéra de Pékin. C'est, parmi la musique qu'on dit traditionnelle, le genre le plus connu chez nous. Pourtant, quasi personne ne connaît les codes qui le régissent. Pour nous, beaucoup de bruit, beaucoup de couleurs,... et c'est tout. J'ajouterais encore que l'opéra de Pékin n'est qu'une petite partie de la musique traditionnelle chinoise quand on sait que chaque région a son propre opéra avec des codes différents.
Enfin, il conviendrait de se poser la question de savoir si le cinéma qui nous est familier l'est également en Chine. Autrement dit, nos références télévisuelles comme : Rocky, Alien, Star Wars, Indiana Jones — je ne parle même pas des films français — et j'en passe, ... sont-elles connues là-bas ? Par expérience, je peux dire que la réponse n'est pas si évidente.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Je profite que FloFlo soit connecté pour lui faire écouter ça ;-)
il ou elle gère :o une bonne vieille harpe y'a rien de mieux ;) non mais n'empeche ca doit etre chaud a apprendre des instruments pareils.
floflo is back
J'ai vu il était une fois en chine 1 et 2 de tsui hark, c'était genialissime, je n'avais pas vu de fresque aussi épique depuis une balle dans la tête de john woo, tout y est les combats de fou les acteurs géniaux mais surtout ce souffle hong kongais complètement galvanisant grâce à ses musiques et ses duels, on retrouve ça très rarement une telle puissance.
Les films commentent assez calmement puis montent en puissance jusqu'aux derniers fights qui resteront dans les annales du cinéma.
Au dela de l'intro culte, celle ci :
Je vais regarder le 3.
ah oui cette musique est bien aussi,par compte tu veras que le 3 est moins bon que les 2 premiers.
( une balle dans la tete une tuerie aussi ce film)
floflo is back
Je viens de tomber sur le topique et suis content de voir que certains apprécient le cinéma chinois.
J'aime particulièrement Stephen Chow et, même si tous ses films ne se valent pas, ont peut y trouver de vraies pépites.
Crazy Kung-fu est vraiment chouette mais à mon sens il est loin d'égaler son odyssée inspirée de la Pérégrination vers l'Ouest. On peut le trouver en version française sous ce nom : "Le Roi-Singe" (1994). Le film est divisé en deux parties : La première partie est appelée en françaisLa boîte de Pandore ; la deuxième Cendrillon. À mon sens, c'est le chef-d'œuvre de Stephen Chow (co-scénariste) et Jeff Lau (réalisateur et co-scénariste). Officiellement Stephen Chow n'est pas réalisateur mais il a eu un regard attentif à la réalisation, c'est pourquoi on peut la compter comme une œuvre de lui.
Je voulais dans un premier temps mettre le résumé du dvd. Problème, il raconte un peu de la merde.
En gros, Sun Wukong part à la recherche des écrits bouddhiques avec son maître, le moine Tang Seng — c'est pas vraiment son nom mais c'est comme ça que la plupart des gens l'appellent en Chine. Ce dernier, n'arrêtant pas de jacasser, lui casse les oreilles. Sun wukong — qui est un démon, faut pas l'oublier — décide d'abandonner la mission et de tuer son maître. Pour ça, il est puni — normalement il doit rester emprisonné sous une montagne pendant 500 ans. Après 500 ans — comme par hasard — on se retrouve chez une bande de brigands pas vraiment très dégourdis. Leur chef n'est autre que la réincarnation de Sun Wukong même s'il ne le sait pas encore. Deux femmes-démons arrivent dans la bande et y sèment le trouble. D'autres personnages, comme Zhu Bajie (l'homme cochon) par exemple, vont le rejoindre et ils repartiront à la recherche des écrits bouddhiques comme la première fois. La trame est prétexte à tout un tas de singeries mais pas seulement. Ce que je peux dire, c'est que la première partie est plus concentrée sur l'élément comique tandis que la seconde sur l'élément dramatique ; c'est la réunion des deux qui en fait une œuvre majeure de Stephen Chow.
Je dois encore ajouter que les images, la musique et l'esthétique du film lui donnent un cachet particulier. Une seule chose pourrait peut-être en rebuter quelques-uns : les effets spéciaux qui "datent un peu".
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Désolé pour le double post.
J'en profite alors pour inviter tous ceux qui aiment les films policiers hong-kongais à aller voir Infernal Affairs.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
On parle beaucoup de "cinéma chinois", sauf que dans les faits c'est bien davantage du cinéma "hongkongais" que du cinéma chinois. En effet, dans la Chine en elle-même, il n'y a pas grand chose en cinéma (et j'ai envie de dire d'un point de vue culturel général). Donc en général, tout se passe à Hong-Kong.
Après, il me semble que justement, Hong-Kong se considère souvent comme la "vraie Chine historique" et que donc leur vision culturelle était en concurrence avec celle de la "Chine officielle".
Loin de moi l'idée de vouloir polémiquer sur la question ; j'aimerais seulement donner mon avis sur le cinéma chinois.
À mon sens, on peut diviser le cinéma chinois en trois branches : Hong-kong, Taiwan et Chine continentale.
Pour le cinéma de Hong-Kong, pas besoin de revenir dessus.
En ce qui concerne Taiwan on peut citer pour l'exemple : Ang Lee comme réalisateur le plus connu (Tigre et Dragon, Lust, Caution, Salé, Sucré).
Concernant la Chine continentale, on peut citer notamment : Chen Kaige (Adieu ma concubine, L'enfant au violon) ; Zhang Yimou (Le Sorgho rouge, Épouses et Concubines, Qiu Ju, une femme chinoise) ; Jiang Wen (In the Heat of the Sun, Les Démons à ma porte, Le Soleil se lève aussi)
Je ne cite qu'un seul réalisateur pour Taiwan et trois pour la Chine continentale, c'est vrai. Cependant, le manque d'exposition des réalisateurs chinois — ou, de manière plus générale des films chinois — ne doit pas faire dire que ce cinéma est inexistant. C'est juste qu'on ne le connaît pas. Pour en comprendre la raison, il faut distinguer la situation hong-kongaise et la situation continentale.
Pour Hong-Kong, l'explication de l'exportation de son cinéma est facile à comprendre. Jusqu'à la rétrocession de Hong-Kong à la Chine, la ville est isolée. La seule survie de son cinéma doit passer par son exportation. Le contrôle de la ville — de la région pour être plus précis — par les Anglais a permis une diffusion encore plus large et en grande partie dans le monde occidental. Le cas de la Chine continentale est complètement différent. Son marché est en quelque sorte suffisant à son industrie. Si, par exemple, un Chinois sur dix va voir un film, cela fera quand même un public de plus ou moins 130 000 000 de personnes ; ce qui n'est pas rien. De plus, il existe en Chine énormément de séries télé produites sur son territoire. En connaît-on seulement une ? Le marché n'intéresse pas pour le moment les pays occidentaux.
On peut également se demander qu'elles sont les films exportés chez nous. Je caricature un peu mais on peut retrouver globalement : des films policiers, des films de kung-fu, des films sur la mafia et des films à l'humour visuel. Tous ces genres, aussi bon soient-ils, sont faciles à comprendre pour nous car ils ne nécessitent pas de bagages culturels en amont. Par contre, il est beaucoup plus difficile d'exporter un film qui nécessite ce bagage culturel au risque de ne pas le comprendre ou de mal le comprendre. Je vais prendre un exemple simple pour étayer mon propos : l'opéra de Pékin. C'est, parmi la musique qu'on dit traditionnelle, le genre le plus connu chez nous. Pourtant, quasi personne ne connaît les codes qui le régissent. Pour nous, beaucoup de bruit, beaucoup de couleurs,... et c'est tout. J'ajouterais encore que l'opéra de Pékin n'est qu'une petite partie de la musique traditionnelle chinoise quand on sait que chaque région a son propre opéra avec des codes différents.
Enfin, il conviendrait de se poser la question de savoir si le cinéma qui nous est familier l'est également en Chine. Autrement dit, nos références télévisuelles comme : Rocky, Alien, Star Wars, Indiana Jones — je ne parle même pas des films français — et j'en passe, ... sont-elles connues là-bas ? Par expérience, je peux dire que la réponse n'est pas si évidente.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Merci pour les explications, c'est vrai que je suis loin de tout connaître de ce qui se passe en Chine.
J'avais oublié Ang-Lee pour Taiwan, Chen Kaige et Zhang Yimou, c'est vrai.
Et il est vrai que l'Opéra de Pékin, c'est connu.
Avec plaisir ^^
C'est pour ça qu'on est là ; pour échanger et partager autour de sujets qui nous intéressent.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)